La main au collet

Titre Original
To catch a thief
Genre
Pays
USA (1955)
Date de sortie
mardi 28 janvier 2003
Durée
102 Min
Réalisateur
Producteurs
Paramount Pictures
Scénaristes
John Michael Hayes
Compositeur
Lyn Murray
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
La Main au collet reçut l'Oscar 1956 de la Meilleure Photographie. Hitchcock y fait une courte apparition, comme à son habitude. On l'aperçoit aux côtés de Cary Grant, à la dixième minute, assis dans un bus.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1


L'histoire

 

Une série de vols de bijoux est commis sur la côte d'azur, par une personne habile, qui s'introduit la nuit sans bruit chez ses victimes, passant par les toits. Tout semble accuser Paul Robert dit "le chat", qui, jadis commettait des forfaits identiques, selon le même mode opératoire, choisissant le même type de victimes fortunées. Robert, qui prétend s'être refait une honnêteté, et n'avoir plus commis un seul larcin depuis des années entend bien démontrer son innocence et capturer lui-même le félin imitateur. Robert, avec l'aide de Hughson, un agent d'assurance dont il a acquis la confiance, et qui lui délivre la liste de ses plus fortunées clientes, fréquente un riche hôtel de Cannes afin de repérer d'éventuelles futures victimes du chat. C'est là que l'ex-cambrioleur fait la connaissance de Mrs Stevens, riche américaine accompagnée de sa fille Frances, toutes deux potentielles victimes de l'insaisissable malfaiteur.

 

 

Critique subjective

 

Le Robert de "la main au collet (Cary Grant), comme le Robert de "jeune et innocent" ou Roger Thornhill, dans la mort aux trousses doit faire la lumière sur un forfait duquel il est étranger. Le crime commis ici est moins grave, ne s'agissant pas de meurtre mais de vol de bijoux. Un an après "fenêtre sur cour", et son ambiance de huis clos réduit à l'appartement de L. B. Jefferies, journaliste immobilisé, et fasciné par le crime de l'un de ses voisins, c'est dans le sud de la France, sous le soleil de la côte d'azur, dans un film au contraire comportant beaucoup de scènes tournées en extérieur, que l'on retrouve Grace Kelly, fascinée à son tour par Georges Robert et ses forfaits passés et semble-t-il, actuels.

 

La main au collet est une œuvre moins personnelle, un peu plus légère que les précédents films de Sir Alfred, on y retrouve néanmoins quelques uns des thèmes récurrents du réalisateur, à savoir celui du faux coupable. Un homme est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis et c'est avec l'aide d'une femme qu'il devra tenter de se disculper, femme d'abord suspicieuse puis alliée, le tout au centre d'une histoire d'amour naissante, tout comme dans "jeune et innocent", "faux coupable" ou "la mort aux trousses". Autre thème, la poursuite. Dans "la main au collet", tandis que lui-même poursuit "le chat", Cary Grant est poursuivi par la police. Au début du film, c'est en bateau qu'il s'échappe, suivi par un avion. Plus tard, c'est sur la route de la corniche, où il sème des policiers maladroits au terme d'une course en voiture. Dans ces deux scènes, George Robert est aux mains des femmes, sous leur domination, en situation d'impuissance. Le canot à moteur est conduit par Danielle Foussard (Brigitte Auber) alors que Robert est contraint de se cacher dans la cabine, et c'est Frances Stevens (Grace Kelly) qui est au volant de la voiture, conduisant d'une manière sportive un Robert crispé et nerveux à la merci de la jeune femme sûre d'elle.

 

L'humour est également de la partie, et rend le film distrayant par ses aspects cocasses voire burlesques, quand Cary Grant laisse tomber une de ses plaques de jeu dans le corsage d'une femme assise à une table de casino, et se trouve à deux doigts de récupérer lui-même le jeton, ou quand le même Cary Grant est en passe de se faire arrêter, retenu et battu à coup de bouquet de fleurs par une vieille femme sur un marché au milieu d'une pagaille indescriptible.

C'est sans compter sur des acteurs hors pair, comme Cary Grant, qui, après "soupçons" et "les enchaînés", en était à sa troisième collaboration avec le réalisateur de "Psychose", avant de tourner encore "La mort aux trousses". Troisième collaboration également avec Grace Kelly, son actrice fétiche, vedette féminine de "Fenêtre sur cour" et "le crime était presque parfait", en pure héroïne hitchcokienne, blonde platine, sous un abord froid, mais passionnée, sexuellement agressive (le baiser sur le pas de la porte de sa chambre). Sans parler de la scène mémorable de séduction entre Robert et Frances, dans une chambre d'hôtel à demi éclairée, où les paroles de Frances sont à double sens, et tellement explicites, avec un feu d'artifice en arrière plan, sur lequel, la caméra conclut métaphoriquement la fin de la scène, symbole de la même teneur que celui du train entrant dans le tunnel dans "La mort aux trousses". Le titre du film, La main au collet, qui en version originale est "to catch a thief", tiré d'un proverbe anglais "to set a thief to catch a thief", illustre, par son double sens les deux thèmes principaux de cette intrigue. Comment Robert attrapera-t-il le voleur? Mais également, comment Frances attrapera-t-elle Robert, lui-même ancien voleur? Grace Kelly, habilement, force Cary Grant à la séduire, mais c'est elle qui mène le jeu de la séduction.

