Lifeboat

Titre Original
Lifeboat
Genre
Pays
Etats-Unis (1944)
Date de sortie
mercredi 4 janvier 2006
Durée
94 Min
Réalisateur
Producteurs
Kenneth MacGowan
Scénaristes
John Steinbeck
Compositeur
Hugo Friedhofer
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
94 min
Nb Dvd
2


L’histoire :

Au cours de la seconde guerre mondiale, un navire anglais est coulé par les torpilles d’un sous-marin allemand. C’est ainsi que huit rescapés embarqueront pour un long voyage sur un canot de sauvetage.

Critique subjective :

Sans aller jusqu’à parler de film maudit, on peut dire que Lifeboat a connu quelques problèmes et non des moindres. Hitchcock étant parti tourner son prochain film en Grande-Bretagne, le producteur du métrage put assurer un second montage comme bon lui semblat. Présenté à la presse, le film reçut un accueil élogieux jusqu’à ce qu’un critique, bientôt rallié par presque tous les autres, ne trouve le personnage du naufragé nazi (incarné par l’excellent Walter Slezak) un peu trop sympathique à son goût (quand bien même le personnage incriminé est mauvais et fourbe au possible). Injustement décrié, Lifeboat fut lâché par le studio et sortit en 1944 dans une configuration limitée. Ce n’est que plus tard que le film fut enfin réhabilité et reconnu pour ses indéniables qualités.

Ecrit par John Steinbeck (Les raisins de la colère, Des souris et des hommes), le scénario de Lifeboat peut être résumé en une phrase. Alors que la seconde guerre mondiale fait rage, un navire anglais est coulé par un sous-marin allemand et huit naufragés trouvent refuge dans un canot de sauvetage. Avec, entre autres, la présence d’un nazi à bord, des vivres limités et un naufragé dont la jambe se gangrène, les rebondissements ne manquent pas. Fort heureusement, Steinbeck évite la surenchère en aménageant des plages où, mer d’huile oblige, les rescapés connaissent un ennui mortel qui laisse le temps d’apprécier le caractère désespéré de la situation. L’intérêt premier du script réside dans l’évolution des relations entre les personnages. Assez archétypaux au commencement, ces derniers dévoilent peu à peu des personnalités moins tranchées, la promiscuité et les conditions extrêmes révélant la nature profonde de chacun. Ainsi naîtrons jeux de pouvoir, manipulations, confrontations d’ego et soupçons (justifiés ou non). Aidés par des dialogues qui sonnent juste, les huit comédiens forment une distribution hétérogène du meilleur aloi. L’évolution physique et psychologique des personnages est sensible et l’on prend conscience que chaque naufragé est à bout.

On sent bien qu’Hitchcock s’est lancé un défi à lui-même avec ce projet, Lifeboat étant un véritable challenge de mise en scène. Huis clos flottant à ciel ouvert (certes, l’expression a un côté contradictoire), le métrage aurait pu être ennuyeux au possible mais, avec Hitch à la barre, il n’en est rien. Restreint, le périmètre de l’action n’en est que plus maîtrisé. C’est d’ailleurs pour avoir plus de contrôle que le cinéaste anglais préféra un tournage en studio. Avec une réalisation virtuose et un montage affûté, Hitchcock dynamise l’aventure de ces huit hommes et femmes perdus au beau milieu de l’océan. Le fait que le réalisateur ait peu recours aux plans larges peut sembler paradoxal (l’action a lieu en mer et l’on voit peu la grande bleue) mais démontre qu’il se focalise uniquement sur ce qui se passe dans l’embarcation. Rien d’autre ne compte. Malicieux, Alfred Hitchcock s’offre même le luxe de sa traditionnelle apparition via une photographie dans un journal.

Verdict :

Huis clos, film concept, Lifeboat est donc un exercice de style périlleux mené de main de maître par un Hitchcock sachant toujours comment maintenir le cap.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1
Une image correcte même si elle porte les stigmates de ses soixante années. Les visuels sont regardables mais affichent les marques du temps : divers défauts de pellicule, des arrière-plans fourmillants, une définition largement perfectible et une photographie qui manque de profondeur. Une restauration comme celle effectuée par Les éditions Montparnasse sur le King Kong de 1933 aurait donc été de bon ton en l’espèce.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Un mixage en Dolby Digital 5.1 réussi. Sans (trop) faire dans l’artificiel, les différentes pistes s’en sortent avec les honneurs mais n’atteignent pas l’excellence sonore, ce qui n’a rien d’étonnant pour un film de 1944. Dynamiques et précises, elles offrent aussi une spatialisation relativement satisfaisante. On préfèrera la VO eu égard à des doublages français quelque peu vieillots.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
80 min
Boitier
Digipack


 

- Commentaire audio de Drew Casper : Cinéphile érudit, Casper connaît Lifeboat et toute la filmographie d’Hitchcock sur le bout des doigts, ce qui nous vaut un commentaire riche en informations. Seuls regrets : le professeur de cinéma se concentre trop sur le fond du métrage et fait montre d’un peu trop de vénération envers le cinéaste britannique (le commentaire est un festival de louanges en superlatifs).

- Entretien avec Alfred Hitchcock (50 minutes) : Plus grand que nature, cabot et assez imbu de sa personne (il faut reconnaître qu’il pouvait se le permettre l’asticot !), Hitchcock retrace sa carrière et expose sa vision du cinéma.

- Le making of de Lifeboat (20 minutes) : Un bonus instructif qui nous éclaire sur les conditions de tournage, les ambitions de Hitch et l’accueil réservé au film.

- Galerie de photos.

 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage