Le virus expérimental mise au point par la toute puissante organisation Umbrella Corporation a détruit l’humanité transformant la population en hordes de zombies avides de chair humaine. Depuis le laboratoire d’Umbrella, le Dr Isaacs est prêt à tout pour retrouver, Alice, la seule personne qui rende possible la conception d’un remède. Pour Alice et ses compagnons de routes fraîchement rencontrés le combat ne fait que commencer.
Russell Mulcahy plus connu d’une certaine génération pour être le créateur d’Highlander, réalise donc ce Troisième volet inspiré du célèbre jeu vidéo, dans lequel le joueur doit "dézinguer" un maximum de zombies. Alors bien sur, aux vues des premiers opus qui furent loin de révolutionner le genre, il faut l’admettre, il peut y avoir une certaine inquiétude. A plus forte raison lorsque l’on sait que les transpositions de jeux vidéos au grand écran n’ont jamais fait naître de véritable chef-d’œuvres (Mario Bros, Tomb raider, etc…). Mais une petite touche d’espoir reste perceptible lorsque l’on connaît le goût du visuel défendu par le réalisateur Australien. Et de ce côté-là, nous ne sommes pas lésé, les plans ultra stylisés se succèdent à n’en plus finir, de la flèche d’arbalète que la caméra suit jusqu’à sa cible, des santiagues de la Miss Jovovich que l’on doit voir sous tout ses angles, idem pour les coutures. De son long manteau qui flotte lorsqu’elle s’envole dans un combat pour « savater » un zombie méchamment menaçant, ou encore lorsqu’elle… heu…descend de sa moto. Bon on l’aura compris l’utilisation d’un visuel ultra stylisé, a quand même ses limites, et « Resident Evil : Extinction », en est malheureusement la preuve vivante. Trop de plans compliqués, de ralentis à outrances, d’effets de streaming pratiquement tous les quarts d’heures, tout y est, on a l’impression d’être au Salon international des Effets speciaux de Las Vegas. Tout ce qui se fait ou va se faire se trouve dans ce film, ralentissant subitement le rythme du film.
Et comme pour en rajouter une couche, bien évidemment le scénario tient sur un post-it : Milla Jovovich "zigouille" du zombie, mais un gros méchant l’attend quelque part. Voilà avec ça, le film tient une heure et demi, avec des dialogues réduits au minimum syndical, du genre : « Ca va saigner ! » ou encore « Les oiseaux ont trop mangé de chaires contaminées, montons nous protéger dans le bus ! », le tout porté par des regards aussi crédibles qu’un comédien tombant amoureux d’une tranche de jambon dans un supermarché.
Mais quand même des fois les scénaristes ont des idées originales, comme celle du satellite, et puis d’un coup, heu…non …on va refaire comme avant, Milla "éradique" du zombie méchamment. Peu importe les incohérences, peu importe les maladresses, la plus grande étant d‘avoir réalisé ce film et d’en imaginer une suite supplémentaire. Milla Jovovich fait son show, les autres se font dévorer et tout le monde est content.
En conclusion, une série qui continue de faire recette, mais qui brille surtout par son vide constant. Un vide qui ne cesse de se creuser de film en film. « Resident Evil Exctinction » défie les lois de la nature en approchant du vide plus profond que le néant, la suite fait peur…