La véritable histoire du Petit Chaperon Rouge

Titre Original
Hoodwinked
Genre
Pays
U.S.A., animation réalisée à Singapour (2005)
Date de sortie
vendredi 1 septembre 2006
Durée
80 Min
Producteurs
Maurice Kanbar, David Lovegren, Preston Stutzman
Scénaristes
Todd Edwards, Tony Leech, Cory Edwards
Compositeur
Daniel Rogers, John Mark Painter
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
80 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Une petite fille avec une capuche rouge, un loup, une mère-grand, une chevillette, une bobinette, un panier avec une galette... Vous pensez connaître cette histoire ? On ne vous a pas tout dit. Toute la forêt est en émoi depuis qu'une enquête confronte tous ces personnages...

Critique artistique :

La véritable histoire du petit chaperon rouge (2005) a bénéficié de manière tout à fait opportune (l’avocate de l’équipe leurs révèle qu'elle connaît la femme de Robert Rodriguez qui parle du film aux frères Weinstein) de l’appui des frères Weinstein, les créateurs de Miramax pour en assurer la distribution. Il s’agit là d’une des premières acquisitions de leur nouveau groupe multimédia, the Weinstein Company ce qui semble être une revanche après leurs déboires avec Disney. En dépit d’un niveau technique nettement en dessous des productions similaires, La véritable histoire du petit chaperon rouge annonce une volonté d’innover en usant d’un mode narratif qui fait référence notamment à The Usual suspects (1995) avec l’utilisation de flash back et exploite le point de vue du loup, de Rouge, de la grand-mère et du bûcheron. Comme Schrek l'avait inauguré avec succès, les scénaristes ont choisit de détourner une comptine très populaire avec irrévérence et fantaisie. Il faut aussi avouer que le film compte une belle série de personnages aux caractères assez définis ce qui permet grâce aux voix originales et françaises d’obtenir une intrigue équilibrée. Certains personnages secondaires s’avèrent très importants comme le bouc chantant, l’enquêteur grenouille et surtout l’écureuil Secousse (tous les studios devraient avoir leur écureuil hyperactif ?). En rajoutant une importante succession de gags de niveaux inégaux à cette très riche galerie de personnage, on obtient un film perfectible mais attachant et dont on a envie de voir prolonger l’univers par une autre réalisation plus travaillée et mieux soutenue sur le plan technique (ce qui est prévu).

Avec le personnage Secousse, l’écureuil devient l’un des personnages du cinéma d’animation récurrents les plus appréciés puisqu’on a suivit avec malice et plaisir les folles aventures de Scrat, l’écureuil de L’age de glace 1 (2002) et 2 (2006), ou celles de Zamy, l’écureuil de Nos voisins, les hommes (2006) qui était en production à peu près en même temps que La véritable histoire du petit chaperon rouge. Il y a une inspiration commune évidente entre l’écureuil de La véritable histoire du petit chaperon rouge et celui de Nos voisins les hommes ; tout les deux sont particulièrement hyperactifs et cette particularité va être utilisé dans les deux films. L’écureuil va boire du café et se transformer (on pense aux transformations occasionnées par la potion magique dans Astérix) en un super écureuil se déplacent à la vitesse de la lumière (effet flow mo à la Matrix, temps ralenti) ce qui grâce à des moyens supérieurs, va donner lieu à une superbe scène dans nos voisins les hommes.

Avec un budget très réduit pour ce type de production, un condensé de trouvailles et une débauche d’inventivité à tous les étages de la fusée, La véritable histoire du petit chaperon rouge arrive à se hisser au niveau des films d’animation qu’il faut voir et qui annoncent comme L’âge de Glace (qui était plus abouti tout de même mais avait aussi bénéficié de solutions logiciels maison pour le rendu notamment) l’avait fait en son temps, une suite qui se présente sous de très bons augures. En effet, avec un budget de 15 millions $US, l’équipe de production a réussit à produire un film d’animation indépendant qui tient la route bien que techniquement en dessous de la qualité de réalisation des grands studios tel que Pixar, Disney ou Dreamworks dont les productions bénéficient la plupart du temps de budgets rarement en deçà de 60 millions $US. On peut relativiser ces chiffres en citant le cas du film d’animation français Renaissance (2006) signé par Attitude Studio qui a nécessité deux ans de réalisation pour un budget de 14 millions d'euros ou Immortel (ad vitam) (2004) de Bilal réalisé pour 20 millions d'euros par la société Duran. Ces deux réalisations n’ont cependant pas nécessité le même travail de production puisqu’elles comportent un important travail d’animation par motion capture (capture des mouvement d'acteurs appliqués à des personnages synthétiques) ce qui permet de réduire la quantité d’animation en keyframe (animation image par image) à produire par les animateurs.

Les grands studios d’animation Hollywoodiens ont l’avantage de disposer d’une avance artistique de plusieurs dizaines d’années pour Disney et de plusieurs films pour Pixar et Dreamworks. On sait que Pixar dispose de leurs propres solutions techniques pour le rendu par exemple (renderman est une référence dans le domaine du rendu numérique) , que Nos voisins, les hommes a pu réutiliser Emo et Squatch and Stretch pour l’animation et le Wig system pour la fourrure, des logiciels maisons développé chez dreamworks pour … Fourmiz (1998) et Schrek2 (2004) notamment. De leur côté, BlueSky (L'age de glaçe, Robots (2005) ) dispose de la suite CGI Studio™ et d'une expérience importante à mon sens avec la réalisation par Chris Wedge du court-métrage Bunny (1998). On pourra aisément imaginer la difficulté qu’il y a à superviser une équipe de création 3D à distance puisque les images ont été créées dans les studios d'animation de Manille aux Philippines où des animateurs suivaient les instructions que Cory Edwards avaient mis à leur disposition soit une centaine de pages détaillées, 3000 dessins et des minis films où il s'était filmé reproduisant les mimiques des personnages. Pendant ce temps, Todd Edwards supervisait la réalisation depuis Los Angeles avant d'enregistrer la bande son à Nashville, Tennessee. La création d’image de synthèse en trois dimension nécessite la maîtrise technique d’outils logiciels qui ne servent pas à grand chose sans un important et essentiel travail de pré-production dédié à la recherche artistique (ce en quoi Disney ou Pixar excellent).

