Def Jam Icon

La série des Def Jam à toujours fait dans l’accessibilité et l’efficacité, le tout servit par par une bande-son explosive. Aujourd’hui nous arrive Def Jam Icon sur Playstation 3, embarquant quelques nouveautés, mais cela suffira-t-il à en faire le roi du combat de rue? Réponse à coup de mandales on the dance-floor!


Une droite dans ta face, tête de limace

Le joueur commence le jeu en créant un avatar. Il est d’ailleurs à signaler que celui-ci est de très bonne qualité, vous pourrez paramétrer de nombreuses options comme les yeux, barbe, bouche mais également la forme et l’étirement de certaines parties du corps de son personnage (non, non, et non!!). Très complet donc, le joueur pourra se créer un avatar des plus ressemblants tôt en lui assignant un style de combat, les choix en début de partie étant limités à deux seulement, quatre autres viendront se rajouter progressivement. Une fois son avatar crée, et après quelques paires de mandales, le joueur devient un producteur de musique rap, son but sera de dénicher de nouveaux talents et leur faire signer des contrats d’exclusivité, financer la publicité, la production de CD ou encore les entretiens accordés aux journalistes le but étant bien évidemment de vendre un bon paquet de CD et de décrocher la première place des charts pour remplacer ses yeux jonchés de bleus par des billets verts... Cette aspect gestion casse un peu la monotonie des précédents épisodes,n'arrivant toutefois pas à faire adhérer à son concept des plus simplistes. Mais la pierre angulaire du jeu reste et restera toujours la baston elle-même. Que ce soit pour recruter de nouveaux talents, empêcher les paparazzis d’être trop curieux, ou encore de protéger votre petite amie toutes les raisons sont bonnes pour faire manger des pains à vos assaillants. 


Les bleus dans les yeux, sans Aimé Jacquet

Dans son gamelay, la série des Def Jam à toujours été un modèle de simplicité. Ici on ne veut pas ennuyer le joueur à retenir des combinaisons, mais à le faire frapper vite et efficacement pour faire un maximum de dégâts à ses ennemis. Chaque bouton étant destiné à une prise, coup de poing, coup de pied, projections et commande DJ. Rien de difficile, il faut seulement être dans le rythme pour prendre le dessus sur un combat. Jusque-là la recette semble exactement la même, juste rehaussé par une réalisation graphique étincelante, mais deux nouveautés et pas des moindres sont de la partie à savoir les environnements et les commandes DJ. Les environnements tout d’abord sont interactifs, c’est ainsi qu’en se battant à certains endroits, des scripts comme un vieux chinois vous rafraichissant l'haleine à coups d'extincteurs et j'en passe, viendront pimenter les combats.
Mais ces mêmes environnements sont encore plus réactifs grâce aux commandes DJ qui permettent de se servir des décors à son propre avantage. Les environnements suivant le rythme de la musique, c’est ainsi que vous verrez le décor trembler lors des nombreux effets de basses , et c’est ces même environnements interactifs qui pourront renverser l’issue d’un combat.

Après avoir balancé un ennemi à terre, le joueur peut suivre le rythme de la musique avec la touche L1 (platine de DJ fictive) pour que l’environnement inflige des dégâts considérables à son assaillant après l'avoir balancé contre celui-ci. Voitures, bouches d’incendies, barils d’essence, vitres il y a un très grand nombre d’objets qui se mettront à votre service si vous utilisez correctement la fonction DJ, principale nouveauté de ce Def Jam Icon. Signalons aussi que cette commande DJ peut également servir à changer de musique en plein combat, plus exactement celle représentant votre personnage, ceci permettant de pouvoir reprendre l'avantage en cas de situations critiques. On notera également l'absence de jauge de vie comme dans Fight Night Round 3, lorsqu'un ennemi est en situation critique, un filtre de couleur bleu fait son apparition. Pratique, et moins conventionnel que de coutume. Pour le reste, Def Jam Icon fait toujours dans l’efficace, que ce soit dans sa réalisation impressionnante, nous saluons une nouvelle fois l’utilisation de filtres qui donnent ici un cachet sans pareil au jeu, dans sa bande-son qu’on aime ou qu’on aime pas, difficile de rester de marbre sur certaines compositions, et pour terminer de par sa jouabilité des plus accessibles. De l’autre coté de la balance, difficile de reprocher quoique ce soit au jeu mis à part un placement de caméra parfois handicapant, des combats moins dynamiques qu’auparavant, une IA d'ex nageur de l'URSS, le reste n’est qu’une histoire de goûts culturels et surtout musicaux.


Efficace, sans etre indispensable

Def Jam Icon c’est une histoire de goûts musicaux, tout le monde n’aime pas le style rap, mais bouder le jeu pour un tel détail serait passer à coté d’une très belle production qui a sut se remettre en question pour sa sortie sur Playstation et Xbox 360. Violent, efficace, accessible, graphiquement impressionnant, Def Jam est un jeu qui mérite un coup d’œil, enfin s’il vous en reste un après avoir joué à la démo…

Graphiquement le jeu est assez impressionnant, que ce soit dans la modélisation des rappeurs ou des décors le constat est identique. De plus l'ajout de différents filtres selon les environnements, ou l'issue des combats viennent ici ajouter un caché tout particulier au jeu. Effets de lumières, visage en sang, le jeu appuit également sur les détails à outrance tout en gardant une fluidité exemplaire.

Une très bonne bande-son, si l'on est un passionné ou un écoute-tout. On constatera une présence du caisson de basses assez prédominante, cela n'étonne en rien, et une très bonne spatialisation du son sur la bande-originale et sur certaines cinématiques. Pour le reste rien à ajouter, EA soignant généralement toujours ses bandes-sons.

Une fois l'aventure principal terminée, le mode Live est là pour continuer à distribuer des pains. Sympathique pendant quelques heures, ce mode n'est pas vraiment indispensable...préférez le mode deux joueurs chez vous, qu'il est agréable d'entendre un copain hurler parce-que vous prenez l'ascendant sur lui...