Cyprien

Synopsys.

A 35 ans, toujours puceau, Cyprien est un garçon timide et mal dans sa peau dont la vie n'a rien à voir avec celle des mannequins qui peuplent les pages de Dress Code, le magazine de mode pour lequel il travaille comme responsable informatique. Cyprien aime les ordinateurs, Retour vers le futur, les ordinateurs, les jeux vidéos en réseau, les ordinateurs, ses potes du cybercafé, et surtout les ordinateurs. Il est bien gentil, mais les filles pour lui, c'est comme achever le dernier monstre du dernier niveau du plus dur des jeux vidéos sans manettes : un rêve inaccessible.
Lorsque Cyprien perd son job, sa vie s'effondre. Mais c'est sans compter sur un petit coup de pouce du destin... Il va en effet découvrir un déodorant magique qui le transforme en beau gosse ultime et irrésistible en quelques pschitts. La chance va peut-être enfin lui sourire...

Critique subjective.

Descendu par la presse et les spectateurs.

N'ayant pas vu le film à sa sortie en salles et n'ayant pas non plus écouté ou cherché à savoir si le film avait eu de bonnes critiques, c'est sans aucun à priori extérieur que je me suis lancé dans le visionnage des aventures de Cyprien. Précisons qu'évidemment votre serviteur connait bien les petites annonces d'où est issu ce personnage.

Autant préciser d'entrée que je ne comprends absolument le déferlement de mauvaises critiques qui est tombé sur Cyprien. Est ce parce qu'il a été produit par Arthur ?

Cyprien, un film attachant.

Le principal défi que se lance les réalisateurs qui donnent vie sur grand écran à des personnages habitués à des petites séquences de quelques secondes et d'éviter de tomber dans la succession de sketchs réchauffés et mis bout à bout sans saveur. Ici et contrairement à ce que pensent grand nombre de fans, cet écueil est évité. Evidemment on retrouve des séquences toutes droit issus des sketch mais c'est normal c'est Cyprien ! Et qui plus est, elles sont utilisées à bon escient et pour finir tout le monde ne connait pas Cyprien, il faut bien présenter le personnage !

Ensuite, le réalisateur a réussi à donner vie à Cyprien en dehors de ses fameuses séquences derrière une caméra. On le voit chez lui, au travail, avec sa bande d'amis. On découvre et suit sa vie avec sympathie et un brin de tristesse aussi, mais au moins le personnage gagne en épaisseur et profondeur à ma grande surprise, rendant le personnage attachant.

Le film est parsemé de petites blagues de "geek" et "nerd" bien pensées faisant référence à Star Wars, Retour vers le futur, Matrix, Les Goonies, Rocky, ET, La folle journée de Ferris Bueller, Wargames et Microsoft bien sûr, que du bon ;)

Et on appréciera l'idée d'ajouter une petite dose de surnaturel avec le parfum "BoGosse" magique que Cyprien reçoit grâce à un virus puis  mystérieux livreur (cf le running gag en générique de fin, avec ce personnage excellent). Certains y verront un mauvais pastiche d'un "Docteur jerry et Mister Love", mais il faut arrêter de donner autant de prétentions  à un film qui se veut un divertissement léger et second degré.

Le scénario même s'il est prévisible reste agréable et suffisamment déluré à suivre à une ou 2 petites longueurs près. Le casting des amis de Cyprien est très bon avec leur présentation façon jeu vidéo et un Godzilla au top de sa forme. Lea Drucker est à croquer.

Pour finir, non ce film n'est pas un concentré de méchanceté gratuite à l'égard de cette population que sont les "geeks" au contraire quelque part il leur rend un tendre hommage.

Ps : Catherine Deneuve fait du Catherine Deneuve dans son rôle de directrice d'agence de mode tyranique façon "Le Diable s'habille en Prada". N'est pas Glenn Close qui veut mais la froideur de son jeu monocorde l'aide dans ce rôle.

Conclusion.
Pas le film du siècle, mais une comédie au delà de ce à quoi on pouvait s'attendre (dans la catégorie j'adapte un personnage de séries TV au cinéma) et qui peut être a pu dérouter les fans 1er degré de Cyprien. Ce Cyprien mérite sa chance, prenez ce film à la légère et amusez vous bien. Par contre il est évident que si vous n'avez la trentaine, n'avez pas vu tous les films référence de Cyprien et n'y connaissez pas grand chose en hautes tech-no-logies vous risquez de passer à côté de la plupart des vannes...

High Tech.

Beau transfert, belle couleurs, finesse du piqué : Cyprien peut se targuer d'avoir une image Hig Tech sans être en High Definition.

Belle dynamique.

D'entrée on est réveillé par la dynamique de la piste sonore et son ouverture sur le thème de Star wars ! Cette même dynamique sert à merveille les nombreux morceaux pops tout droit issus des années 80 et qui accompagnent le film. Dialogues parfaitement audibles, belle réussite que cette piste VF DD5.1 pour une comédie.

Menus : Chapeau bas au designers du menu qui nous ont pondu un menu façon "geek" mélangeant habilement des fenêtres où défile du code façon film de Hackers et vieux écrans façon atari 520 ST pour les connaisseurs. Un vrai bonheur, on y trouve même une corbeille en bas à droite de l'écran qui n'a pas été vidée...

Bonus : il s'agit ici de la version collector avec son 2eme DVD de  bonus contenant tout ce qui peut exister : scènes coupées, fin alternative, BA, bêtisier, court métrage, making of,  etc.. : du bon et du banal.

• DVD 1:

Making of de Cyprien (36:32) : classique se regarde facilement.
Bande annonce du film (1:36)
Bonus cachés dans la corbeille :
Cyprien et la publicité (2:17) et Cyprien contre-attaque (2:38) : sketches sur le format de "Un gars Une fille" avec la bande de Cyprien. Moyen.

•  DVD 2 :

Court métrage (20:16) : "Le secret de Salomon" court métrage de David Charhon réalisateur de Cyprien. Sympa.
La génèse (23:51) : D'où est partie l'idée de faire un film sur Cyprien, le casting, les références cinématographiques qui ont ét utilisées dans le film etc.. Tout cela expliqué par David Charhon qui est un gars assez marrant et passionné. Pas mal. On y apprend que tout vient de l'animateur Arthur qui a poussé Elie et a eu l'idée générale du scénario et a profité du film pour monter sa boite de production.
Scénarimages : 4 scènes avec leur story board : Bof.
Le Sottisier (9:14) : Un bêtisier bof.
Projets d'affiches (0:40) : Tous les projets d'affiche, intéressant.
Les scènes virusées (25 au total) : Certaines déjà présentes dans le film en plus court d'autres complétement inédites dont une trés sexy avec Elisa Tovati (aaaaahhhh) et la blonde qui joue le mannequin fantasme de Cyprien (re aaaaaaahhhh).
L'entretien journalistique (3:55) que fait Lea Drucker dans le film mais en version complète. Sympa.
Fin alternative (2:55) : Passable.