Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
0 min
Nb Dvd
1
L'histoire
Prenez un jeune loup de la finance, promis à une belle carrière et plongez le dans la disgrâce, mettez à sa place un petit voyou combinard. C'est à ce petit jeu que se livrent Mortimer et Randolph Duke, deux richissimes vieillards à l'occasion d'un pari insensé, désirant in vivo confirmer leur théorie sur la nature humaine. Mais les hommes ne se laissent pas aussi facilement manipuler et c'est sans compter sur la rébellion des victimes malgré elles, qui s'associent afin de préparer une vengeance à la mesure de l'outrage subi…
Critique subjective
John Landis qui s'est essayé à plusieurs genres cinématographiques est sans conteste un excellent réalisateur de comédies. Il suffit de citer le cultissime Blues Brothers qu'il réalise en 1980 avec John Belushi et Dan Ackroyd et alors là, chapeau bas. Après une incursion dans un domaine un peu plus macabre (Le loup garou de Londres) il revient au genre dans lequel il excelle avec, en 1983, "un fauteuil pour deux", comédie sur le thème de l'arroseur arrosé, déclinée dans le milieu haute-société-bourgeois-friqué-financier qu'il ne se prive pas d'égratigner, de ridiculiser au passage. Pour l'occasion, c'est à Dan Ackroyd qu'il fait appel pour occuper ce fauteuil biplace, et embauche la jeune star montante du film 48 heures, Eddy Murphy, grand spécialiste des comédies américaines survitaminées, pour compléter un duo d'acteurs très efficace.
Un homme à qui tout sourit, avec une bonne situation professionnelle peut en quelques jour tomber au plus bas et devenir la pire des racailles tandis que le dernier des voleurs est susceptible d'endosser dans le même temps, l'ex-bonne fortune de la victime. C'est l'objet d'un pari insensé que font pour se divertir, deux vieux requins de la finance, sans scrupule. Billy Ray Valentine (Eddy Murphy), faux aveugle-cul-de-jatte-mendiant, et Winthorpe (Dan Akroyd), jeune cadre, précieux, sont les dindons de la farce. Le premier est irrésistible dans son rôle de fils à papa aux manières raffinées, et devient hilarant dans sa déchéance. Une scène d'anthologie où Wintorpe fait irruption lors d'une réception de fin d'année, métamorphosé, en Père-Noël-clochard ivre mort, est à hurler de rire. Eddy Murphy évolue pleinement dans son élément, et enchaîne pitreries et gags en tous genres. Nos compères, après avoir mis à jour l'infâme complot décident de s'allier et d'orchestrer une savante vengeance en rendant la monnaie de leur pièce aux deux sinistres affreux milliardaires, et décident de faire leur la devise: tel est pris qui croyait prendre. Pour arriver à ses fins, John Landis complète la distribution d'une partenaire féminine, Jaimie Lee Curtis, jusqu'alors spécialisée dans les film d'horreur (Fog, Halloween…), et en fait une prostituée humaniste, prise de pitié pour le pauvre Winthorpe.
Il fallait oser, en pleine période reaganienne où la réussite par l'argent est de bon ton, proposer une telle comédie. Mais enfin, la morale est sauve, puisque le bonheur arrive quand même (pour les nécessiteux) avec une énorme fortune gagnée facilement à la bourse, et nos héros pourront, les poches remplies de billets verts aller se prélasser à l'abri du besoin sur des plages tropicales. John Landis orchestre donc une partition de choix qui joue sur tous les registres de l'humour, jusqu'à oser quelques gags salés (la scène du train où le sbire des vieux parieurs, bâillonné, ligoté et affublé d'un costume de gorille femelle se retrouve en compagnie d'un de ses congénères, mâle celui-là, et de surcroît éperdument amoureux), sans oublier celle d'Elmer Bernstein qui, sur des variations d'airs de Mozart, compose quelques morceaux de choix qui rythment encore davantage cette comédie rafraîchissante des années 80 qui n'a pas pris une ride.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1
N'oublions pas que ce film a presque 20 ans. Les couleurs sont par moments quelque peu délavées, assez ternes, mais le niveau général reste acceptable, avec une bonne définition et une bonne compression.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
1.0
La piste française est une piste mono. Les dialogues se détachent bien de l'ensemble, ce qui est essentiel pour ce genre de film, le tout sans distorsion.
La version originale quant à elle a bénéficié d'un remixage en dolby digital 5.1 qui apporte un réel confort d'écoute. La spatialisation des voix ne change pas, celles-ci étant restituées sur l'enceinte centrale, le petit plus venant du fait que c'est la musique qui est bien répartie à l'avant, et qui donne alors une autre dimension au film. Les enceintes surround ne sont elles que très rarement sollicitées.
Néanmoins, ce remixage est de qualité, sachant qu'à l'origine, ce film a été tourné en mono.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Les amateurs de suppléments en tous genres seront très déçus, cette édition ne comporte pas l'ombre de la moindre filmographie ou interview, pas la moindre bande annonce…
Rien donc de ce côté. Décevant à l'heure où les éditeurs rivalisent d'inventions et proposent des coffrets riches de bonus en tous genres répartis sur plusieurs galettes...
Certes, le film lui-même est le point central du DVD, mais Monsieur Paramount, ce film là méritait quand même un petit effort.
Bonus

Livret

Bande annonce

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Interviews
Com. audio

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