Ginger Snaps Résurrection

Titre Original
Ginger snaps : unleashed
Genre
Pays
Etats-Unis (2004)
Date de sortie
jeudi 15 mars 2007
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
Steve Hoban
Scénaristes
Megan Martin
Compositeur
Kurt Swinghammer
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Prestige
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1


L’histoire :

Enfermée dans une institution pour jeunes filles toxicomanes, Brigitte Fitzgerald tente tant bien que mal de dompter le lycanthrope qu’elle abrite en son corps.

Critique subjective :

2000. En signant Ginger snaps, le Canadien John Fawcett réalise un petit exploit : faire du neuf avec du vieux soit, en l’occurrence, aborder le mythe du lycanthrope sous un jour nouveau. Chez lui, le personnage du loup-garou prend place dans un environnement périurbain banal (une banlieue pavillonnaire quelconque) et s’inscrit sur fond de mal être adolescent. Résultat : du fantastique de qualité, intimiste et mélancolique. Au fil du temps, Ginger snaps séduit un public de plus en plus large et trouve ses fans. La perspective d’une suite devient donc une évidence, d’autant plus que la fin du métrage s’y prêtait bien. Cette séquelle sera réalisée en 2004 par Brett Sullivan (monteur sur le premier film) et sortira sous le titre de Ginger snaps résurrection.

Evitant soigneusement de tomber dans l’écueil du remake non-avoué (la suite ne sonne jamais comme une redite), le scénario de Ginger snaps résurrection surprend. Là où l’on se serait attendu à un road movie (ce que laisse d’ailleurs augurer le tout début du métrage), on découvre un « double huis clos » qui prend la forme d’un drame psychiatrique puis d’un film de siège. Voulant à tout prix jouer la carte de la différence (ce qui est on ne peut plus louable), cette suite n’emprunte jamais la voie de la facilité. Elle y laissera hélas quelques plumes, le concept des deux lieux uniques, pas forcément bien géré, induisant à l’arrivée quelques gros problèmes de rythme. Esthétiquement, le titre tient aussi à se distinguer de son prédécesseur avec des visuels plus sombres et surtout un montage plus découpé, ce qui n’est sûrement pas le meilleur parti pris de l’entreprise (confuses, les scènes d’action ne font jamais honneur à des créatures mieux designées que naguère).

Heureusement pour nous, Ginger snaps : unleashed (titre original) conserve au moins l’un des gros points forts du film de John Fawcett : une caractérisation des personnages exemplaire. Ici, même les protagonistes secondaires (tous perturbés à des niveaux différents) sont extrêmement travaillés. Voir, pour s’en convaincre, Alice (la directrice du centre, elle-même ancienne délinquante juvénile toxicomane), Billy (l’infirmier qui troque des substances illicites contre des faveurs sexuelles) ou encore la gamine surnommée Ghost (parfaite incarnation de l’enfance dévoyée et coupée du réel). Bien entendu, on retrouve Brigitte, perçue ici comme une adolescente suicidaire et droguée alors qu’elle s’automutile et s’injecte de l’aconit dans le seul but de museler la créature qui sommeille en elle. A travers son refus catégorique d’un corps qui change (la jeune femme se fait de profondes entailles, se découpe un morceau d’oreille et se lime les dents !), on retrouve cette métaphore sur le passage à l’âge adulte et les transformations physiques qu’il génère. Métaphore qui habitait déjà le Ginger snaps originel via l’apparition des premières règles de Ginger.

Verdict :

S’il brille par ses personnages soignés, Ginger snaps résurrection pâtit en revanche de quelques choix narratifs et visuels hasardeux. Au final, cette séquelle ne retrouve jamais le charme envoûtant du film de John Fawcett et s’impose comme une série B distrayante mais vite oubliée. Dommage.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image de qualité dont la compression ne faillit jamais malgré des visuels souvent très sombres. C’était là le principal défi de cette édition et force est de constater qu’elle s’en sort haut la main. Même verdict pour le master (très clean) et la colorimétrie (idéale). Un rendu vidéo solide des plus appréciables.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Immersion assurée avec des pistes 5.1 qui remplissent parfaitement leur office. VO et VF sont précises, dynamiques et amples (les canaux surround ne chôment pas). Dosage précis entre voix, effets et musique. Du tout bon.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
46 min
Boitier
Amaray


 

- Les scènes alternatives (12 minutes) : Comme indiqué, il s’agit davantage de montages alternatifs que de scènes inédites à proprement parler. Les huit extraits n’apportent pas beaucoup d’eau au moulin, exception faite d’une ou deux scènes qui explicitent des détails ou développent légèrement des personnages secondaires.

- Visite sur le plateau (16 minutes) : Un supplément court, instructif et ludique qui nous éclaire sur les maquillages, le costume de la créature, la conception des décors et la réalisation des cascades. Intéressant.

- Les essais des comédiens (11 minutes) : Six bouts d’essai assez ennuyeux pour qui n’est pas apprenti acteur ou fan du film.

- Les story-boards (3 minutes) : Un story-board animé et l’inévitable comparaison film / story-board. A réserver aux amateurs.

- Les bandes annonces (4 minutes) : Ginger snaps résurrection, Ginger snaps aux origines du mal, L’antre de la folie (VO ou VF au choix sur chaque bande annonce).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Essais des comédiens