Walking Life

Genre
Pays
États-Unis (2001)
Date de sortie
mercredi 21 mars 2007
Durée
96 Min
Réalisateur
Producteurs
Tommy Pallotta, Palmer West, Jonah Smith, Anne Walker-McBay
Scénaristes
Richard Linklater
Compositeur
Glover Gill
Format
Dvd 5
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
96 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Alors qu’il erre au milieu de ses rêves, un homme fait de curieuses rencontres, improbables et insolites… Chacun des personnages qu’il croise l’interroge sur la place des rêves dans notre réalité, sur la vie, la mort …

Critique artistique :

Avant de réaliser A scanner darkly (2006), Richard Linklater à qui l’ont droit Rock Academy (2003) ou Fast food Nation (2006) avait pu expérimenter la technique d’animation si particulière de l’adaptation du roman de Philip K. Dick en réalisant Walking Life (2001) film d’animation mi fantastique mi philosophique, pratiquement une introspection métaphysique. Si le style graphique très pictural de ces deux films leur confère une identité artistique forte et très originale, comme souvent si on y prend garde, une telle démarche aboutit à un résultat qui peut laisser dubitatif. En effet, l’on en vient très vite à se dire que la majorité du film aurait été parfaite en images réelles que seuls quelques rares passages comme celui où l’on voit les deux personnages représentés sous formes de couches nuageuses (voir la jaquette ou le bloc image) auraient pu compléter de manière contrastée, pertinente et poétique. Walking life est une sorte de road movie au pays des rêves, à vrai dire loin de Alice aux pays des merveilles dont il n’a pas la beauté narrative ou même de La Science des Rêves (2005) de Michel Gondry (Eternal sunshine of the spotless mind (2004)) qui a l’art et la manière de créer des visuels évocateurs et poétiques.

On est face à un objet cinématographique expérimental dont les nombreuses discussions métaphysiques et philosophiques peuvent être assez intéressantes à suivre car il ne s’agit pas d’un délire oral visant à occuper l’espace de la narration ou à balader le spectateur même si on pourra trouver que le film est trop bavard. Bien que l’on reconnaisse certains acteurs comme Julie Delpy, Ethan Hawke ou Adam Goldberg et des représentations de certaines personnalités très diverses telles que le réalisateur Steven Soderbergh (Ocean's eleven (2002), Ocean's Twelve (2004), Eros(2005)) ou le théoricien français Guy Deborg (La société du spectacle) on ressent les apparitions assez courtes de ces personnages comme des rencontres rendues propice par une divagation plus ou moins contrôlé par le rêve. Le personnage qui évolue dans cette vaste zone rêveuse semble connecter sur un larsen des rêves, n’arrêtant pas de rêver qu’il se réveille. Cela le conduit sans cesse à replonger dans une autre phase du rêve, par une mise en abîme qui fait un peu penser à Paprika (2005) bien qu’ici l’intégralité de l’histoire se déroule dans le monde des rêves contrairement au film de Satoshi Kon qui alterne monde des rêves et réalité concrète.

Le visuel de Paprika est fait de telle sorte qu’il donne du poids à l’histoire en rendant transparent le passage de la réalité au rêve, tandis que Walkging Life finit par être un peu fatiguant, on décroche des images pour se concentrer sur les propos parfois très élaborés tenus par les personnages mais qui peuvent à mon sens aisément finir par ne plus constituer qu’une bouillie intellectuelle trop compacte d’autant que plusieurs de ces personnages ont un débit verbal assez important. Si Walking Life est globalement un peu brouillon, il faut chercher ses qualités dans l’expression plastique de l’image qui se décompose en plans fluctuants et souvent désynchronisés comme si il s’agissait pour le réalisateur de montrer que ce que l’on voit, cette presque réalité n’est bel et bien qu’une représentation, un artefact, une construction de l’esprit qui peut changer de forme comme des strates de nuages. Le réalisateur nous fait la grâce de quelques métamorphoses inattendues mais amusantes des personnages qui prennent l’apparence de ce dont ils parlent. Walking life expérimente avant tout, une réalité mouvante et la déconstruction de la narration qui s’enchaîne par des vases communicantes incertaines mais naturelles comme l’esprit d’aventure.

Verdict :

A scanner Darkly ne brillait déjà pas vraiment par son style visuel bien que plus sobre que celui de Walking Life, réalisé cinq années plus tôt avec la même technique d’animation. Walking Life apparait plus comme un long-métrage d’animation expérimental et moins comme un long-métrage classique à la fois à cause de son rendu visuel et pour son mode de narration qui enchaîne des scénettes comme autant de rencontres avec des personnages plus ou moins volubiles. A voir et écouter tout au plus une fois par curiosité.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

On a une très belle image grâce à un master très propre probablement parce qu’il s’agit d’un film d’animation produit à l’aide d’outils informatiques. Les couleurs sont très belles, le contraste impeccable. La compression est parfaite et on ne note aucun défaut sur une image pourvue d’une très bonne définition. Un très bon transfert sur DVD.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1

Cette édition DVD de Walking Life est proposée avec une piste audio Dolby Digital 5.1 en version originale anglaise et une piste audio Dolby Digital 5.1 en version française (384 Kbps) avec ou sans sous-titres. Les deux pistes audio sont équilibrées mais n’exploitent pas les surround. En somme il s’agit de deux pistes stéréo gonflées en 5.1. Sinon la partie musicale du film est très bien restituée et les instruments à cordes par exemple lors de la répétition du début du film un son très agréable.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray

Pas de bonus et c’est dommage, on aurait apprécier avoir un making-of sur les techniques d’animation utilisées.

Menus
L'interface est à l'image des bonus, pas terrible. Techniquement l'édition DVD est bien mais il s'agit d'une édition minimaliste dont le seul mérite est de faire voir un film qui serait sinon resté pratiquement inédit en France.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage