Le Film
    Critique de Arnaud  Herpin
    
    
    
        
            Editeur
            
            Edition
            
                Standard
            
            Label
            
                
            
            Zone
            
                2
            
            Durée Film
            
                104 min
            
            Nb Dvd
            
                1
            
         
     
    
 
                            
	
L'histoire : Joe Grant (Christian Marquand), noir mais blanc de peau veut se venger du lynchage de son frère, ce dernier ayant été pendu pour être sorti avec une blanche. Il décide de franchir la « ligne » et de rejoindre le monde réservé aux blancs. Il débarque alors à Trenton, une ville aux mains de Stan Walker. Joe se fait tout de suite remarquer…
 
 
Le vengeur masqué arrive en ville ! L’arrivée de Joe à Trenton fait du bruit. Tout le monde ne parle que de cela et veut rencontrer le nouvel inconnu. Par contre, le spectateur reste de marbre, parce que c’est surtout l’ennui qui accompagne Joe. Et cela à cause d’une intrigue assez peu palpitante, pour rester aimable. Joe, en débarquant dans cette petite ville du sud des Etats-Unis n’a manifestement aucun plan en tête et cela se ressent au niveau de l’intrigue. Il ne s’agit que d’une suite de séquences, sans aucun lien entre elles ou presque, peu crédibles et traitées de manière légère, ce qui laisse perplexe lorsque l’on sait que le film est censé dénoncer le racisme. Joe va commencer par coucher avec toutes les filles qui passent devant lui (on espère que le message caché n’est pas que les noirs sont des animaux obsédés sexuels !), puis va s’opposer à Stan Walker, en digne archétype du héros westernien.
 
Le ridicule n’est jamais loin. Surtout qu’à une histoire insipide s’ajoute des personnages sans profondeur, joués de manière caricaturale. Les différents protagonistes semblent dénuer de toute forme de psychologie. Il est assez difficile de comprendre les motivations de chacun et de comprendre le pourquoi de leurs actes. L’ensemble correspond à une suite de schémas stéréotypés. Des jeunes insouciants et dépravés, la jeune héritière qui va s’éprendre du bel inconnu…Au final, il est difficile de ne pas se lasser de la vengeance de Joe Grant et de ne pas rigoler devant cette représentation française des Etats-Unis et de sa société. Et bien évidemment, l’objectif initial, c'est-à-dire la dénonciation du racisme, tombe totalement à l’eau devant l’invraisemblance de l’histoire.
 
Incroyable de penser que le scénario est de l’auteur de L’Ecume des Jours, accompagné de son ami Jacques Dopagne. Mais tout s’explique lorsque l’on apprend que suite à des désaccords avec le réalisateur (Michel Gast) et les producteurs, Boris Vian n’a pas participé à l’adaptation et aux dialogues du film. Il faut également mentionner que ce film n’est pas la transposition au cinéma du roman homonyme, mais de l’adaptation de La Passion de Joe Grant.
 
La réalisation à la rescousse ! Malgré la pauvreté de l’histoire, J’Irai Cracher sur vos Tombes ne déçoit pas totalement. Et cela grâce la réalisation de Michel Gast. Il est surprenant de voir un tel film daté de 1959. Le film baigne dans une ambiance très sensuelle, aidée en cela par l’omniprésence de la bande-son, un mélange de jazz et de blues, à tel point que l’on se demande comment le film a pu être épargné par la censure. L’atmosphère, très langoureuse, sauve le film de l’ennui le plus total, et parvient à capter l’attention du spectateur jusqu’à la fin de l’histoire. Il est finalement plus question de sensation que de réflexion. Mais cela est bien insuffisant pour que l’on soit touché par le sort réservé au couple formé par Christian Marquand et Antonella Lualdi. On se laisse porter par la musique et on apprécie les jolies filles qui se succèdent à l’écran, c’est déjà ça.
 
 
J’Irai Cracher sur vos Tombes n’est pas le film le plus mauvais que l’on ait vu mais à moins que vous ayez du temps à perdre, il vous est conseillé de passer votre chemin si vous voyez ce dvd dans le rayon de votre magasin.
                            
    
        L'image
    
    
    
    
        
            Couleurs
            
            Définition
            
            Compression
            
            Format Vidéo
            
                4/3 n&b
            
            Format Cinéma
            
                1.66:1
						
            
         
     
    
 
                            
	
Une copie honorable. Un noir et blanc qui se regarde agréablement. Aucun défaut de compression apparent, mais la copie datant de 1959, la définition n’est pas irréprochable, les scènes en extérieur étant les moins bien restituées. Des petites taches se manifestent deci-delà.
                            
                            
    Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français                      
1.0
 
                            
	
Un résultat mitigé. Une seule piste, en mono. La dynamique et la spatialisation sont très correctes. Le dvd rend un bel hommage à la musique du film et si vous aimez le jazz vous serez ravi. Par contre, le niveau des voix est, par moments, un peu faiblard et il est difficile de les entendre très clairement. De plus, lors des passages sans musique (heureusement rares) un chuintement continuel se fait entendre.
                            
                            
    
        Les Bonus
    
    
    
        
            Supléments
            
            Menus
            
                
            
            Sérigraphie
            
            Packaging
            
            Durée
            
                18 min
            
            Boitier
            
                Digipack
            
         
     
    
 
                            
	
Peu d’effort de ce côté. Un documentaire (Sexe, Jazz et Violence) avec les interviews de Michel Gast, le réalisateur, et d’un journaliste, Alain Riou. Evoquent la création du film, le choix des comédiens, le travail des acteurs ou les rapports entre Gast et Vian. Anecdotique, le documentaire ne fait que survoler les choses. Ne présente que peu d’intérêt.
 
A cela s’ajoute la bande-annonce du film.
                            
Bonus
    
        
            
            Livret
 
        
            
            Bande annonce
 
        
            
            Biographies
 
     
    
        
            
            Making of
 
        
            
            Documentaire
 
        
            
            Interviews
 
     
    
        
            
            Com. audio
        
            
            Scènes sup
 
        
            
            Fin alternative
 
     
    
        
            
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