Le Jeu
Critique de Christophe Butelet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
240 min
Nb Dvd
1
Sonic abandonne de nouveau la plate-forme pour se consacrer au surf sur aéroglisseur dans un jeu de courses futuristes qui promet de grandes sensations de vitesse. Développé par la Sonic Team et édité par Sega, Sonic Riders n’est pas à la hauteur de nos espérances pour plusieurs raisons. Voyons lesquelles.
Depuis maintenant plusieurs années, à l’image de Mario, la mascotte de Sega s’est vue décliner sous plusieurs formes. Que ce soit sous la forme d’un jeu de flipper, de la baston ou bien du jeu de société, Sonic s’est décliné à toutes les sauces mais semble pris dans une période de vache maigre. Si l’originalité n’est de toute façon pas au rendez-vous, la qualité ne suit pas non plus et c’est bien là le problème. Car outre un manque d’ambition certain, une façon un peu honteuse d’(ab)user de la popularité du célèbre hérisson bleu, les produits proposés sont bâclés et d’une faible profondeur. Si l’on peut reprocher à Mario de manger à tous les râteliers, force est de reconnaître que Nintendo propose des jeux de qualité largement au-dessus de la moyenne. Malheureusement, Sonic Riders souffre du même mal que ses prédécesseurs.
Dès l’insertion du jeu dans la console, celui-ci nous plonge directement dans l’histoire à travers une scène cinématique. Totalement anecdotique, elle n’est qu’un prétexte à un tournoi de hoverboard (les skateboards volants de Retour vers le futur 2) dont on se fout de l’enjeu. Place à la course. Dès les premiers tours de piste, on comprend que l’on va avoir beaucoup de soucis avec la jouabilité de Sonic Riders. Maladroite, perfectible, elle demandera de nombreuses heures d’entraînement avant de pouvoir maîtriser complètement la planche de votre personnage. De plus, la difficulté particulièrement coriace ne viendra pas arranger nos affaires. Puis le système du jeu, bancal, finit de nous arracher les cheveux qui nous restent. Celui-ci se base sur le principe de l’air, nouvelle ressource d’énergie dans le futur. Le joueur dispose donc d’une jauge qui lui permet de faire des accélérations. Bien entendu, à chacune d’elle, votre jauge s’épuise. Une fois vide, votre personnage continuera la course à pied perdant par conséquent un temps très important. Pour la recharger, vous aurez à votre disposition plusieurs solutions dont des zones particulières postées sur le tracé de la course. De même, votre personnage peut exécuter des tricks grâce aux tremplins disposés régulièrement le long de la route. Une note détermine la réussite de votre figure, plus elle est haute, plus votre jauge se remplit. On peut également récupérer des anneaux pour augmenter la vitesse, la maniabilité de votre hoverboard mais également l’attaque de votre personnage. Celle-ci se déclenche alors automatiquement lorsque vous êtes derrière un adversaire. Enfin, chaque personnage dispose d’une aptitude spéciale qui lui permet de recharger sa jauge.
Dis comme cela, ça semble facile mais une fois la manette entre les mains, c’est une toute autre histoire. Les tricks sont difficilement réalisables et retrouver son équilibre relève de l’exploit lors des premières parties. Par ailleurs, il arrive qu’un hoverboard laisse derrière lui une traînée dans laquelle on peut s’engouffrer pour augmenter sa vitesse. Sympa dans le principe mais vite irritant car il n’est pas toujours évident de les éviter. Ce qui a pour effet de nous faire louper des items ou des anneaux. Pour couronner le tout, cette traînée a quelques fois la bonne idée de s’arrêter dans les moments les plus impromptus de la course. Avec pour résultat des décors percutés de plein fouet ou, pire encore, des chutes vertigineuses.
Laissons de côté le gameplay et intéressons-nous au contenu de Sonic Riders. Le mode histoire tout d’abord. Presque comique mais au prix d’un jeu, on a plutôt envie de pleurer. Au programme, six circuits et c’est tout. On hurle à l’arnaque et ce ne sont pas les bonus qui permettent de débloquer six autres circuits qui y changeront quelque chose. En effet, ceux-ci ne sont que des miroirs ou des variantes des courses de bases. Rageant car le reste était plutôt fourni avec de nombreux personnages disponibles mais aussi de nombreux modes en multijoueur. Ces derniers parviennent à élever la durée de vie d’un jeu qui en solo ne vous occupera que quelques heures si l’on ne compte pas le temps passer à apprivoiser votre hoverbard. On y retrouve une course à l’émeraude où il faudra conserver le plus longtemps possible la pierre précieuse. Un autre mode vous permet de jouer en équipe. Il sera également possible de participer au Grand Prix entre amis. Enfin, un dernier mode se calque sur le battle de Mario Kart. Ce dernier ne supporte pas la comparaison en grande partie à cause de sa jouabilité exécrable.
Dans un jeu de courses, la maniabilité est le point le plus important. Alors lorsqu’elle est frustrante, c’est l’ensemble du jeu qui en pâtit. Pourtant Sonic Riders possède quelques atouts comme de nombreux modes en multijoueur, beaucoup de personnages et une impression de vitesse décoiffante mais que le faible nombre de circuits n’incite pas à explorer encore et encore. Un jeu raté.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Sonic Riders reprend le moteur de F-Zero GX mais n'égale jamais ce dernier. Sans être indigne d'une PS2, le jeu ne rend pas hommage aux capacités de la console. Des circuits peu fouillis à l'exception des derniers beaucoup plus impressionnants. Heureusement, la fluidité est au rendez-vous et l'impression de vitesse également.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
C'est peut-être le point le plus fort. Les musiques qui habillent les courses sont entraînantes et devraient ravir les fans de techno. On est moins enthousiaste en ce qui concerne les voix des personnages.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Rien.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

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