Mon petit doigt m'a dit...

Synopsys.

Pourquoi Madame Rose Evangelista a-t-elle prématurément quitté la maison de retraite où Bélisaire et Prudence Beresford sont venus voir leur tante Ada ? Et pourquoi cette vieille dame un peu toquée faisait-elle allusion à un enfant emmuré dans une cheminée ? L'affaire se complique quand, voulant lui restituer un tableau qu'elle avait offert à leur parente, Bélisaire et Prudence s'aperçoivent qu'il est impossible de retrouver sa trace...

Critique subjective.

Une jolie galerie de personnages...
...une ambiance réussie, mais une énigme à tiroirs un peu tirée par les cheveux qui nuie à l'intêret du film.Voilà en substance ce que l'on peut dire de cette adaptation de l'oeuvre d'Agatha Christie par P. Thomas. Le film repose entièrement sur 2 facteurs : les acteurs avec en vedette le savoureux couple Frot-Dussolier  et une ambiance vieille france avec un charme rétro alors que l'action se déroule de nos jours.

Frot-Dussolier : un régal.
Ces deux là s'en donnent à coeur joie dans leurs rôles de Prudence (Frot) et Bélisaire (Dussolier). Elle, est une femme hyper active, trés trés curieuse et qui va imaginer des crimes ou autres là où personne n'y aurait pensé. Et le pire c'est qu'elle a tout le temps raison... Bélisaire lui travaille pour l'armée et la défense du territoire, il est tout le contraire de sa petite femme qu'il adore par ailleurs. Ce sont des grands parents dynamiques, qui fuient des qu'ils peuvent lorsque leurs enfants et petits enfants débarquent dans leur somptueuse villa décorée comme un château.
Les voir évoluer à l'écran est un vrai plaisir donc, C. Frot est décidement une grande actrice et son timbre de sa voix ainsi que sa diction particulière collent parfaitement au personnage "fouine-partout". André Dussolier lui aussi joue dans son registre en moins neuneu bien sûr de son personnage du film "Les Enfants du Marais" ou encore "Effroyables Jardins", bref délicieux. Ajoutons à cela une galerie de personnages secondaires tous excellents (un notaire, un couple d'hermites, une vieille fille (étonnante Valérie Kaprisky, feu sex symbol des années 80) vivant dans un petit village au pieds des montagnes.

Une ambiance rétro.
Voici le deuxième point fort du film, nous sommes dans les années 2000 et dans le lot de modernité qu'elles apportent (téléphone portable, TGV) et pourtant on se croirait encore dans les années 40 les trois quart du film. Nos héros sont habillés rétro (un joli noeud pap pour Bélisaire), ils roulent dans une vieille petite sportive anglaise décapotable (empruntée à John Steed version Avengers en noir et blanc), ils empruntent un vieux train tortillard... tout cela en est à un point que voir le moindre élément de modernité sonne comme un anachronisme ! Cette ambiance côtoie aussi l'ambiance du petit village de montagne dans lequel se déroule l'intrigue : un village où la voiture la plus moderne est une Renault 4 et où le curé roule en 2 chevaux. Charmant... Bien sûr comme dans tout village isolé qui se respecte, les personnages sont tous suspects et les rumeurs vont bon train... bref un sorte de huit clos extérieur doté d'un parfum de cluedo. Miam.

Mais hélas l'intrigue...
Oui, l'intrigue dès le début on a du mal y accrocher, tant elle semble biscornue... Je vais essayer de vous résumer le début. Ada, la tante de Bélisaire meurt subitement apres que ce dernier lui ait rendu visite dans sa maison de retraite. Mort d'autant plus étrange qu'elle était en pleine forme et qu'elle avait précisé à son neveu qu'elle se méfiait des autres pensionnaires...Là il faut préciser que pendant que Bélisaire conversait avec sa tante, Prudence, pas trés appréciée de la tante, attendait alors dans un salon et fait la connaissance d'une vieille dame Rose Evangelista, un peu folle. Elle lui parle d'une enfant morte emmurée derrière la cheminée... Peu de temps aprés en récupérant les affaires de sa défunte tante, Bélisaire hérite d'un tableau qui avait été offert  récemment à sa tante par la fameuse Rose Evangelista, qui a mystérieusement quitté de la maison de retraite depuis. Or sur ce tableau une demeure y est dessinée et Prudence est persuadée d'avoir déjà vu cette maison et qu'un terrible secret s'y cache..voila voila... Si Prudence le dit, hein ? A partir de ce constant, un nombre assez élevé de personnages vont apparaître (un notaire, une vieille fille, un curé, un vieux couple, un couple d'hôtelliers, etc...) remontant au jour d'étranges anciennes histoires auxquelles vont se méler des diamants volés et une brigade de policiers pour aboutir à la résolution d'une énigme dont on se désintéresse plus le film avance... C'est dommage

Conclusion.

