L’histoire :
Afin de libérer son frère, détenu par des malfrats, Bi se retrouve embringué dans une sombre affaire avec la mafia.
Critique subjective :
Fond de tiroir propice à une exhumation estivale, Brave (Afdlin Shauki et Thanapon Maliwan – 2007) nous parvient sous la forme d’un direct-to-DVD édité par Europacorp, firme rompue à l’import / charcutage des actioners thaïs (on ne dénoncera jamais assez l’abominable cut bessonien infligé à Ong bak).
Popularisé par Ong bak en 2003, le film martial thaïlandais se caractérise par deux constantes : un scénario mongoloïde (apprentis scénaristes en CM1, ce genre est fait pour vous) et des scènes d’action souvent très impressionnantes (ce qui compense en bonne partie la composante précédente). A des années lumière des films de Pracha Pinkaew et consorts (qui sont déjà loin d’être des chefs-d’œuvre), voici donc Brave, à n’en point douter l’un des pires rejetons (le pire ?) de cette vague en provenance du pays du sourire.
Non content d’être édifié sur un script sans queue ni tête, décousu et pétri d’humour minable, Brave reprend aussi à son compte les pires tares formelles du mauvais cinéma d’action US (Michael Bay, si tu nous lis …) : photographie lisse, montage survolté (vive les scènes illisibles) et musique tonitruante. Une beaufitude visuelle et narrative qui n’est pas sans rappeler, non plus, certaines productions estampillées Bulle Caisson. Pire encore, contrairement à la plupart de ses homologues, le film de Shauki et Thanapon ne se rattrape jamais par le biais de ses scènes d’action. Brouillonnes, sans enjeux véritables (dans la mesure où l’on se moque éperdument du sort des personnages) et surtout beaucoup moins spectaculaires que les cabrioles aériennes d’un Tony Jaa (que Michael B., la star de Brave, a côtoyé en tant que cascadeur sur le premier Ong bak), en un mot : décevantes. Pour des prouesses physiques extraordinaires, on repassera.
Verdict :
Brave, il faudra l’être pour endurer ce navet vide et agaçant.
Un transfert léché. Les visuels sont propres, parfaitement contrastés et affichent une colorimétrie qui respecte à la lettre les choix esthétiques des deux réalisateurs. Même soin au niveau compressif, avec un encodage discret.
Un large choix de pistes sonores de qualité (2.0 et 5.1 sur la VO et la VF). Si les pistes 2.0 tirent leur épingle du jeu (rendu net et précis), le format 5.1 nous offre, comme souvent, la gamme supérieure avec une toute autre ampleur et une dynamique plus efficace. Doublages français à fuir.