Le Film
Critique de Arnaud Herpin
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
107 min
Nb Dvd
2
Un peu plus de trente ans ont passé depuis que Marianne et Johan se sont séparés. Ils ont chacun refait leur vie et ne se sont plus revus depuis. Johan, devenu riche après un héritage, vit reclus dans une maison au milieu de la forêt. Marianne décide soudainement de lui rendre visite, faisant par la même occasion la connaissance du fils de Johan, Henrik, et de sa petite-fille, Karin.
Ceux qui s’attendent à retrouver le couple mythique de Scènes de la Vie Conjugale vont avoir une surprise. Car, si on assiste bien à leurs retrouvailles au début du film, la suite du film (ou plutôt téléfilm, puisque comme pour les Scènes…Saraband a été tourné pour la Télévision suédoise) ne s’intéresse pas à la relation Marianne-Johan, mais à la relation triangulaire entre Johan, son fils et Karin, sa petite-fille. Marianne n’est là que pour représenter le spectateur, ce qui explique qu’au début, elle s’adresse directement à la caméra et expose ce qui s’est passé depuis leur séparation.
Et c’est le début de la déception. Car si Bergman s’était montré très juste et très incisif dans sa description d’un couple en train de se déchirer, il ne fait pas ici preuve du même brio. Certes, on retrouve de la férocité lorsqu’il met en scène la haine qu’éprouve Henrik à l’égard de son père. De même, il sait se monter sensible et surtout juste lorsqu’il montre les hésitations de Karin, entre partir pour accomplir cette carrière de musicienne qui lui tend les bras, et la volonté de ne pas abandonner son père. Enfin, la relation entre le père et sa fille est certainement ce qui est le plus intéressant du film : une relation entre deux personnes qui s’aiment, qui veulent le bien de l’autre ; mais une relation gangrenée par la disparition trop rapide de la mère, dont on sent la présence à chaque instant.
Ce qui fait réellement défaut, c’est l’absence d’universalité. Tout le monde pouvait s’identifier, au moins par moments, au couple de Scènes…alors que dans Saraband, l’histoire paraît plus anecdotique. Et c’est sûrement ce qui cause certaines longueurs et ne peut empêcher le spectateur de ressentir quelque peu l’ennui.
Pour accroître la déception, il faut noter que la réalisation se montre au diapason de l’histoire. On retrouve un petit peu de cette réalisation tendue, précise et diabolique de Scènes…mais dans certaines séquences, le grand maître suédois semble s’égarer. On a même le droit à des plans de paysage totalement inutiles. L’espace n’est plus aussi bien maîtrisé et il se montre nettement moins à l’aise lorsqu’il doit filmer plus de deux personnes.
Ce qui n’est, hélas, pas rendre justice aux comédiens. Liv Ullmann et Erland Josephson sont toujours aussi bons, même si on les suit moins et qu’ils ont donc moins l’occasion de montrer leur talent. Quant à Börje Ahlstedt et Julia Dufvenius, ils incarnent avec beaucoup de conviction leur rôle et permettent à leur « couple » d’avoir une intimité par instant dérangeante.
Malgré une certaine déception, on ne peut pas dire que Saraband est un mauvais film. Il a certaines qualités. Mais aussi des défauts. Des défauts que l’on ne retrouvait pas dans Scènes… Et c’est ce qui accroît encore la déception, car on aurait réellement aimé retrouvé le même plaisir avec la vision de ce qui aux dires de Bergman lui-même restera son dernier film.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Une image satisfaisante sans plus. Il y a un petit peu de grains. Le contraste et la définition sont corrects. Il y a un bon rendu au niveau des couleurs mais il n’y a rien d’extraordinaire.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Suédois
2.0
Le film ne comporte en majeure partie que des dialogues. Il ne mettra donc pas en valeur votre installation en valeur. Il faut quand même noter qu'il y a un petit peu de souffle par moment.
Un surround et une spatialisation moyens, mais une dynamique correcte.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
165 min
Boitier
Digipack
Un gros effort de fait sur la quantité des bonus. Malheureusement, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous.
- Nouveau Testament : Petit documentaire de présentation du film. Se révèle très poussé sur certains points du film, mais pas très exhaustif.
- A Travers elle… : Entretien avec Jeanne Moreau. Raconte comment elle a lié connaissance avec Bergman, parle du métier d’actrice, évoque ce que lui inspire certaines photos tirées de ses films. S’écoute beaucoup parler, d’ailleurs, à partir d’un moment, elle est sûrement la seule à ne pas avoir décroché.
- La Réalisation selon Bergman : Making of du film. Très intéressant de voir le maître au travail. Se montre très directif, très précis sur tous ses choix, contrôle tout.
- Parce que c’Etait eux : Entretien avec les deux acteurs principaux (Liv Ullman et Erland Josephson). Evoque leur relation de travail, sur leur relation amicale. Mais cela se révèle au final très pompeux et très ennuyant.Bandes-annonces de collection sur Robert Bresson, Alain Resnais, Paolo et Vittorio Taviani et Krzystof Kieslowski.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage