L’histoire :
Parti pour un week-end randonnée en montagne, un jeune couple va tomber dans les griffes d’une famille d’illuminés.
Critique subjective :
Série B horrifique réalisée en 2007 par Tony Giglio, Timber Falls vient aujourd’hui grossir les rangs des DTV estivaux.
Le métrage commence comme un pur survival avec son couple de jeunes tourtereaux (les futures victimes donc), sa nature impressionnante (montagnes boisées à perte de vue) et ses autochtones peu fréquentables (dont un colosse défiguré). Les clichés d’usage se conjuguent aux gimmicks visuels de rigueur (proies épiées en vue subjective) et aux emprunts à certaines récentes réussites du genre (Eden lake et Détour mortel en tête). Bref, dans sa première partie, Timber Falls ne réinvente pas l’eau chaude mais, malgré ses ambitions limitées, ne s’avère pas désagréable à suivre, d’autant que, formellement, l’affaire tient plutôt bien la route.
Passé un premier gros tiers, le film de Tony Giglio bascule dans un huis-clos psychologique teinté de torture porn (à croire qu’il est désormais obligatoire de surfer sur la vague lancée par Saw et Hostel …). C’est là que les choses se gâtent. Malgré une bonne idée (les ravisseurs sont un couple de catholiques fanatiques et stériles qui marient leurs victimes et les enjoignent de copuler pour obtenir un enfant !), les longueurs se multiplient et les moments de sadisme tournent au ridicule (effusions gore gratuites et risibles). Un épilogue placé sous le signe du grand n’importe quoi viendra enfoncer le clou, entérinant ainsi le côté gloubi boulga du métrage.
Verdict :
Bancal, Timber Falls ne restera pas dans les annales du genre et pourra tout au plus se consommer nonchalamment un soir de faible exigence cinématographique.
Un transfert vidéo de haute volée. L’image affiche un piqué impressionnant, une belle profondeur et une admirable gestion des couleurs (les décors naturels en ressortent d’autant plus majestueux). Qualité également irréprochable du côté de la compression, avec un encodage furtif même dans les séquences les plus sombres.
Quatre pistes honorables mais quelque peu décevantes. Si l’on pardonnera son manque d’ampleur au format 2.0, on ne saura que déplorer celui des deux pistes en Dolby Digital 5.1. Ainsi, les canaux surround s’avèrent-ils trop peu sollicités (alors que le film s’y prêtait, notamment dans les séquences en pleine forêt) et l’ensemble se montre trop limité là où il aurait pu être bigrement immersif.