État d'alerte

Titre Original
The Grid
Genre
Pays
Grande Bretagne et Etats-Unis (2005)
Date de sortie
mercredi 6 juillet 2005
Durée
250 Min
Réalisateur
Producteurs
Tracey Alexander
Scénaristes
Tracey Alexander et Ken Friedman
Compositeur
Ramin Djawadi
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
250 min
Nb Dvd
2


L’histoire

Dans un petit hôtel de Londres, un groupe d’homme à l’allure suspecte se cache dans une chambre pour préparer un attentat chimique qui devra décimer les membres d’une conférence sur le pétrole. Malheureusement, suite à la maladresse de l’un des terroristes, une capsule de gaz est ouverte, tuant, presque instantanément, toutes les personnes présentes dans l’hôtel.

Alors que l’agent des services secrets intérieurs britanniques, Derek Jannings (Bernard Hill) mène l’enquête, ses homologues américains se mobilisent autour de cette nouvelle menace. Maren Jackson (Julianna Margulies) du NSA parvient à mettre sur pied une équipe inter agence avec l’agent Max Canary (Dylan McDermott) du FBI et l’agent Raza Michaels (Piter Fattouche) de la CIA. En Angleterre, leur correspondant sera Emily Tuthill (Jemma Redgrave) une énergique espionne du MI6.

Alors que l’enquête commence laborieusement, les agents occidentaux sont loin de se douter que Yussef Nasseriah (Alki David), un ex-agent des Talibans laissé pour mort au moment de l’invasion américaine de l’Afghanistan, est en train de monter une nouvelle branche d’Al Qu’Aïda avec la bénédiction et le soutient financier d’un émir d’Arabie Saoudite…

A propos du film

Cette série a vu le jour sous l’impulsion de la productrice Tracey Alexander qui, traumatisée par l’attaque du World Trade Center en septembre 2001 y voyait une sorte de thérapie et d’exutoire. Son projet était de créer une mini série au rythme très dynamique et faisant intervenir de nombreux lieux différents autour d’une histoire aussi réaliste que possible. Pour réaliser ce film elle a fait appel à Mikael Salomon, directeur de la photographie, entre autre, sur ‘Abysse’ (1989) et ‘Backdraft’ (1992) et surtout réalisateur de deux épisodes de la série ‘Band Of Brothers’ (2001).

Ensemble, ils ont planché sur un scénario avec l’aide de Ken Friedman. Pour qu’il soit crédible, ils ont fait appel à l’expertise de plusieurs membres de la CIA, du FBI et des agences anti-terroristes anglaises et canadiennes. Leur souci majeur était de ne pas donner une image trop manichéenne de la lutte contre le terrorisme, mais de se concentrer plutôt sur la psychologie des personnes impliquées dans ces actions et dans le lent travail de fourmi nécessaire pour lutter contre ces réseaux.

De même, l’équipe de production souhaitait donner une image réaliste de la culture arabo-musulmane et s’est donc entourée de plusieurs experts afin de ne jamais faire tenir aux personnages des propos blasphématoires. Au moment de passer au tournage, Tracey Alexander n’était toutefois pas parvenue à lever des fonds suffisants au tournage des nombreuses scènes d’actions prévues dans le scripte. Le scénario a donc été réécrit une seconde fois pour tenir compte des contraintes budgétaires et l’équipe du film a dû faire appel très largement au système D pour boucler le tournage dans les courts délais prévus.

Critique subjective

« The Grid » (Etat d’Alerte), malgré son budget réduit est incontestablement une réussite. Le scénario est riche en rebondissements, le film comporte de nombreuses scènes spectaculaires et les personnages sont à la fois crédibles et attachants. Parmi les acteurs du film, on notera la prestation remarquable de l’actrice anglaise Jemma Redgrave et de l’acteur américain Dylan McDermott (vu dans ‘The Practice’), mais tous les autres protagonistes du film s’en sortent avec les honneurs. Si l’on peut regretter que certaines scènes ne sont que suggérées (sans doute à cause du manque de budget), l’ensemble est tout de même de très bon niveau pour une série télévisée et constitue un excellent spectacle qui ne laissera personne indifférent.

On saluera en particulier le regard sévère et réaliste donné à la politique étrangère américaine et cette scène clef où une avocate américaine vient rappeler aux agents du FBI que les Etats-Unis sont une démocratie et qu’aucune menace ne saurait justifier de maltraiter un prisonnier, même accusé de terrorisme (un appel du pied aux agissements de l’US Army à Guantanamo ?!). On aimerait même parfois que la critique aille un peu plus loin sur la politique de Bush, mais le président n’est malheureusement jamais cité et de ce point de vue la production reste du bon côté de la ligne jaune.

Ce traitement réaliste de l'intrigue permet à Tracey Alexander de s'attarder sur les terroristes et leurs motivations. A plusieurs reprises on nous montre bien que la religion n'est qu'un prétexte et que le terrorisme est davantage lié à un état d'esprit de quelques individus qui y trouvent un exutoir pour une colère intérieure. Le film ne tente pas de justifier le terrorisme, loin de là, mais nous montre que l'on peut être un musulman pratiquant et tout faire pour lutter contre ce fléau.

