L'histoire :
Le proviseur du lycée Manseh espère que son équipe de Taekwondo, autrefois très réputée, brillera aux qualifications pour le championnat national. Mais les élèves se font sauvagement agresser à bord d’un autobus par une bande de voyous fréquentant l’école, rendant impossible leur participation au championnat. Il ne reste plus qu’une solution : que les membres du gang prennent la place des élèves immobilisés. Mais la coopération s‘annonce difficile …
Critique artistique :
Premier film du réalisateur Nam Sang-Guk, Spin kick est une comédie d’action sportif centré sur le Taekwondo, art martial coréen. Le réalisateur coréen voulait faire un film de sport et on lui a proposé ce projet qui offre l’avantage de poser un regard sur le Taekwondo sans être trop sérieux. Bien que Spin Kick soit une comédie on ne peut pour autant pas l’inscrire dans la lignée de films comme
Crazy Kung Fu et
Shaolin Soccer dont les chorégraphies sont complètement dingues et très fantaisistes. L’équipe de Taekwondo du lycée Manseh doit participer à une véritable compétition de Taekwondo et il n’est pas question d’inventer des pouvoirs extraordinaires ou des chorégraphies originales. Le film se rapproche un peu de
Karaté Kid dans la mesure où de jeunes débutants doivent acquérir les techniques d’un art martial en vue de gagner une compétition alors qu’ils partent avec un gros désavantage. Certains des personnages semblent tout droit sorti d’un manga à commencer par Seong-wan (Jae-hyeong Jeon) qui est présenté comme un introverti très timide ou Seok-bong (Ki-woo Lee) qui danse des ballets au début du film et est certainement un des personnages les plus étonnants de ce casting quand il se sert de mouvements de danses gracieux pour améliorer ceux du taekwondo.
On retrouve quelque chose de la folie du film à succès My Sassy Girl et peut-être bien d’un esprit de la comédie typiquement coréenne. Il faut noter que le casting très jeune regroupe de jeunes comédiens dont certains ont tourné dans des films que la Collection Asian Star nous a permis de voir. Ainsi, Yeong-ho Kim a tourné dans
Phantom, The Submarine (1999) mais aussi dans My Wife Is a Gangster 2 (2003), Ji-Yeon Park a été vu dans
Memento Mori(1999) ou Peppermint Candy (2000), Ki-woo Lee figure dans Windstruck (2004) la préquelle et la suite du délirant
My Sassy Girl (2001) tout comme Jae-hyeong Jeon que l’on a aussi vu dans le guerrier mais fraternel
Taegukgi (2004).Tae-hyeon Kim a tourné de son côté dans
Joint Security Area (2000) de
Park Chan-wook et
My Sassy Girl (2001). La nouvelle génération de comédiens coréens est présente dans Spin Kick ce qui est une bonne chose d’autant qu’ils s’en sortent plutôt bien. Parmi ces comédiens, l’acteur Kim Dong-wan qui interprète Yong-gaek, se détache du lot et parvient à avoir une présence à l’écran comparable à
Cho Jae-hyun l’acteur principal du film
Bad Guy de
Kim ki-duk.
Spin Kick décrit très bien l’univers des compétitions de Taekwondo tout en étant une comédie très distrayante en parti grâce à la galerie de personnage composant l’équipe de Taekwondo du lycée Manseh. Le décalage naturel qu’il y a entre le sérieux des pratiquants de ce sport et les jeunes recrues forcées à participer à une compétition sous peine de retourner en prison permet de donner lieu à de nombreuses situations comiques. Les chorégraphes ont eu beaucoup de travail pour préparer les jeunes acteurs dont la plupart n’avaient pas le niveau de Taekwondo nécessaire pour être crédible à l’écran. Le film fonctionne aussi parce que les acteurs ont pris au sérieux leur préparation afin de créditer cette comédie sportive de bien plus de crédibilité que pour un film comme Karaté Kid par exemple. Sur certaines images on croirait assister à d’authentiques combats de Taekwondo ce qui a été sans doute aussi été permis par un cadrage adapté.
Verdict :
Spin Kick est une comédie sportive sympathique qui permet de l’immerger dans el monde du Taekwondo. Bien que ce film s’adresse principalement aux fans d’arts martiaux, vous pourrez passer un bon moment avec ce film un brin loufoque.