Le Film
Critique de Guillaume Patard Legendre
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1
Le film
Félix, un jeune vagabond solitaire, arrive dans un village perdu au cœur de la pampa argentine. Il y fait la connaissance de Roberto, un ouvrier au chômage qui lui propose rapidement de venir travailler dans la ferme où il habite, lui, sa femme et leur tout jeune bébé, Chango. Tandis que le couple se fissure chaque jour un peu plus, le jeune enfant et le vagabond tissent une relation de plus en plus forte…
Rendre sensible l’attachement
Maria Victoria Menis nous conte le quotidien de deux êtres pour qui la famille est une notion branlante et qui vont trouver dans cette pseudo adoption le seul moyen de briser une solitude de plus en plus pesante. Les liens unissant le jeune Chango à sa famille se délitent chaque jour un peu plus et le tour de force d’El Cielito est de rendre le glissement d’attache du jeune enfant de manière sensible. L’union de Félix et Chango irradie totalement l’écran et les séquences nous présentant ces deux personnages ensemble sont la plupart du temps de véritables réussites. Pour marquer plus encore le lien « mystérieux » qui unit peu à peu l’enfant au vagabond le film offre à ses acteurs la possibilité d’un jeu silencieux, où les gestes, les attitudes, les regards en disent bien plus que les mots. La définition des personnages et leurs rapports les uns aux autres, en passant par cette survalorisation des silences vont définitivement ancrer le film dans un « réalisme poétique » des plus accrocheurs. Une atmosphère poétique enivrante que certains longs plans fixes viendront définitivement asseoir…
Un film qui rate le coche
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le film s’effondre malheureusement dans un dernier tiers des plus malvenu. Le jeune Félix, en partant avec le petit Chango vers la ville, va se trouver confronté à une misère urbaine des plus prononcée. Un taux de chômage qui bat des records, une survie qui ne repose que sur des petites magouilles et un jeune enfant qui apparaît pour la première fois comme un frein dans l’évolution du personnage principal. Le discours du cinéaste est logique : la crise que traverse le pays n’est pas uniquement confinée aux campagnes et se ressent encore plus pour les habitants des grandes villes. Malheureusement, un discours (aussi pertinent soit-il) n’a jamais remplacé une cohérence dramatique et l’incursion de ces deux êtres dans une grande ville tend à les faire disparaître aux yeux du spectateur. Plutôt que de jouer la carte de la cohérence et d’isoler toujours plus le couple Félix/Chango, la cinéaste finit par les noyer dans la masse des laissés pour compte et fait sombrer son film dans un discours politique qu’il aurait été judicieux de mieux introduire.
Un sentiment des plus frustrant pour un film qui propose pendant une heure de véritables moments d’émotions et qui s’effondre soudain comme un château de carte. A voir tout de même pour la finesse de sa première partie, pour une interprétation remarquable et surtout pour un bambino tout simplement craquant…
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Des couleurs un peu ternes et une compression trop marquée. Des fourmillements et des taches à noter de temps à autres. Rien de rédhibitoire cependant.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Espagnol
5.1
Espagnol
2.0
Rien à redire. Un 5.1 correct qui ne fera pas non plus décoller votre installation audio. Attention uniquement en vost.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
5 min
Boitier
Amaray
Un mini making of (3 minutes 30) sans grand intérêt et une bande-annonce. Un peu léger...
Bonus

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