« Etat d’Alerte » est donc une excellente série télévisée dynamique et assez réaliste qui vous fera passer un bon moment, d’autant que la qualité technique du DVD est remarquable. Attention toutefois aux jeunes spectateurs, car certaines scènes risquent de choquer les moins de douze ans et les âmes un peu sensibles.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Malgré les nombreux bonus disponibles sur le premier DVD, les images sont de toute beauté. Le réalisateur et le responsable de la photographie sont parvenus à concilier une image claire comme celle d’un documentaire avec le décalage nécessaire à une fiction. Les éclairages sont hyperréalistes, la définition est excellente avec des couleurs vives et précises. La précision presque ‘chirurgicale’ de l’image est toutefois adoucie par des accélérations de rythme et des arrêtes sur images qui viennent rappeler que tout cela est quand même une fiction. Déroutant de prime abord, l’ensemble marche bien et permet de scotcher le spectateur dans l’action.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1


La série est proposée avec deux pistes sonores en Dolby Digital 5.1 française ou anglaise. Ces deux pistes sont équivalentes au niveau de la musique et de l’ambiance sonore en général. Si les enceintes surround sont assez peu utilisées, on note tout de même une belle spatialisation qui permet de pleinement s’immerger dans le film lors des scènes d’actions. Les dialogues sont parfaitement clairs et les acteurs ont une bonne diction. Les puristes préféreront la version originale anglaise qui ‘colle’ mieux au film, particulièrement au niveau des dialogues en arabe qui sont malheureusement doublés dans la piste française. Cela dit, les doublages français sont de bonne facture et on note même une légère amélioration dans le contenu des dialogues dans certaines scènes où ils sont moins ‘simplistes’ en français qu’en anglais (au moment où Max Canary est présenté à Emily Tuthill par exemple). L’ensemble est de toute façon de très bon niveau pour une série télévisée.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Amaray


Ce coffret contient l’intégralité de la série qui compte six épisodes regroupés en trois parties de 90 minutes. Les menus et la présentation sont assez simples, mais l’éditeur FPE nous propose de nombreux suppléments :

DVD 1

Commentaires audio

Ces commentaires sont disponibles sur la seconde partie de la série et ils sont donnés par le réalisateur Mikael Salomon et le producteur exécutif Tracey Alexander. Ces deux responsables majeurs de la série nous expliquent la vision qu’ils entendaient faire passer dans ce film, en commençant par le symbolisme du générique. Ils nous expliquent ensuite comment ils ont tourné l’ensemble dans les différents lieux afin de respecter la géographie du film. Les deux commentateurs reviennent également sur les difficultés du casting et leurs constants soucis de représenter les musulmans sans a priori et sans blasphème. Un commentaire intéressant qui apporte un éclairage sur les tenants et les aboutissants de cette mini série.

Commentaires sur des scènes spécifiques

L’acteur Dylan McDermott commente onze scènes de la série et l’actrice Juilanna Margulies fait de même sur douze autres scènes. Les deux acteurs racontent comment ils ont été séduits par le scripte et nous donnent des indications sur le tournage de la série et sur leur personnage respectif.

Scènes inédites

Cette section contient neuf scènes coupées de la série. Ces scènes ne sont, pour la plupart, pas très palpitantes et n’apportent pas grand-chose. La seule scène digne d’intérêt est celle où l’on voit Muhammad préparer son plan dans sa tente du désert yéménite.

Documentaire : Décoder « Etat D’alerte » (9 minutes)

Le réalisateur Mikael Salomon et le producteur exécutif Tracey Alexander expliquent comment ils ont décidé de faire cette série, en se basant sur le principe de la série « Trafic » mais en se basant sur le terrorisme après le 11 septembre 2001. Le réalisateur explique comment il a essayé d’éviter le côté manichéen  dans le film et les deux intervenants parlent des différentes sources et des intervenants qui les ont aidés à écrire un scripte réaliste. Le documentaire est un peu court mais complète bien le commentaire audio tout en permettant de voir les deux intervenants.

Lien Internet : vers le site de Fox France

DVD 2

Commentaires de scènes spécifiques

Sur le même principe que le supplément du premier DVD, les commentaires sont ici donnés par Dylan Mc Dermott et Julianna Margulies sur des scènes de la troisième partie de la série.

Scènes inédites

On retrouve ici quatre scènes coupées de la troisième partie.

Documentaire : Les secrets d’état d’alerte (4 minutes)

Ce court documentaire donne des détails sur trois scènes clef des actions terroristes du film commentés par le réalisateur. C’est intéressant mais vraiment trop court !

Documentaire : Se battre contre le temps (8 minutes)

Le producteur exécutif Tracey Alexander explique pourquoi elle a choisi le réalisateur Mikael Salomon et ces deux personnes expliquent ensuite comment ils ont composés avec un temps de tournage très court et un budget bien inférieur à ce qui était prévu au départ. Ils expliquent ensuite comment les deux équipes de tournage ont été coordonnées pour effectuer les prises de vues en Amérique du nord, au Maroc et en Angleterre. Ici encore on regrette la courte durée du document et l’absence de séquences sur le tournage lui-même.

Un mot sur les suppléments

Pour cette mini-série, les suppléments proposés sont intéressant et à la hauteur de celles que l’on trouve habituellement pour un long-métrage cinéma. Tous les commentaires sont sous-titrés et c’est à travers eux qu’on en apprend le plus sur le tournage du film.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage