Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
700 min
Nb Dvd
1
Annoncé et attendu depuis plusieurs mois, Marc Ecko’s Getting Up : Contents Under Pressure développé par les équipes de The Collective et édité par Atari, montre enfin le bout de son nez sur Playstation 2, Xbox et PC. Sorte de GTA urbain, laissant de côté les armes au profit de bombe de peinture, nous attendions beaucoup d’un tel titre, mêlant à la fois action, plateforme, et bien évidemment graffitis. Un mélange intéressant sur le papier, qui doit encore faire ses preuves à l’écran ; découvrez le monde encore méconnu du graffiti et d’un jeu qui vaut largement le détour.
Le joueur incarne Trane, un jeune « Toy » (graffeur débutant) habitant New Radius, sorte de cité imaginaire, ou le maire promet l’éradication de tous les graffeurs. Trane va devoir se faire connaître du monde la rue en affichant ses plus belles fresques dans les endroits les plus exposés...souvent inaccessibles ! Sorte d’équilibriste, Trane doit faire ses preuves, et passe du stade de « simple » graffeur à celui de leader de son groupe, le Still Free Crew, étant un véritable messie urbain, il se bat contre l’Etat Policier et pour la Liberté d’Expression.
Un jeu hors normes
Marc Ecko’s Getting Up, est en effet un titre à part entière, puisqu’il ne retranscrit pas seulement l’univers du graffiti, mais également sa philosophie mais surtout la culture qui l’entoure. Interdit dans de nombreux pays, par le sujet qu’il traite, le jeu n’en retient que plus d’adorateurs encore, puisque n’oublions pas que les titres polémiques sont bien souvent les plus convoités (qui a dit GTA ?). Evidemment, le graffiti à déjà été un sujet traité dans le jeu vidéo comme la série incontournable des « Jet Set Radio » nés dans les studios de Sega et ayant remporté un vif succès sur Dreamcast, et Xbox ; mais Getting Up se situe plutôt dans un registre réaliste, ayant pour le coup assuré la présence de grands noms du milieu dans le jeu vidéo comme Futura2000, Seen, T-Kid et bien d’autres encore, ou leurs conseils seront des plus précieux pour la suite du jeu, et leur œuvres pouvant être immortalisés dans son « book » (sorte de carnet de bord) grâce à la fonction « photo » du jeu. Le background du jeu est donc des plus fidèles, mais les phases de jeu suivront-elles ce même modèle ?
Get In, Get Up, and Get out!
Voici à quoi l’on pourrait presque résumer le but de ce jeu de type action-aventure de manière assez simpliste bien évidemment. Pour progresser dans l’aventure, le joueur se doit d’atteindre les spots (lieux rêvés pour graffer) les plus invraisemblables, et ce dans des endroits de plus en plus inaccessibles, surveillés par la milice du CCK profitant de la moindre occasion pour passer les menottes à un adepte du graffiti, voire de le tuer en dernier recours. Durant les premières missions, les lieux où le joueur peut apposer ses graffitis sont en sommes plutôt accessibles, et mal surveillés, mais après quelques heures de jeu la donne change radicalement, et ces mêmes lieux deviennent un véritable casse-tête, puisqu’il faut surveiller chacun de ses pas pour ne pas tomber ou attirer l’attention du CCK ou de membres d’une autre bande de graffeur. Si par inadvertance, la milice vous repère, la meilleure solution reste la fuite, le combat étant tout simplement impensable, Trane ne possédant aucune arme mis à part ses poings et pieds suffisant simplement à mettre à terre un rival d’une autre bande. La maniabilité des phases de graffs, est très bien pensée, d’une simple pression d’une touche et avec l’aide des touches directionnelles, le travail est accompli, le plus dur n’étant pas de graffer mais de surveiller l’environnement interactif pouvant être un véritable enfer comme effectuer une mission sur un train en marche tout en évitant de se prendre un obstacle, et de faire soi-même office de graffiti... Un plaisir voilà à quoi nous pourrions résumer ces phases, mais il aurait été encore plus grand si la caméra n’était pas si taquine et n’avait pas tendance à se mettre dans une position épineuse, forçant parfois à recommencer une mission plusieurs fois. La caméra est en fait le problème majeur du titre, elle oscille du très bon au catastrophique, engendrant quelques bugs d’affichages au passage (rien de grave cependant).
