Ben Crane, un entraineur de chevaux dans le Kentucky, se confronte à une jeune jument pleine d’avenir mais sérieusement blessée au cours d’une course. Lui et sa fille, Cale, vont décider de venir en aide à la pouliche afin qu’elle puisse à nouveau parcourir les champs de course. L’arrivée de Soñador, la jument, dans l’écurie totalement vide de la famille Crane s’avère être en fin de compte une mise à l’épreuve pour l’entraineur talentueux qu’est Ben, qui arrive à un tournant important de sa vie professionnelle et de sa vie familiale.
L’histoire du film est plutôt basique, le spectateur voit très rapidement où le réalisateur veut en venir. Une famille où le père met trop à l’écart sa jeune fille, où lui-même est fâché avec son père qui l’a délaissé, et où les finances ne sont pas bonnes sauf si, tel un coup de poker, un évènement inattendu vient bouleverser à jamais le futur de cette famille.
Banal, disons-nous donc. Mais le story board ne fait pas tout, un bon jeu d’acteur pèse également lourd dans un film. Dans Dreamer, Ben Crane est incarné par Kurt Russell dont les talents ne sont plus à prouvés, sa filmographie le fait pour lui. Tout comme le vieux Kris Kristofferson, qui joue le rôle du grand-père, l’acteur a plus été choisi pour son charisme et pour soutenir les autres membres du film à travers son jeu déterminé et stable, que pour l’importance du personnage.
La caméra fait alors un gros plan sur la prestation de l’étoile montante, Dakota Fanning qui, on peut le dire, était encore à ses débuts. Malgré cela, son jeu est réaliste, quelque peu touchant, et d’une sincérité d’enfant qui lui va si bien avec le manque de plusieurs dents lorsqu’elle sourit.
Le paysage est simple et beau dans la mesure où l’on aime les ranchs américains. Un moment très émotif et surprenant, même si l’on s’y attendait, est celui de la 1ère course où Soñador se blesse et envoie son cavalier par-dessus elle. Un bon cadrage avec de bons effets sonores nous emportent totalement sur le terrain pour vivre cet accident dramatique.
Ainsi, les valeurs moralistes chères au peuple américain sont ici, une fois de plus, mises en avant. En effet, l’American Dream se fait sentir jusque sous les narines, ponctué d’amour (paternel), de persévérance et d’intégrité. Des valeurs, en fin de compte, bonnes, notamment pour les inculquer à son enfant qui regarde le film, voire même pour rappeler à l’adulte ce qu’il/elle a peut-être déjà oublié...
Le son est globalement bon, notamment au moment des scènes impliquant les purs sangs en action. A noter cependant que l’option VO est absente sur le DVD, et qu’il n’existe qu’une version française, même pas, québécoise (Dolby Digital 2.0 ou 5.1) !