On obtient donc un film à la facture un peu rugueuse ce qui se traduit par une modélisation rigide, un graphisme peu développé et une animation brusque qui n’atteint pas la subtilité et la finesse des animations des films de Pixar ou de Dreamworks. Il suffit de comparer l’animation de l’écureuil de Nos voisins les hommes et celle de Secousse dont les expressions s'enchaînent brutalement. Le lighting (le travail des lumières) et la qualité de la profondeur atmosphérique sont très nettement inférieurs au travail de recherche qu'un studio comme Pixar est capable de fournir sur Finding Nemo (2004) ou Cars (2006) par exemple. Le rendu un peu brute de décoffrage, ce qui veut dire trop proche du rendu permis par les logiciels du commerce est à la base "du manque de cachet" qui fait défaut à ce film contrairement à des films comme Madagascar (2005) ou Les indestructibles (2004) par exemple.. Bref, on peut voir ce film vraiment comme un essais pour avoir accès à plus de moyens.

Verdict :

La véritable histoire du petit chaperon rouge est un film perfectible mais attachant et dont on a envie de voir prolonger l’univers par une autre réalisation plus travaillée et mieux soutenue sur le plan technique ce qui se traduit souvent pour l’animation de synthèse par plus de recherche artistique. On peut le compter dans la catégorie des films d’animation sympathiques à voir et à posséder en DVD.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le master est très propre et l’image excellente. On a un bon contraste et une bonne colorimétrie (meilleure que celle de la projection grand écran où l’image semblait terne). On a une très bonne copie et un transfert réussit. On pourra ne pas aimer le rendu de ce film d’animation indépendant mais il faut avouer que côté DVD l’image est très bien.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1

Cette édition DVD de la véritable histoire du petit chaperon rouge est proposée avec deux très bonnes pistes audio Dolby Digital 5.1 français (448 Kbps) et Dolby Digital 5.1 en version originale (448 Kbps). Au niveau des voix, on peut prendre plaisir à écouter autant celles des doubleurs originaux que celles de Michel Leeb ou Dominique Lavanant notamment qui sont très efficaces. Les deux pistes sont très puissantes et exploitent le codage 5.1 afin de permettre une très bonne expérience sonore. On est légèrement un peu en deçà de la piste audio des indestructibles ou de Nemo mais celles-ci comptent parmi les toutes meilleures avec codage Dolby Digital ou DTS 5.1 qui plus est souvent boostées par un codage THX. 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
48 min
Boitier
Amaray


Bonus :

- Commentaires audio de Cory Edwards, réalisateur/scénariste et des co-réalisateurs/scénaristes Tony Leech et Todd Edwards.

- Scènes coupées et rallongées (11mn 47) avec ou sans commentaires et à visionner une par une ou en continu : L’occasion de voir que beaucoup de passages ont été supprimés ou raccourcis ce qui a eu pour effet de nécessiter des changements musicaux notamment. Bref pas mal de repentir.
> La ronde des mondes (2mn 21)
> Vaste monde (2mn 03)
> Les chauves souris avec des images temporaires (dessins, 2mn 48)
> Préparé (1mn 41)
> La version longue de La chanson de schnitzel (1mn 16)
> Bête des bois, version longue de La chanson de la créature de l’ombre (1mn 38) qui est très rock’n roll

- Clip vidéo : « Critters have feelings » (3mn 36) : petit clip sympathique qui offre l’avantage de voir tous les personnages évolués.

- Comment faire un film d’animation (12mn 48) : Il s’agit des témoignages des producteurs et réalisateurs du film qui explique les étapes pour produire un film d’animation comme La véritable histoire du petit chaperon rouge. Il ne s’agit pas ici d’un document qui explique le processus de création artistique du film.

- Making of du tournage (et pour être exact du doublage voix français) (20mn 04) où l’on découvre avec quand même un peu de surprise que le loup est en fait campé par Michel Leeb qui s’en sort très bien, Maureen Dor prête sa voix à Rouge et Dominique Lavanant à la grand-mère. Cette dernière est particulièrement méconnaissable ainsi que Michel Leeb qui a vraiment trouvé un ton de voix assez subtil pour un loup mi-roublard mi-inquiétant.

- Fiches personnages présentés selon leur signalement, leur personnalité et leur Hobby : Chaperon Rouge, Le loup, La grand-mère et le Bûcheron.

- La recette du cookie de grand-mère : une fiche qui semble complète pour réaliser les cookies légendaires de la grand-mère.

- Bandes-annonces : Version Française, Version Originale et Teaser.

- Lien Internet

Menus
L’interface reprend assez habilement l’ambiance et le style graphique du film. Par exemple l’interface des bonus est composée d’une page d’un journal qui se déplace quand on veut voir la suite des bonus présentés en deux parties. Si vous voulez voir cet allumé d’écureuil courir comme un excité allez tout droit à l’interface des versions audio.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Fiches personnages