 

La main au collet, conjugue les relations entre George Robert et Frances Stevens, et l'enquête de Robert au sujet de ces vols de bijoux. Le maître du jeu, c'est évidemment Alfred Hitchcock qui manipule habilement le spectateur, ne lui laissant voir que ce qu'il a décidé, semant ça et là quelques indices, ou proposant quelques fausses pistes, dans une mise en scène sans défaut. Hitchcock se garde bien de dévoiler avant la fin du film l'identité du mystérieux voleur.

 

Conclusion

Même si "la main au collet" n'est pas un film majeur dans la filmographie du maître du suspens, un film mineur de ce cinéaste est une notion extrêmement relative, et un "petit Hitchcock" n'en demeure pas moins un grand film. "La main au collet" mérite une place de choix dans une DVDthèque pour de simples raisons: réalisé par l'un des plus grands, réunissant deux acteurs de légende. Tout est dit.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


La main au collet est l'un des premiers films à avoir été tourné grâce au procédé VistaVision, qui consistait à faire défiler horizontalement une pellicule de 35mm, ce qui avait pour effet d'obtenir une image deux fois et demi plus grande que le 35mm traditionnel, et par là, un résultat de meilleure qualité, plus précis, même après réduction à la taille standard pour la projection.

Le transfert vidéo proposé ici, est au format original respecté 1:85.1. Ce film a presque 50 ans, et trouve dans cette édition une nouvelle jeunesse. Même si l'image manque parfois de précision, si certains détails sont un peu flous, certains arrières plans victimes de discrets halos, les couleurs, quant à elles sont magnifiquement rendues, intenses, très réalistes, aux noirs profonds. S'il subsiste encore quelques points blancs, les craquelures, déchirures signes du temps ont quasiment disparu, en comparaison avec les anciennes éditions en VHS de ce film.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
1.0


Les bandes son proposées sont naturellement, les pistes mono de l'époque, qui ont subi un sérieux dépoussiérage éliminant totalement les crachements et autres souffles. Piste son honnête pour un film de cette époque, où les dialogues sont clairs, la musique bien intégrée à l'ensemble, le tout sans être strident ni distordu. Beau travail de restauration.

La piste anglaise bien qu'équivalente à la piste française, est un véritable régal. L'action se situe sur la côte d'Azur donc beaucoup  de passages sont tournés dans la langue de Molière. N'hésitez pas à vous intéresser à la v.o. pour écouter l'accent des comédiens français ainsi que la magnifique voix de Grace Kelly.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
56 min
Boitier
Amaray


Les suppléments

 

Les suppléments proposés sur cette édition sont réellement très denses et très intéressants. Informatifs, anecdotiques, variés, ils constituent un sérieux atout de ce DVD.

Les trois premiers documentaires proposés sont commentés par Mary Stone, la petite fille d'Alfred Hitchcock, par Pat Hitchcock, sa fille et par Steven DeRosa, un spécialiste du réalisateur

 

Ecriture et casting (9') vostf

Ce premier documentaire parle de la pré-production de "la main au collet", de l'élaboration du scénario de Hayes, les problèmes avec la censure, le choix des acteurs, illustré par de nombreux extraits du film.

 

Making of (16'53) vostf

Comme son nom l'indique, ce documentaire revient sur le tournage. Y sont évoqués les difficultés rencontrées, avec la censure, entre autres, diverses anecdotes, l'utilisation d'un hélicoptère pour filmer la poursuite, procédé innovant à l'époque. Charles Vanel a eu les pires difficultés pour s'exprimer en anglais, à tel point que sur la fin, il a fallu doubler ses interventions. Le tournage selon le procédé Vistavision est également présenté. Anecdotes de tournages encore, lorsque l'on revient sur les moyens employés par Hitchcock avec la complicité de l'équipe pour se débarrasser de Cary Grant qui lui soumettait ses idées et ses modifications de mise en scène.

 

Le point de vue d'Alfred Hitchcock (7'31) vostf

Ce documentaire porte sur l'homme. Alfred Hitchcock en privé, au travers des souvenirs de Pat Hitchcock, sa fille et Mary Stone, sa petite fille qui évoquent leurs relations avec le cinéaste, son humour, sur fond de photos d'archives et de documents vidéos privés.

 

Galerie de photos et posters (7')

Plus de 80 photos des comédiens prises sur le tournage ainsi que les diverses affiches du film qui défilent sur un fond musical.

 

Les année Paramount par Edith Head (13'40) vostf

Une rétrospective de la carrière de la costumière qui durant plus de 40 ans habilla les plus grandes stars pour la Paramount, et qui travailla en particulier pour le film "la main au collet". Edith Head reçut 8 Oscars au cours de sa carrière.

 

La bande annonce (2'04)
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage