Ava et Tanzie Marchetta sont les jeunes et sublimes héritières de Marchetta Cosmétics, la multinationale de leur défunt père. Leurs principales préoccupations : Les chaussures, les clubs branchés et leur vie sentimentale. Mais leur univers s’effondre quand un journaliste révèle que leur produit phare est en fait dangereux pour la santé, images d’une victime à l’appui. Les deux jeunes femmes se retrouvent ruinées du jour au lendemain. Elles vont devoir se battre pour sauver la mémoire de leur père et découvrir leur vraie personnalité.
Bon, il faut bien se l’avouer, Hilary Duff (Cody Banks : Agent Secret, 13 à la douzaine) n’est pas la plus grande comédienne du monde, mais le duo qu’elle forme avec sa sœur Haylie Duff (7 à la maison) n’a pas à rougir de celui formé par les sœur Olsen. Et l’histoire de ces deux filles spoliées par les leurs, si elle n’a rien d’exceptionnelle, se laisse agréablement regarder. Les idées scénaristiques ne sont pas légions, mais elles répondent parfaitement au cahier des charges en offrant aux jeunes spectatrices une aventure où les héroïnes doivent se battre pour retrouver leur vie précédente en lavant l’honneur bafoué de leur père, tout en recevant une véritable leçon de vie.
Le jeu des comédiennes, a ceci de correct, qu’il est totalement crédible et qu’il colle parfaitement à l’ensemble . Loin de parler d’excellence de jeu (Ce serait un peu excessif !) on peut tout à fait dire que les deux sœurs s’amusent et que cela se voit. Elles jouent constamment de leur image en l’égratignant au passage pour mieux en rire. Entourées d’une troupe de comédiens aussi inspirés qu’elles, les deux sœurs réussissent leur mission, haut la main. Et pourtant en face, il y a quand même l’excellente Angelica Hudson (L'honneur des Prizzi, Les arnaqueurs), fille de…., qui de la même que Meryl Streep le fit dans « Le Diable s’habille en Prada », s’amuse avec son image de beauté glaciale. L‘actrice s’amuse avec ce personnage de présidente d’empire cosmétique amusant mélange de « Cruella » et de « Miranda Priestly ».
Parti d’un scénario un peu léger et très peu imaginatif, le réalisateur parvient tout de même à embarquer le spectateur dans cette aventure, notamment grâce au choix de ne pas trop laisser les personnages secondaires surjouer dans le burlesque. Il faut, en effet, noter que très peu de comédiens font des grimaces à s’en décrocher la mâchoire pour nous faire rire. Au contraire il y a une certaine retenue, qui permet ainsi au réalisateur de nous offrir un film honnête, sans prétention aucune.
En conclusion, on peut dire que « Material Girls », n’est certes pas le film qui va révolutionner le genre pour adolescent, bien loin de là, mais la réalisatrice Martha Coolidge (Le prince et moi) qui, cela dit en passant, s’est fait une spécialité de ce type de réalisation, offre une histoire agréable à regarder, sans que l’on se pose trop de question. Et malgré un scénario qui ne fait preuve de beaucoup d’imagination, l’ensemble reste plaisant à regarder.