Le colonel Jack O’Neill repart à travers la porte des Etoiles, suite à l’attaque du SG-1, par un être ressemblant à Râ. Il rejoint donc le Dr Jackson, qui était resté de l’autre côté de la porte.
Ainsi donc, le pilote de la série Stargate SG-1 revient dans une version remasterisée et surtout un nouveau montage, qui, il faut bien le dire, n’amène strictement rien de plus que l’original. Certaines scènes ont même été coupées pour la bienséance. Et bien sur, inévitablement, ce pilote est l’occasion de faire le parallèle entre le film original et ce téléfilm annonciateur d’une série TV qui, cela dit en passant, malgré la pauvreté de ses moyens fut l’une des plus longues de l’histoire de la télévision.
Hors donc le parallèle entre le film d’origine et ce téléfilm commence assez mal, il faut bien se l’avouer, car lorsque Roland Emmerich (Godzilla) savait encore faire des films bien construits, il réalisa ce petit bijou d’anticipation où l’antiquité voisine la science fiction. Le film, même sans être toujours très juste, bénéficiait d’un capital sympathie par cette approche un peu saugrenue de l’antiquité Egyptienne. Ensuite, la distribution semblait bien inspirée, à l’image de James Spader (Sexe, mensonge et vidéo) qui s’amusait de ce rôle de scientifique désavoué par ses pairs. Ou encore Kurt Russel (New York 99) toujours aussi bon dans le personnage de Colonel dépressif et obstiné. Le film tenait ses promesses de grand spectacle et d’originalité. Il n’était donc pas étonnant que la télé finisse par s’emparer d’une telle occasion pour nous offrir un avant-goût avec ce pilote, pauvre en effets spéciaux, qui semble vouloir à tout prix recycler les rebus du tournage. Ainsi les costumes des gardes de Râ sont passablement ridicules et sente le plastique de maquettes mal ficelées. Leurs armes ressemblent à de véritable gadgets de fêtes foraines, et j’en passe et des meilleures.
Car il faut bien le dire, la série (malgré son succès !) n’arrive jamais à la cheville du film dont elle est inspirée. Y compris dans la distribution qui ne parvient jamais à réellement nous inspirer la moindre sympathie. Richard Dean Anderson (Mc Gyver) nous donne l’impression de s’excuser, chaque fois qu’il apparait, d’être présent et son jeu d’acteur est aussi pointu que le bout de la canne de ma grand-mère. Pareil pour Michael Shanks (24 heures Chrono) qui tente maladroitement d’imiter le jeu de James Spader, sans jamais y parvenir.
Côté scénario, idem l’intrigue reprend les mêmes et enfonce le clou, pour nous donner une histoire anesthésiante et jamais totalement passionnante. Manquant cruellement d’originalité, elle ouvre la porte d’une série qui ne brillera jamais par son imagination fertile, bien loin de là. Et le nouveau montage n’amène de toute façon rien de plus, au contraire, il enfonce le clou, une bonne fois pour toute et l’on continue à s’ennuyer gravement pendant le film.
En conclusion, si vous avez aimé la série, il n’est pas nécessaire de voir cette nouvelle version du pilote, car elle n’amène rien de plus qu’une insipide sensation de déjà vu.