Crumb

Titre Original
Crumb
Genre
Pays
Etats-Unis (2005)
Date de sortie
mercredi 8 décembre 2004
Durée
120 Min
Réalisateur
Producteurs
David Lynch, Lynn O’Donnell, Terry Zwigoff
Scénaristes
Terry Zwigoff
Compositeur
David Boedinghaus
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
1


L'Histoire :

Le réalisateur Terry Zwigoff décide de consacrer un documentaire à son ami le dessinateur Robert Crumb.

Critique subjective :

Personnage pour le moins atypique et décalé, Robert Crumb est progressivement passé du statut d’artiste underground méconnu à celui de grand nom de la bande-dessinée américaine (voire mondiale). S’il est surtout connu du grand public pour Fritz the cat, Crumb voit l’intégralité de son oeuvre encensée par une critique qui ne tarit pas d’éloges à son sujet. Bien qu’il ait toujours fuit la célébrité (sans doute une raison inavouée de son déménagement en France), le dessinateur est très fréquemment l’objet d’expositions à travers le monde et a parfois l’occasion de donner des conférences.
Semblant tout droit sorti d’une BD, Robert Crumb est dégingandé, grand, maigre, un peu voûté. Portant constamment un costume qui semble issu des années cinquante et ayant perpétuellement un chapeau (souvent un canotier) vissé sur la tête, l’homme arbore également une petite moustache ainsi que de grosses lunettes qu’il aurait pu chiper à Stephen King.

Né d’un père militaire strict et violent et d’une mère droguée aux amphétamines, Crumb a deux soeurs et deux frères. Si ses deux soeurs ont refusé d’apparaître dans le documentaire, les frères du dessinateur permettent de constater à quel point l’artiste est un survivant, un véritable rescapé de la folie familiale. Comme échappé d’un film de David Lynch, son frère Charles est « bien barré » (dixit Crumb lui-même) et pour cause : cloîtré chez lui depuis de nombreuses années, il n’a de cesse de relire et relire encore sa collection de livres. Sous traitement médical, Charles est un narcissique aux pulsions criminelles dont les tentatives de suicide ont fini par aboutir puisqu’il est décédé depuis. Tout aussi atteint, Maxon, le second frère de Robert Crumb a déjà fait des séjours en hôpital psychiatrique et a pour habitude de méditer assis en tailleur sur une planche à clous (!).
Si Crumb a échappé à la folie pure et simple, la démence de sa famille ne l’a toutefois pas totalement épargné. Ayant de forts problèmes de communication, surtout avec les femmes (ce qui explique peut-être en partie la teneur fortement sexuelle de ses oeuvres), l’artiste a toujours été incapable de s’intégrer et, explorant les méandres de son côté obscur, il a utilisé le dessin comme une forme absolument vitale d’auto thérapie.

C’est le metteur en scène Terry Zwigoff (Ghost world, Bad santa) qui réalise Crumb, un projet qu’il a mis neuf années à concrétiser (signalons que David Lynch lui a donné un bon coup de pouce). Passant en revue les moments forts de la vie de Robert Crumb (notamment son enfance et la période durant laquelle il a découvert le LSD) et multipliant les intervenants bien choisis (famille, collaborateurs, critiques, ...), Zwigoff sait aussi, en amateur éclairé du neuvième art, parfaitement retranscrire les travaux graphiques du dessinateur à l’écran, c’est à dire de façon très simple, sans l’esbroufe habituelle. On pourra également noter à quel point Robert Crumb a inspiré le personnage incarné par Steve Buscemi dans Ghost world, un métrage d’ailleurs tiré d’une bande-dessinée de Daniel Clowes, que beaucoup considèrent comme le fils spirituel de Crumb.

Verdict :

Rappelant American splendor et ses geeks hardcore, Crumb se révèle surtout intéressant pour qui connaît déjà un peu les travaux de l’artiste étant donné qu’il s’attarde plus sur sa vie privée que sur son oeuvre (même si les deux sont intrinsèquement liées) ; certains spectateurs risquent donc de rester un peu sur le bord du chemin. Cela étant dit, Crumb demeure toutefois pertinent dans tous les cas de figure, permettant de (re)découvrir un personnage hors norme.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Documentaire tourné dans un format vidéo, Crumb offre donc seulement une possibilité de notation biaisée pour ce qui est de la qualité d’image du DVD. Ainsi, si un grain et un certain manque de contraste sont à remarquer, ils sont inhérents au format du métrage. Etant donné qu’au niveau de la compression le travail de l’éditeur est tout à fait honorable, on ne peut que constater que le côté forcément « documentaire » des visuels est très bien retranscrit.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Là encore, on ne peut pas dire qu’un tel film soit propice à un déferlement d’effets sonores à vous décoller les papiers-peints. Partant de là, l’unique piste sonore proposée (version originale sous-titrée de rigueur) remplit parfaitement sa mission, à savoir procurer une bonne qualité d’écoute avec un rendu clair et dynamique

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
48 min
Boitier
Digipack
  • Préface d’Antoine Guillot (8 minutes) : une présentation qui rappelle que le film a été primé à Sundance en 1995 et fut un gros succès lors de sa sortie. On apprend également que Terry Zwigoff et Robert Crumb sont des amis de plus de dix ans partageant deux passions : la bande-dessinée et la musique. Antoine Guillot nous livre également les différents lectures que le documentaire peut appeler.


 
  • Crumb et la musique (18 minutes) : une interview intéressante du musicien Dominique Cravic qui raconte sa rencontre avec Robert Crumb en 1986. Passionné par la musique musette, Crumb joue de différents instruments (banjo, mandoline, guitare, ukulélé) dans un groupe français : Les primitifs du futur.


 
  • Clip : Les primitifs du futur « Fox musette » (4 minutes) : un morceau du groupe précité pour lequel Crumb joue ici de la mandoline.


 
  • Connaissons-nous Robert Crumb ? (19 minutes) : un entretien dans lequel Jean-Pierre Mercier du musée BD d’Angoulême explique comment le dessin est à la fois la raison de vivre de Robert Crumb et un moyen pour lui d’avoir un rapport avec le monde. Mercier évoque aussi l’éducation catholique de Crumb, le traitement du sexe dans son oeuvre, les inspirations de Crumb et, parallèlement, son influence sur l’univers de la bande-dessinée.


 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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