Flying Dagger

Titre Original
Shen Jing Dao yu Fei Tian Mao
Pays
Taiwan (1993)
Date de sortie
mercredi 13 avril 2005
Durée
84 Min
Réalisateur
Producteurs
Jing Wong
Scénaristes
Wong Jing
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires

La collection Asian Star présente sa première vague de film dont la sélection s’avère particulièrement judicieuse. Asian Star se situe nettement un cran au dessus de la décevante collection Asian Connection dont nous avions fait la critique de plusieurs de ses films. Pour la première vague des films Asian Star, Jean-Pierre Dionnet nous propose de découvrir les deux films coréen Yesterday, The legend of evil lake (2003). La collection se complète de plusieurs films Hong-kongais dont trois polars, Guerres de l’ombre (1990), Victim (1999) et Bullets over summer (1999) auxquelles se rajoutent The moon warriors (1992), Flying Dagger (1993), A man called Hero (1999) et un film chinois, L’empereur et l’assassin (1999).
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Cantonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
84 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Dans la Chine ancienne, deux chasseurs de primes trouvent en leur rivale de toujours, Lady Fung, une alliée inattendue pour appréhender le couple ennemi public numéro 1, Flying Fox et Flying Cat, également recherchés par la police secrète.

Critique subjective :

Le réalisateur Chu Yin-ping et le producteur Wong Jing se sont associés pour concocter l’histoire de Flying dagger, une Kung Fu comédie (mélange d’arts martiaux et de comédie déjantée) sacrément délirante où tout est sans cesse en mouvement. Un comble pour Chu Yin-ping qui avoue adorer les films mafieux et Le parrain de Francis Ford Coppola ! Les deux acolytes sont des habitués des réalisations populaires et du mélange des genres.

Comme de nombreux réalisateurs hongkongais, Chu Yin-ping a été contraint à réaliser de nombreux films pour de mauvaises raisons dont Island of Fire (1990) avec Jackie Chan et Sammo Hung Kam-Bo, Andy Lau, et Wang Yu ! De ce film il avoue que c’était un tournage express qui lui avait été imposé par un membre des triades. Un film qui lui laisse un mauvais souvenir car Jackie Chan n’était disponible que 5 jours et ils durent enchaîner 270 plans de combat en une journée. Chu Yin-ping est un personnage assez intéressant quand il parle de sa carrière et on aimerait comme il le souhaite lui-même dans les bonus qu’il puisse pouvoir disposer de plusieurs mois pour faire un film au lieu d’enchaîner 7 films par an depuis 20 ans.

Pour ce film, le producteur et réalisateur Wong Jing, qui enchaîne aussi les films à toute allure vient lui prêter main-forte. Parmi ses plus grandes oeuvres, on retrouve L'arnaqueur de Hong Kong (1994) ou encore City Hunter (Nicky Larson, 1993). Il a aussi réalisé A true mob story (1998) avec Andy Lau ou La légende du dragon rouge (2002) avec Jet Li.

Chu Yin-ping , attendait une interprétation atypique et hilarante des huit stars qui  partagent l’affiche : Tony Leung Ka-fai, Sharla Cheung, Maggie Cheung, Jacky Cheung, Ng Man-tat, Gloria Yip, Jimmy Lin et Lo lieh (aka Chen Hung-lieh) qui avait déjà tourné dans The Flying Dagger de Chang Cheh en 1963. Ce casting prestigieux devait prouver son potentiel comique et il semble qu’il s’en soit sorti sans trop de difficulté. Cependant, ce tournage à la chaîne qui a récolté 2 millions de dollars en Corée, 60 millions à Taiwan et 10 millions à Hong Kong  reste un film à fric aux yeux du réalisateur qui avoue ne pas en être fou ! Il faut dire qu’une fois de plus ce tournage s’est déroulé dans des conditions un peu difficiles puisque les acteurs avaient souvent plusieurs films en même temps. Selon ses dires, un an plus tard le cinéma hongkongais aurait été coulé par les cachets faramineux des acteurs.

Cette équipe taillée pour le succès bénéficie du talent du chorégraphe Ching Siu-tung qui confie avoir un faible pour le style de  Akira Kurosawa, les œuvres de king Hu et de Chang Cheh. Il aime Steven Spielberg dont il s’inspire pour créer les effets spéciaux de ses films et conçoit des mouvements de combats esthétiques qui ressemblent à de la danse. Pour ce film caustique il a intégré des gestes comiques dans les actions et on assiste à un film dans lequel tout est sans cesse en mouvement, il n’y a pas de posture arrêtée. Il avoue sans fanfaronnade et sans une once de vantardise que sa créativité n’a pas de limites et qu’il fait appel à son inventivité dans chacun de ses films ce que l’on admet volontiers quand on visionne ses chorégraphies qui ont profitées au film Histoires de fantômes chinois 3 (1991).