La rue t’appelle
Les phases que nous qualifierons de « baston » sont quand à elles bien agencées, les enchaînements très nombreux, et rajoutons à ceci la possibilité d’utiliser l’environnement (tuyaux, couvercle de poubelles, barre de fer ou encore batterie usagée), offrant ainsi au jeu une interactivité plus qu’appréciable. Trane frappe violemment ses assaillants, peut les assommer avec une bombe de peinture en mode « furtif », et évite les coups parfois dévastateurs de ses adversaires grâce à des parades très stylisées, faisant largement penser à la « Capoeira ». La caméra pose moins de problèmes ici, puisque l’on peut cibler un ennemi par simple pression de la gâchette gauche, et ne plus le quitter jusqu’à l’avoir mit à terre.
Revenons à la partie graffiti, en signalant que les objectifs (ou spots) sont signalés au joueur, lorsqu’il appuie sur la gâche arrière gauche, donnant ainsi un ton sépia à l’environnement, et apposant des croix sur les lieux qu’il doit atteindre, cependant la caméra revient poser quelques soucis, et le problème est que certains spots ne sont que peu visibles, et lors des missions imposant un temps bien précis, le challenge est plus que relevé... Outre l’aspect principal qui est de graffer, Getting Up propose également de simplement apposer son nom sur les murs dans des missions secondaires (challenges Freeform), des coller des sticks, des affiches et d’effectuer certains travaux avec un rouleau de peinture, le but étant toujours le même : se faire remarquer de la population et des autres bandes rivales de New Radius.
En outre, avant chaque mission, il est bien évidemment possible de changer de sticks, affiches ou de style variant ainsi la relative monotonie que l’on pourrait ressentir sans cette option.
N’oubliez bien évidemment pas qu’apposer ses graffitis est en somme assez simple, mais les points de réputations engrangés, seront beaucoup plus conséquents si aucune faute du style lenteur, ou peinture ayant coulée sont évités, renforçant ainsi un peu plus le challenge.
Getting Up impose son style
Marc Ecko’s Getting Up : Contents Under Pressure est un titre que nous qualifierons de « réussi », mais qui aurait largement mérité le statut de « Hit » sans ce soucis de caméra capricieuse, et de quelques bugs d’affichages. Il s’impose cependant comme un incontournable de la discipline, et apporte un certain vent de fraîcheur sur le monde des consoles et PC, et son intérêt à long terme est d’une évidence indiscutable. Getting Up est donc l’un titre phares du moment, mais rate de très peu la note maximale que nous aurions put lui attribuer.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.33:1
Exploitant à bon escient les capacités de la PS2 (version testée), la définition générale s’avère de très bonne qualité tout en affichant une fluidité exemplaire. Le level-design, véritable pierre angulaire du soft est parfaitement dans le ton, et propose une interactivité astucieuse, ainsi que quelques secrets très bien dissimulés. Les personnages quand à eux, sont soignés et leurs animations cohérentes. Quelques bugs viennent cependant entacher ce « graffiti », c’est ainsi que l’on se retrouve parfois devant des situations pour le moins loufoques, associant une caméra très capricieuse, et bugs d’affichages inhérents à certains niveaux bien spécifiques. Dommage, mais Getting Up reste cependant un titre graphiquement très réussi.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Pour le coup, les studios d’Atari se sont offerts les services de grandes stars que ce soit pour la VO ou la VF toute deux encodées en Pro Logic 2. Puff Daddy, Rosario Dawson, Brittany Murphy, Giovanni Ribisi en VO, et Oxmo Puccino et Stomy Bugsy pour la VF, donc nous avons à faire à du bien lourd dans la partie doublage du jeu, l’éditeur n’ayant visiblement pas lésiner sur les moyens mis en place. Côté bande-son, le jeu s'offre également les moyens de convaincre, et est parfaitement en accord avec la culture graffiti.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Amaray
Vidéos, morceaux de musiques et autres challenges sont proposés en guise de bonus. Ils sont cependant beaucoup trop simples à repérer, mais possèdent néanmoins la qualité d’être présent et de prolonger de manière plutôt aléatoire la durée de vie du soft.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage