Jiang Hu

Titre Original
The bride with white air
Pays
Chine (2005)
Date de sortie
lundi 7 février 2005
Durée
85 Min
Réalisateur
Producteurs
Ronny Yu
Scénaristes
Ronny Yu
Compositeur
Chik Lam
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Cantonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
85 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Dans le cadre d’une guerre opposant les huit sectes de Chine à l’hérésie, Lien va se retrouver confrontée à un jeune guerrier du clan ennemi qui n’est autre que l’élu de son coeur.

Critique subjective :

Depuis déjà quelques années, une tendance lourde semble se dessiner dans le wu xia pian ou film d’épée chevaleresque. Si deux mouvances, l’une plus portée sur l’esthétisme, l’autre plus axée sur la violence, s’étaient dégagées durant les décennies 60 et 70 (soir l’âge d’or d’un genre apparu à Hong Kong dans les années 30), la première voie semble l’emporter de plus en plus, particulièrement depuis les sorties de films comme Les cendres du temps (Wong Kar Wai) ou Tigre et dragon. Si le film d’Ang Lee, fort d’un succès mondial, a largement contribué à faire connaître le wu xia pian en lui attirant les faveurs du public occidental, il a également eu un effet pervers qui ne doit être oublié. En effet, de récents titres du genre (Hero et plus encore Le secret des poignards volants) ont plus ou moins tendance à être conçus pour caresser un certain public dans le sens du poil. A ce titre, il est bon de (re)voir un film à l’identité authentiquement chinoise comme Jiang-Hu.

S’il jouit aujourd’hui d’une solide réputation dans le domaine du wu xia pian, Jiang-Hu eut du mal à se financer à l’époque et n’hérita que d’un budget réduit. Ainsi, afin de ne pas payer un studio climatisé tout en offrant des conditions de tournage décentes à l’équipe, le film fut entièrement tourné de nuit. Dans le même ordre d’idées, c’est pour ne pas dévoiler la relative petitesse des décors (par ailleurs très réussis) que le réalisateur du multiplier les cadrages inclinés ainsi que les plans en plongée ou contre-plongée.

C’est le cinéaste Ronny Yu qui met en scène Jiang-Hu en 1993. Réalisateur productif et éclectique, Yu s’est depuis installé aux Etats-Unis où il a signé La fiancée de Chucky, Le 51ème état et Freddy contre Jason. Si, avec The bride with white air, Ronny Yu respecte certains codes narratifs et visuels du wu xia pian (comme l’inévitable histoire d’amour ou le quota d’affrontements à l’épée), il profite surtout de sa très grande liberté d’action (le réalisateur a alors quasiment carte blanche) pour expérimenter, épaulé par une fine équipe qui le suivra complètement dans sa démarche : Philip Kwok (Le pacte des loups, A toute épreuve) pour les chorégraphies martiales, David Wu (Crying freeman, Le pacte des loups) au montage et surtout Peter Pau (Tigre et dragon), chef opérateur de talent qui signe ici une magnifique photographie avec un gros travail sur les couleurs.
Pour ce qui est de l’histoire, disons simplement que les tenants et les aboutissants de l’intrigue de Jiang-Hu (les huit sectes de Chine s’opposent à l’hérésie) s’avèrent assez confus et ce d’autant plus que le récit est structuré en flashes-back.

Verdict :

A l’instar de certains films d’un autre réalisateur de l’ancienne colonie britannique (le grand Tsui Hark), Jiang-Hu se révèle donc très chaotique à tous les niveaux (cf. l’affrontement final impliquant une soeur et une frère siamois qui semblent sortir tout droit d’un film de Tsukamoto). Sans pour autant crier au chef-d’oeuvre, force est de reconnaître que The bride with white air revêt un intérêt certain (plastique avant tout) et mérite amplement le coup d’oeil.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le film étant à la fois sombre et coloré, il va sans dire que son transfert sur disque versatile n’a pas du être des plus aisés. L’éditeur à néanmoins remporté ce défi technique haut la main puisque l’ensemble est de belle facture. L’image est propre, les couleurs, tour à tour froides et chatoyantes, sont habilement restituées à l’écran et la compression est de qualité. Une image très satisfaisante.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Cantonais
2.0
Pour l’anecdote, signalons que The bride with white air fut le premier film de Hong Kong officiellement doté d’un son dolby digital. Si les deux pistes proposées (version originale cantonaise et version française en 2.0) sont globalement de bonne tenue malgré de légers défauts, force est de constater que la piste française, limpide et dynamique comme la piste chinoise, offre néanmoins une ampleur plus importante que son homologue asiatique avec des surrounds plus marqués et une spatialisation plus prononcée.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
23 min
Boitier
Amaray
Au-delà d’une bande annonce de Jiang-Hu, l’éditeur nous a gratifié d’une interview de 20 minutes de Ronny Yu. Intéressant et jovial, le réalisateur chinois évoque successivement la difficulté de s’attaquer à un film en costumes, la volonté de signer un opéra tragique, les conditions de tournage et la collaboration avec les acteurs ainsi que l’expérimentation visuelle.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage