La queue du scorpion

Titre Original
La coda dello scorpione
Genre
Pays
Italie (1971)
Date de sortie
lundi 10 avril 2006
Durée
91 Min
Réalisateur
Producteurs
Luciano Martino
Scénaristes
Ernesto Gastaldi
Compositeur
Bruno Nicolai
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Italien
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
91 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Lorsque son riche époux disparaît dans un accident d’avion, Lisa Baumer touche une assurance-vie d’un million de dollars et devient la cible d’un maniaque.

Critique subjective

Très codifié, le giallo se définit comme une variante du film policier faisant intervenir un assassin adepte du meurtre sadique à l’arme blanche, de préférence ganté de noir. Si le fond a son importance, la forme est également primordiale puisque le genre se caractérise par une mise en scène originale et travaillée qui fait le bonheur des cinéphiles. Si les puristes pourront toujours gloser ad vitam, on peut considérer que la naissance du genre remonte à 1962 (avec La fille qui en savait trop de Mario Bava) et qu’il atteindra son paroxysme avec Les frissons de l’angoisse (Dario Argento -1975). Datant de 1971, La queue du scorpion (La coda dello scorpione) sort sur les écrans au moment où le giallo connaît son avènement, porté par ses deux grands artisans, Mario Bava (L’île de l’épouvante en 1970, La baie sanglante en 1971) et Dario Argento (L’oiseau au plumage de cristal en 1970, Le chat à neuf queues et Quatre mouches de velours gris en 1971). Si les gialli ont fait les beaux jours du cinéma italien des années soixante-dix et quatre-vingt, le genre est aujourd’hui presque éteint et perdure principalement sous forme d’influence chez des cinéastes comme Christophe Gans (voir son éloquent court-métrage Silver slime) et Quentin Tarantino (pour qui le cinéma de genre transalpin est une intarissable source d’inspiration).

Si le scénario de La queue du scorpion ne brille pas par une grande originalité, il a déjà le mérite de proposer une intrigue solide (en dépit de quelques petites incohérences liées au rebondissement final) et de brasser certaines des principales thématiques du giallo : suspicion, secrets, manipulation, fausses pistes et voyeurisme. N’oublions pas, bien sûr, l’incontournable assassin qui occit ses victimes à l’arme blanche (ici un couteau à cran d’arrêt). Si le script de La coda dello scorpione s’avère donc de bonne tenue, le principal attrait du métrage n’en demeure pas moins son esthétique. Avec une mise en scène virtuose (Sergio Martino est en pleine possession de ses moyens), un montage au scalpel et une photographie loin d’être déplaisante (Emilio Foriscot), le film possède un indéniable cachet visuel. Angles de caméra improbables, plongées et contre plongées réjouissantes, travellings étonnants et zooms efficaces (à noter que ce dernier effet était alors très en vogue), Martino expérimente et nous en met plein les yeux. Ajoutons à cela des meurtres graphiques et variés du plus bel effet, des séquences dans lesquelles la caméra subjective nous fait découvrir l’action à travers les yeux du tueur. Rythmant brillamment les scènes de suspense, la bande originale de Bruno Nicolai permet au réalisateur d’instaurer encore davantage une atmosphère tendue et paranoïaque.

Verdict

Remplissant parfaitement son cahier des charges, La queue du scorpion s’impose comme un giallo de qualité, une production qui occupe indéniablement le haut du panier.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une qualité d’image qui frise l’excellence pour un film datant tout de même de 1971 ! Exceptées d’infimes scories (points blancs à de rares moments) sur le master, le rendu vidéo du métrage est tout bonnement à tomber par terre. La définition est étonnamment pointue pour un film de cet âge, les couleurs idéalement saturées et la compression furtive. Chapeau bas.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Italien
2.0
Français
2.0
Deux pistes sonores de très bonne tenue si l’on tient compte de la date de sortie du film. Le Dolby Digital 2.0 s’avère clair, agréablement dynamique et fait montre d’une belle spatialisation. On privilégiera la piste en version originale (italien), plus ample que son homologue française aux doublages quelque peu poussiéreux.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
21 min
Boitier
Digipack


 

- Commentaire audio de Ernesto Gastaldi : Un commentaire audio du scénariste dynamisé par la présence d’un journaliste aux questions pertinentes. Au-delà d’un intéressant retour sur le film et ses à-côtés, le bonus s’impose comme un véritable témoignage sur cette période faste du cinéma italien.

- Sergio Martino sur La code dello scorpione (19 minutes) : Un supplément passionnant au travers duquel le cinéaste revient sur le scénario du métrage, les influences du film, le montage, le titre (très vendeur à l’époque), les choix de mise en scène, la musique et le casting.

- Film annonce (2 minutes).

- Fiche technique.

- Filmographies : Sergio Martino, George Hilton, Anita Strindberg, Ida Galli.

- Galerie photos.
Bonus
Livret
Bande annonce
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Documentaire
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Com. audio
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