Démons

L’histoire

Conviés à découvrir gratuitement un mystérieux film, des spectateurs, pris au piège dans une étrange salle de cinéma, vont être en proie à des créatures démoniaques.

Critique subjective

Avec une double paternité plutôt prestigieuse (Dario Argento à la production et au scénario, Lamberto Bava derrière la caméra), Démons fait partie de ces métrages prisés par les amateurs de gore. Sa sortie française en DVD est donc l’occasion de vérifier si le film est à la hauteur de sa réputation.

L’avant-première d’un mystérieux film consacré à Nostradamus a lieu au Metropol, un vieux cinéma. Lorsqu’une spectatrice se transforme en un hideux démon, c’est la panique dans la salle et la situation n’ira pas en s’améliorant puisque chaque personne blessée devient à son tour une créature maléfique. Les personnages prendront vite conscience de l’origine de leurs maux : c’est la salle de cinéma elle-même qui est damnée (un peu le genre de réflexion que l’on se fait lorsque l’on visionne un film entouré de mangeurs de pop-corn). Si le script peut sembler réduit à sa plus simple expression et que les personnages, comme les dialogues, sont très faibles, il n’en demeure pas moins que le scénario de Démons comporte quelques éléments d’intérêt (notamment le film dans le film) et parvient à maintenir l'attention du spectateur (ce qui n'est pas une mince affaire lorsque l'on parle d'un huis clos).

L’atout majeur d’un film comme Démons est sans conteste un rythme enlevé (une fois l’action mise en branle, le métrage n’accuse aucun temps mort) soutenu par une bande son énergique. Généreux en action, le film l’est aussi en effusions gore graphiques et variées (Sergio Stivaletti), dont une célèbre scène dans laquelle un démon s’extirpe violemment du dos de son hôte. Les amateurs de chairs mutilées et de liquide carmin en auront pour leur argent.

Verdict

Exploitant bien son budget, Démons remplit adroitement son cahier des charges de série B sanglante. Si le métrage ne revêtira guère d’intérêt pour le spectateur lambda (ce vilain personnage qui considère que le cinéma d’horreur est tout juste bon pour les adolescents écervelés), il constituera un cru appréciable pour le féru de films horrifiques.

Une qualité vidéo très honnête pour un « petit » film datant tout de même de 1985. Les visuels sont propres et la définition s’avère honorable. Les couleurs sont bien restituées à l’écran (y compris lorsque des filtres très vifs sont utilisés) et la compression discrète. Si le rendu global n’est pas parfait pour autant (léger grain par moments), la qualité est donc au rendez-vous.

Une piste stéréo correcte mais sans relief particulier. Si l’ensemble est plutôt clair (excepté dans un passage ou deux), la spatialisation laisse en revanche à désirer. On déplore également l’absence de piste VO même si les doublages se révèlent fréquentables.

 

Aucun supplément.