Zombie honeymoon

Titre Original
Zombie honeymoon
Genre
Pays
Etats-Unis (2004)
Date de sortie
mardi 2 mai 2006
Durée
80 Min
Réalisateur
Producteurs
Larry Fessenden
Scénaristes
David Gebroe
Compositeur
Michael Tremante
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
80 min
Nb Dvd
1


Avant-propos

Signalons tout d’abord que la jaquette de Zombie honeymoon, qui laisse présager un film gore humoristique, ne reflète en aucun cas la nature véritable du métrage. Ne vous fiez donc pas aux apparences, elles sont ici fort trompeuses.

L’histoire

Contaminé par un zombie, Danny doit composer avec sa nouvelle condition physique. Il reçoit le soutient indéfectible de Denise, son épouse qui constate douloureusement que son mari change de jour en jour.

Critique subjective

Le zombie movie est un genre polymorphe qui peut permettre de faire passer bien des messages. Chez George A. Romero, il a été le vecteur d’un réquisitoire contre la guerre du Vietnam (La nuit des morts-vivants), d’une critique de la société de consommation (Zombie), d’un virulent plaidoyer contre l’armée (Le jour des morts-vivants) et d’une attaque en règle contre le gouvernement Bush (Le territoire des morts). Parfois abordé sous l’angle de l’humour, ce genre a aussi dispensé un message d’émancipation en nous montrant un fils à maman s’extirpant des griffes d’une mère possessive (Lionel dans Braindead) et un glandu de première prenant enfin son existence en main (Shaun dans Shaun of the dead). Dans ces deux derniers titres, comme dans tout film de zombies qui se respecte, arrive un moment où un proche du personnage principal est contaminé (la mère de Lionel, le meilleur ami de Shaun, Roger dans Dawn of the dead, etc.). Si cette situation est généralement présente, elle est toujours expédiée à la va-vite. A l’inverse, Zombie honeymoon (David Gebroe - 2004) en fait le sujet principal d’un drame intimiste et sanglant qui a des choses à dire.

Zombie honeymoon met en scène deux tourtereaux fraîchement mariés et foncièrement attachants, Denise et Danny (excellents Tracy Coogan et Graham Sibley). Contaminé par un zombie, Danny voit sa condition physique se dégrader (on pense au Seth Brundle de La mouche) et sa transformation complète en mort-vivant semble inéluctable. Périlleux, le concept de Zombie honeymoon aurait pu vite sombrer dans le ridicule. Heureusement pour nous, il n’en est rien puisque David Gebroe a su imprimer à son scénario un équilibre délicat, le métrage étant sans cesse sur le fil du rasoir, entre drame et film gore. Prenant le temps d’installer ses personnages, Gebroe fait débuter son film comme une romance (réussie) avant de faire surgir l’horreur dans un quotidien crédible. Il faut savoir que le film est avant tout un hommage du réalisateur à sa soeur dont le mari a trouvé la mort dans un accident de surf. Les personnages portent d’ailleurs les mêmes prénoms et nombre d’éléments réels sont dans le script. Oeuvre personnelle, Zombie honeymoon est ainsi un film émouvant à plus d’un titre. En sous texte, le métrage soulève plusieurs questions (comment parvient-on à trouver la force de vivre aux côtés d’une personne très malade ? jusqu’où peut-on aller pour l’être aimé ?) et se pose comme une invitation à profiter de la vie au quotidien.

Non content d’être un scénariste hors pair (n’ayons pas peur des mots), David Gebroe possède aussi un sacré sens de l’image. Il livre une mise en scène élégante et parfaitement adaptée au propos, à l’instar du montage. Allant decrescendo, le rythme du métrage est au diapason avec le script. Une belle photographie (visuels très saturés et un peu rétro) et un intéressant jeu sur les ombres finissent de conférer à Zombie honeymoon un cachet visuel fort attrayant. N’oublions pas non plus le remarquable travail effectué sur le son (effets sonores et musique). Si l’on imagine le budget du film restreint, la somme des talents oeuvrant de concert a pallié une carence de billets verts qui ne se ressent donc jamais à l’image.

Verdict

Promettant du sang et des larmes, Zombie honeymoon tient son pari et apporte du nouveau au genre. Parfaitement maîtrisé, le métrage est un alliage parfait entre drame poignant (il vous tirera sans peine quelques larmes) et film d’horreur. Un bien beau film, une de ces petites pépites que l’on ne découvre que rarement.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Une qualité d’image de haute volée. Les visuels du film sont parfaitement retranscrits à l’écran avec un contraste optimal, une colorimétrie excellente et une compression totalement invisible. Les choix visuels du réalisateur (forte saturation, jeu sur les ombres) sont respectés à la lettre. Absolument rien à redire.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Français
5.1
Comme pour l’image, l’excellence est au rendez-vous. Toutes les pistes proposées (VO en Dolby Digital 5.1, VF en Dolby Digital 5.1 et DTS) sont surprenantes de clarté, de spatialisation (superbe gestion des surrounds) et de dynamisme (les basses sont adroitement sollicitées). Accordant une importance majeure au son, le métrage ressort grandi de ce pressage DVD. Les doublages français étant loin de restituer la qualité des prestations des comédiens, on se tournera sans hésiter vers la piste en version originale.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
36 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


 

- Commentaire audio du réalisateur David Gebroe : Franc du collier, Gebroe dispense un commentaire instructif et divertissant à travers lequel il évoque notamment la principale source d’inspiration du film (un métrage qu’il qualifie de « thérapie familiale »), ses influences visuelles, ses choix de mise en scène et les conditions de tournage.

- « Sur Zombie honeymoon » extrait de « Horror business » documentaire de P. Gautano (8 minutes) : Une vision de ce tournage marathon riche en tension mais animé par une volonté commune de bien faire.

- Scènes coupées (4 minutes) : Quelques scènes coupées et la description d’une fin alternative (non tournée) par le réalisateur.

- Making of (11 minutes) : Focus sur l’histoire de la soeur du réalisateur et sur un tournage éreintant dont les aléas furent surmontés grâce à la foi cinématographique inébranlable de David Gebroe.

- Bêtisier (5 minutes) : Un supplément d’intérêt relatif.

- Essai de Tracy Coogan (3 minutes) : La naissance d’une grande actrice ? Tout porte à le croire.

- Essai de Graham Sibley (2 minutes) : Un bout d’essai prometteur, le réalisateur ne s’y est d’ailleurs pas trompé.

- Bande annonce 1 (2 minutes) : VO et VF.

- Bande annonce 2 (1 minute) : VO.

- Galerie photo.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Essais des acteurs