Le pitch :
Medulla, le dernier album de Björk est proposé en édition slipcase double DVD avec trois excellentes pistes audio afin d’écouter cet album expérimental dans les meilleures conditions. Pour cet opus, Björk qui sait bien s’entourer à réunit rahzel, un beatboxer présenté par Mike Patton de Fantomas/ Mr Bungle, le chanteur classique Gregory Purnhagen, Robert Wyatt, le musicien inuit Tagaq, les producteurs/programmeurs Mark Bell, Valgier Sigurdsson de Mum, Olivier Alary et Jake Davies et tant d’autres.
Critique subjective :
Liste des morceaux présents sur le disque audio.
1. Pleasure is all mine
2. Show me forgiveness
3. Where is the line ?
4. Vökuro
5. Oll birtan
6. Who is it (carry my joy on the left, carry my pain on the right)
7. Submarine
8. Desired constellation
9. Oceania
10. Sonnets/Unrealities XI
11. Ancestors
12. Mouth's cradle
13. Midvikudags
14. Triumph of a heart
Medulla est très certainement l’album le plus controversé et décrié produit par björk. Cet album cumule les handicaps qui peuvent le faire mal percevoir par le public car le chant a cappella reste finalement peu développé et pas vraiment populaire auprès d’un public large, le mélange de styles de chants différents peut rebuter et dérouter, l’islandaise signe un album conceptuellement très différent de ses anciennes réalisations même si on retrouve son univers.
Cependant il faut recevoir Medulla pour ce qu’il est c’est-à-dire une vraie expérimentation artistique et conceptuellement très cadré. Un tel travail ne peut manquer de déplaire à ceux qui ne reconnaissent plus la Björk de Homogenic, Debut ou Vespertine voire qui n’adhèrent pas à ce type de travail expérimental. Certains morceaux sont un peu moins réussis que d’autres mais les points forts de cet album sont incontestablement le travail de mixage des voix et le mélange des styles propres aux chanteurs différents.
Pour cet opus, Björk qui sait bien s’entourer à réunit rahzel, un beatboxer présenté à bjork par Mike Patton et qui a fournit une très bonne base rythmique à l’album. On retrouve également Mike Patton de Fantomas/ Mr Bungle, le chanteur classique Gregory Purnhagen, Robert Wyatt, le musicien inuit Tagaq, les producteurs/programmeurs Mark Bell, Valgier Sigurdsson de Mum, Olivier Alary et Jake Davies et tant d’autres. Au mixage, l’ingénieur du son de bjork a eu pas mal de travail pour agencer tous les sons de chanteurs aux voix très différentes.
Björk déclare que la force primale est la seule chose qui compte pour elle en particulier à cause de sa deuxième grossesse. Pendant deux ans après la naissance, elle ne pensait plus qu’aux muscles et aux os ce qui se ressent dans cet album ou les voix nues traduisent le chant de la nature à l’image des chants Inuits qui reproduisent les sons de la nature et des animaux. L’Island comme toutes les îles volcaniques sont des territoires ou l’énergie primale est fondamentale, fusant de toutes les excavations et des interstices des plaques tectoniques entrant en dirruption.
On retrouve donc dans cet album à la fois l’énergie de la terre de feu et de glace et celle de l’énergie primale de Björk.
On ne peut que constater que la chanteuse islandaise reste fidèle à elle-même en s’aventurant dans des directions de recherche artistique souvent très volontaires. Sa relation à la vie et au travail avec l’artiste Américain Matthew Barney connu pour avoir réaliser
le cycle Cremaster peut produire de nouveaux dévelopements dans sa production.
Le cycle Cremaster est un énorme travail multimédia mêlant la performance, la sculpture, la danse, la vidéo, le sport. L’axe de travail principal des cinq volets du cycle cremaster est une mise en tension entre la sculpture et la narration. L’autre aspect marquant du travail de Matthew Barney est la dimension physique que l’artiste emprunte à son passé de Mannequin et de footballeur.
Le cycle Cremaster a été projeté dans les cinéma Mk2 à Paris tandis qu’une exposition du cycle complet était proposé par le musé d’art moderne à Paris.
Les deux artistes réalisent actuellement leur premier travail en collaboration. Il s’agit d’un développement de Drawing Restraint 9 à partir d’un ancien travail de Matthew Barney, antérieur au cycle Cremaster visant à montrer l’artiste en train de dessiner à l’aide d’une perche et en résistance alors qu’il est retenu par des câbles. L’artiste a réalisé un film au Japon où lui et Björk figure sur une bande originale réalisée sur mesure par la chanteuse islandaise. Cette bande originale est sur le point d’aboutir et devrait être rendue public dans les prochains mois.
Verdict :
Medulla est très certainement l’album le plus controversé et décrié produit par björk. Cette édition est faite pour présenter ce travail expérimental et jubilatoire de la meilleure manière qu’il soit puisque trois pistes audio de bonne qualité sont proposées accompagnées de vidéo clips toujours aussi fantaisistes et de deux documents sur cette aventure.