Rue de la violence

Titre Original
Milano trema : la polizia vuole giustizia
Genre
Pays
Italie (1973)
Date de sortie
lundi 5 juin 2006
Durée
98 Min
Réalisateur
Producteurs
Luciano Martino
Scénaristes
Ernesto Gastaldi
Compositeur
Guido De Angelis
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Italien
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
98 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Après l’assassinat de son supérieur, un jeune policier décide d’infiltrer la pègre pour identifier les hommes qui tirent les ficelles et les mettre hors d’état de nuire.

Critique subjective

Années soixante-dix, le cinéma italien est en pleine effervescence. La période est si faste qu’elle continue d’abreuver plusieurs générations d’aficionados de cinéma de genre. Après les westerns et les gialli, et avant la déferlante des films de zombies et de cannibales, ce sont des polars racés qui fleurissent sur les écrans.

Urbains et âpres, ces poliziotteschi sont avant tout le reflet d’une ère trouble baptisée « les années de plomb ». Dans l’Italie des seventies, le système est sclérosé, policiers et hommes politiques sont corrompus jusqu’à la moelle. La mafia a les coudées franches. Les groupes terroristes plongent le pays dans l’effroi. Réalisé par Sergio Martino en 1973, Milano trema : la polizia vuole giustizia (Rue de la violence) est un témoin cinématographique de ce contexte sociopolitique troublé. Accessoirement, le métrage prouve aussi que divertissement et film à message peuvent aller de pair.

Ecrit par le prolifique Ernesto Gastaldi (La queue du scorpion, L’homme sans mémoire), le scénario de Milano trema met en scène Caneparo (Luc Merenda), un policier assoiffé de vengeance après que son supérieur ait été abattu froidement en pleine rue. Pour mener à bien sa vendetta, Caneparo infiltre la pègre, et plus précisément un groupuscule criminel dirigé par un notable que joue Richard Conte, comédien sur le déclin (sa carrière aux Etats-Unis battait de l’aile) et argument commercial pour le film (Merenda ne faisant que débuter, il n’était pas encore assez vendeur, surtout pour le marché international). Rue de la violence s’inscrit complètement dans la vague des poliziotteschi. La violence est donc crue (on n’hésite pas à éliminer un otage et peu importe qu’il s’agisse d’une femme enceinte), le sous texte sociopolitique limpide et la frontière ténue entre les forces de l’ordre et les truands (les méthodes sont expéditives, seules diffèrent les finalités). Réalisateur tout terrain (il a oeuvré dans de nombreux registres), Sergio Martino fait siens les codes du genre et signe une mise en scène au cordeau rehaussée par un montage nerveux. Martino excelle particulièrement lorsqu’il s’agit de faire subitement éclater la violence ou de mettre en scène des poursuites automobiles enlevées (Rémy Julienne est au volant, ça aide). Marquant, le meilleur moment du métrage est sans nul doute son ouverture, odyssée sanglante de deux malfrats sans merci (ils abattent un homme et sa fillette de sept ans), tout comme les policiers qui les pourchassent (Caneparo se montre impitoyable).

Verdict

Véritable incarnation filmique des années de plomb, Milano trema remplit son cahier des charges (on déplore tout de même quelques baisses de rythme) et s’impose comme un polar réussi.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une qualité d’image oscillant entre le bon et le moins bon. Si l’ensemble est des plus corrects pour un film de 1973, il n’atteint pas, hélas, l’excellence du pressage DVD de La queue du scorpion (autre film de Sergio Martino édité par Neo publishing). Gageons que le master devait être en plus mauvais état. Un piqué honorable, une colorimétrie de bonne tenue et une compression sans faille ne sauraient malheureusement faire oublier les nombreuses scories sur la pellicule, des défauts qui, toutefois, n’ont rien de scandaleux eu égard à l’âge du film.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Italien
2.0
Français
2.0
Deux pistes Dolby Digital 2.0 honnêtes mais perfectibles. En italien, comme en français, le rendu global est plutôt clair et relativement dynamique. Si le mixage est correct, on peut déplorer quelques variations d’intensité sonore probablement dues à un matériel de base endommagé. La piste française fait montre de plus d’énergie mais les dialogues s’avèrent trop présents. De plus, le film est plus court de trois minutes par rapport au montage version originale, autant dire que le choix est vite fait.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
21 min
Boitier
Digipack


 

- Sergio Martino sur Milano trema (21 minutes) : Un supplément d’intérêt dans lequel Martino évoque le contexte du film (« peinture de l’Italie de l’époque »), le choix de Milan comme lieu de tournage, les réactions du public, l’évolution du cinéma de genre italien (avènement, déclin et, aujourd’hui, réhabilitation artistique), le tournage des scènes automobiles, les personnages et leurs interprètes.

- Fiche technique.

- Filmographies.

- Galerie photos.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Fiche technique