La malédiction 2

7 ans après le succès du premier, Damien revient. Plus grand, plus énigmatique, plus ambigu aussi. Ce qui est difficile lorsque l’on réalise une suite c’est de continuer à susciter l’intérêt. Hors la malédiction n’échappe pas à la règle. Après un début laborieux, le film s’engage enfin dans l’esprit du premier, entraînant ainsi le spectateur petit à petit dans l’univers diabolique de cet enfant.

Pourtant l’ensemble reste assez loin en dessous du premier. D’abord parce que la « Malediction 2 » tente maladroitement de sonder l’aspect psychologique de cet enfant qui découvre soudainement qu’il est le fils de Satan. Mais les scénaristes , ainsi que le réalisateur, ne vont jamais au fond de leur idée et Damien semble s’accomoder bien vite (l’espace de 2 plans) de son nouveau statut. Les morts qui jonchent le chemin du gamin n’ont subitement rien de surprenant et le très célèbre « Regarde Damien c’est pour toi ! », arrive particulièrement tard et assez maladroitement.

Les acteurs, même s’ils semblent vouloir donner le meilleur d’eux-même, n’arrivent jamais à convaincre tout à fait. Même Damien, dont le regard faisait frissonner les amateurs, semble avoir perdu de son angoissante présence. Même si ses yeux sont souvent pris en plan sérrés pour nous faire comprendre que tout se passe là, on ne parvient plus à avoir aussi peur qu’avant.

Quand à l’histoire, elle suit péniblement les traces du premier, sans jamais en avoir la pointure. L’Oncle et la tante, comprennent bien tardivement, la réelle identité de Damien. Le tout assaisonné d’une musique particulièrement irritante de Jerry Goldsmith, que l’on a connu beaucoup plus inspiré et surtout beaucoup moins expérimental.

 

Très granuleuse, l’image semble avoir été travaillée au minimum. Les scènes du début dans la grotte, témoignent d’office du manque de travail. Une mauvaise note supplémentaire.

2.0, pour une musique assourdissante, criante et surgonflée par rapport aux dialogues. Ceux ci ne sont pas plus en vaine avec des chuchotements constants. On arrive jamais à prendre du plaisir au milieu de ce brouhaha.

Les commentaires audio du réalisateur Graham Baker qui réalisa le troisième volet, ainsi que les bandes annonces. Rien de bien passionnant en soi.