Un film doté d'une trés bonne distribution avec le duo Frot-Dussolier qui s'en donnent à coeur joie dans leurs personnages respectifs de Prudence et Bélisaire, on retrouve à merveille l'ambiance rétro des romans d'Agatha Christie seulement l'énigme à force de s'étirer en longueur et d'être à tiroirs finit pas lasser le spectateur. Au final une note de 3/5 pour l'ensemble du film qui patit de son énigme, si l'on passe outre cet élément du film pour n'apprécier que la performance des 2 acteurs et la délicieuse ambiance distillée par P. Thomas alors on peut monter la note à 4/5.

Que la montagne est belle...

A film récent, transfert récent donc sauf sabotage lors du transfert vers le DVD, le résultat est trés bon. L'image rend à merveille les paysages d'Aix Les Bains et cette ambiance rétro, vieille france donnée par le réalisateur. Les couleurs sont belles et éclatantes et dotées d'une bonne définition. On notera  juste quelques scintillements sur les arrieres plans et un ou deux ciels brulés, sinon c'est un régal pour les mirettes.

Allo la centrale ?

De ce point de de vue là, le constat est sans surprise. Ce film est avant tout basé sur les bons mots et les dialogues donc c'est la centrale qui est la plus solicitée. On appréciera les surrounds DD 5.1 lorsque l'inquiétante ritournelle du film sort de sa réserve et nous pemet de nous imprégner de l'ambiance trés Agatha Christie. La piste DD 2CH est anecdotique.

Menus : Trés bande dessinée, hauts en couleur,animées et  sonorisés avec le thème du film. Navigation un peu moyenne selon les menus toutefois.

Bonus : Trés variés et pas tout en rapport avec le film (et Agatha). Un documentaire intéressant sur la vie d'Agatha Christie.

Bande annonce (1:30).

Filmographies sélectives de A. Dussolier, C. Frot et P. Thomas le réalisateur.

Galeries de photos du film.

Entretien avec François Riviere (26:11) : Un grand spécialiste d'Agatha Christie qui nous raconte de façon assez passionante tous les aspects de cette dame en partant de son enfance jusqu'a sa mort, de sa passion pour les maisons, de sa personnalité, de ses succés, de ses mariages ratés, etc...

Un coup de rasoir (13:44) : Aucun rapport avec le sujet du film si ce n'est que cette petite pièce fut mise en scène en 1977 par Pascal Thomas pour "Au théâtre ce soir" de Antenne 2. Autre petit  délice les 2 personnages principaux sont l'inénarable Bernard Menez et le regretté Jacques Villeret, dont le mariage du premier en jeune premier justement ne va tenir qu' à un coup de rasoir... Aura t'il le château et sa promise ?

La Fabrique (un conte de Noêl) (41:00) : La aussi aucun rapport avec le film à part une réalisation de Pascal Thomas d'un vieux téléfilm qui raconte l'histoire d'une petite fille qui doit arrêter de se ronger les ongles sinon elle n'aura pas de Noêl...

Conclusion : Un film doté d'une trés bonne distribution avec le duo Frot-Dussolier qui s'en donnent à coeur joie dans leurs personnages respectif de Prudence et Bélisaire, on retrouve à merveille l'ambiance rétro des romans d'Agatha Christie seulement l'énigme à force de s'étirer en longueur et d'être à tiroirs finit pas lasser le spectateur. Au final une note de 3/5 pour l'ensemble du film qui patit de son énigme, si l'on passe outre cet élément du film pour n'apprécier que la performance des 2 acteurs et la délicieuse ambiance distillée par P. Thomas alors on peut monter la note à 4/5. Techniquement image et son sont de trés bonne tenue, les bonus divergent un peu par rapport au film.