SynopsisNés au coeur de la jungle, deux petits tigres grandissent sous le regard bienveillant de leurs parents. Mais leur destin bascule par la faute des hommes. L’un se retrouve vedette de cirque sous le nom de Koumal. L’autre est baptisé Sangha par le fils d’un administrateur colonial qui en fait son animal de compagnie...
Le réalisateurJean-Jacques Annaud est né près de Paris en 1943. Dès l’âge de 6 ans, il se passionne pour le cinéma. Il étudie à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques. C’est un élève brillant, diplômé de cinéma, licencié de lettres, d’études théâtrales et d’histoire de l’art du Moyen Age. Dans les années 60, il se lance dans la publicité et réalise environ 500 spots. Puis il tourne de petites comédies à succès. Elles lui serviront d’apprentissage (maîtrise des effets spéciaux, exploitation de techniques nouvelles, découverte des animaux sauvages) pour ses futurs chefs d’oeuvres comme
« La guerre du feu » , « L’Amant », « l’Ours », « Sept ans au
Tibet ».
L’émerveillement de la nature est omniprésent dans ses films. Il nous emmène pour notre grand plaisir en voyage vers l’Asie avec les « Deux Frères ».
Une grande aventure
Le film a commencé au Cambodge. Les scénaristes ont été inspirés par une gravure montrant un tigre. Ils ont travaillé pendant trois ans pour mener à bien ce film puis longé le Mékong et enfin ont repéré plus d’une trentaine de décors à travers le pays. Des décors artificiels ont été ajoutés (25000 plantes, statuette bouddhistes en polyester). Ceux ci se confondent parfaitement au réalisme de la nature pour ne pas abîmer les temples d’Angkor classés au patrimoine de l’UNESCO. Les décors devaient correspondre aux temples de l’époque coloniale. Le spectacle de cette nature verdoyante est magique. On est émerveillé par la beauté des tigres et du paysage.
Les tigres Thierry Le Portier est un grand dresseur de fauves. Il a entraîné les tigres pendant six mois au Puy du Fou pour qu’ils soient prêts pour le scénario. Chaque tigre a sa propre personnalité. Ils ont utilisé un tigre pour un rôle propre et ont parfois pris des doublures en fonction de leurs aptitudes. Une trentaine de tigres, dont dix huit bébés, ont été transportés en avion pour les besoins du film. La difficulté était de disposer de bébés tigres de 7 à 12 semaines pendant tout le tournage. Les zoos devaient les mettre au courant de chaque naissance. Certains fauves ont été élevés au biberon car ils ont été souvent rejetés par leur mère à la naissance. Avec les animaux, il faut savoir capter l’image au bon moment. Les répétitions ne sont pas possibles. Pour voir les bébés tigres jouer naturellement, ils devaient les mettre en situation adéquate (un décor propre, des accessoires, un partenaire idéale).
L’autre souci était d’assuré la sécurité des fauves et des hommes. Pour filmer, les techniciens été enfermés dans des cages pendant que les tigres étaient en liberté dans un parc. Un hôtel spécial pour les tigres a été conçu dans un jardin ombragé par Thierry le Portier. La restauration était supervisée par un vétérinaire du zoo de Vincennes. Autre anecdote, des médecins et des infirmières spécialisés en maladies tropicales ont été dépêchés sur place pour l’équipe technique.
Toutes les scènes mettant en scène acteurs et tigres adultes sont en double passe (les acteurs sont filmés sans les tigres et inversement). Les deux sont reliés numériquement). Les effets spéciaux sont très bien réalisés (la lutte des tigres dans l’arène) mais si on fait un peu attention, on peut facilement reconnaître les tigres synthétiques. Les trucages numériques ne sont pas visibles. Les instants de complicité et de tendresse entre les tigres sont magnifiques et réels. Ils ont réalisé un travail considérable de patience et d’amour avec ces tigres majestueux.
Humour et émotionsCertaines scènes sont assez drôles comme la poursuite entre le chien et le bébé tigre dans la maison ou bien encore la rambarde « Air France » pour descendre de l’éléphant. Les acteurs le sont également dans leurs gestes ou leur façon de parler mais ils jouent parfois de manière exagérée. Les acteurs ne sont pas très convaincants sauf le chasseur (David Kruger, acteur charismatique anglais) qui est convainquant dans son rôle.
J-J Annaud a réalisé un travail considérable avec toute son équipe technique. MAGNIFIQUE !
Les jeux de lumières naturelles sont brillants. Des effets artificiels ont été utilisés pour les scènes de nuit. Rien à dire, c’est très travaillé. Le contraste et la profondeur des noirs régalent les yeux.
Passons la piste Française Dolby 2.0 pour nous concentrer sur le multicanal. Les pistes en VO sont excellentes. On donnera un léger avantage à la piste DTS plus détaillée sur le fond sonore musical. Idem, la piste VF 5.1 surclasse sa concurrente en 2.0.