Contrairement à La rose noire  (1992) dans lequel figurait aussi Tony Leung Ka-Fai, Flying Daggers réussit à trouver un équilibre entre les deux tendances du Kung Fu Movie et on peut franchement apprécier ces combats virevoltant et très bien réglés tout en éclatant de rire face à certaines blagues potaches et autres mimiques loufoques voire grivoises des personnages. Le film révèle un certain humour plus fin dans la scène où Maggie Cheung alias La chatte reçoit les croquis fax de sa machine à enregistrer. On découvre juste après les dessous de la machine qui bien entendue n’a rien d’une machine moderne et dont les dessins sont produits par un dessinateur.

Bien que plusieurs scènes fassent directement allusion à des situations grivoises et parfois érotiques, la dimension comique du film l’emporte toujours et on ne tombe jamais dans l’obscène ou le vulgaire. Bien que plus extravagant que la Kung Fu comédie Green Snake (1993) de Tsui Hark, Flying dagger s’en apparente d’autant plus que Maggie Cheung et Tony Leung Ka-Fai y figurent aussi. On y  retrouve également un univers fantastique où évolue différents êtres dotés de pouvoirs étranges. A vrai dire tout ces personnages aux noms de super héros fantaisistes (Flying Fox ou renard à 9 queues, FLying Cat ou La chatte pour le couple formé par Jackie Cheung et Maggie Cheung) semblent tout droit sortir d’une bande dessinée de fluide glaciale sauce Kung Fu ou d’un magna déjanté.

Le film jouit d’autre part d’un excellent rythme qui ne lasse nullement et la musique assez variée contribue aussi à cette loufoquerie car elle reprend différents thèmes musicaux empruntés à d’autres films comme ceux de Un poisson nommé Wanda ou celui de Banzaï avec Coluche. Ces emprunts font penser à ceux de certains animés plus récents comme GTO (animé Japonais).

Verdict :

Si vous n’êtes pas rebuté par les comédies en général et par l’humour petoman voire grivois Flying Dagger est une grosse comédie qui devrait vous plaire d’autant que les combats s’enchaînent aussi vite que les gags. Dans l’humour de cette Kung Fu comédie il y a un peu de celui de la soupe aux choux  mais avec les chorégraphies hallucinantes et du chorégraphe Ching Siu-tung.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le master est très propre et les taches blanches très rares voire presque inexistantes. La compression est très réussit et la définition est parfaite ce qui fait merveille. On a droit à un très bon transfert qui restitue parfaitement les couleurs criardes du film et les ambiances bleutées nocturnes. Du bon boulot pour notre plus grand plaisir.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Cantonais
5.1

Le DVD est proposé avec une piste audio dolby Digital 5.1 et une autre en Dolby Digital mono en VO cantonais. La piste audio 5.1 est très correcte et offre une bonne dynamique. Elle pourrait cependant utiliser un peu plus  les possibilités multicanales du codage 5.1. Mais elle dispense suffisamment de surround pour procurer une bonne expérience sonore qui accompagne parfaitement le film. Les musiques assez étonnantes sont très bien amenées et le mixage global livre une piste équilibrée ce qui est heureux compte tenu du grand nombre de voix, bruitages, et autres sons en tout genre sur ce type de Kung Fu comédie grandguignolesque.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
34 min
Boitier
Amaray


Toute la collection Asian Star propose une présentation des films faite par Jean-Pierre Dionnet, le directeur de la collection. On peut choisir de voir le film avec ou sans présentation.

Bonus :
- La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (1 mn 43)
- film-annonce (3 mn 02)
- L’interview du responsable des combats Ching Siu-tung (11 mn 36)
Il donne un avis lucide et professionnel sur son métier et le kung fu chinois. Les différences entre les films chinois et US sont fortes.
- L’interview du réalisateur Chu Yin-Ping (18 mn 58)
Une franchise sur sa carrière et son métier qui s’avère extrèemement apprécaible poru comprendre l’économie du film hongkongais.
- filmographies : Chu Yin-Ping, Tony Leung Ka-Fai, Jackie Cheung, Maggie Cheung, Ching Siu-tung
- galeries photos

Menus
Des menus assez sobres, dépouillés par rapport à la fantaisie chargée du film. Les fonds sont animés et accompagnés d’une musique qui fait penser au monde du western spaghetti.

Packaging
Le packaging de la collection adapté aux couleurs du film avec une jaquette imprimée recto verso. La fiche technique accompagne le boîtier et le tout est disposé dans un étui en carton.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet