Darwyn Al-Sayeed, agent afro-américain du FBI travaillant sous couverture, est recruté par Faris Al-Farik, le leader d’une cellule terroriste islamiste qui s’apprête à attaquer Los Angeles. Pour cette dangereuse mission, Darwyn est supervisé par Ray Fuller, qui est également un ami très inquiet pour la sécurité de son camarade.
Comparé à « 24 Heures Chrono » pour son immersion totale dans l’univers du terrorisme, « Sleeper Cell » se démarque d’emblée par une volonté de ne pas diaboliser, mais au contraire d’aider à mieux comprendre comment une cellule terroriste procède pour monter une opération d’envergure. Dans une Amérique post 11 Septembre marquée par une volonté, peu disimulée, d’une administration présidentielle de semer le trouble dans les esprits et d’ainsi créer une nouvelle psychose, la série montre plusieurs facettes de l’Islam, la modéré, et l’intégriste pur. En ce sens, les scénaristes ont parfaitement réussit leur coup et l’on paru aisément parler d’intelligence scénaristique et humaine. Car « Sleeper Cell » évite le schéma profondément nationaliste qui ne cesse de discréditer bon nombre de tentatives de film traitant du terrorisme du style « Le royaume ».
Ici on amène le spectateur à ne pas se laisser berner par des faux discours, mais plutôt à comprendre qu’une cellule terroriste ne peut réussir son coup que si elle connait parfaitement sa cible. Elle donne aussi le contrepoids de certaines productions en nuançant son discours sur les croyances des uns et des autres. D’ailleurs la mise en scène, même si on peut la juger parfois un peu lourde, comme dans les deux premiers épisodes, elle n’en demeure pas moins efficace, utilisant même des images chocs comme la lapidation du traitre. Soucieux de ne pas se cacher derrière la bienséance et pour mieux mettre le spectateur face à l’horreur (Cela fait d’ailleurs penser à « OZ »), les réalisateurs n’hésitent pas à utiliser les ficelles normalement réservées au cinéma.
Côté Distribution, Michael Ealy ( 2 Fast 2 Furious, 7 vies) est particulièrement convaincant en agent du FBI, infiltré, un brin taciturne. Autant que Oded Fehr (Resident Evil : Extinction, La momie) qui bonne une nouvelle fois ses lettre de noblesse aux méchants de services, en étant aussi attirant que terrifiant. Manquant de ressource assurément, la production joue la carte de la crédibilité et la distribution y contribue aisément.
En conclusion, « Sleeper Cell » est un série de qualité qui plonge le spectateur, avec brio dans l’univers sordide des cellules dormantes terroristes. Du recrutement de ses membres à l’élaboration du plan. Evitant de justesse le côté patriotique autant que celui de la romance lourdingue, la série tarde à démarrer, mais prend finalement le spectateur au jeu, au point de l’en faire devenir accros. Une série à découvrir donc !