Miley Stewart se bat chaque jour pour concilier l’école, les copains et son identité secrète : Elle est la pop star Hannah Montana. Mais la célébrité d’Hannah menace d’envahir le quotidien de Miley. Le père de la jeune fille décide de la ramener chez lui a Crowley Corners , dans le Tennessee, pour un petit retour à la réalité.
De questions existentielles en questions existentielles, les studios Disney, ne cessent de nous proposer des films calibrés de la même manière, interprétés de la même manière et on pourrait même aller jusqu’à dire : avec la même musique, les mêmes lieux et les mêmes acteurs (ou presque!). Ici donc la jeune Miley Cyrus se laisse déborder par son double ultra célèbre et compte sur sa famille pour l’aider à retomber les pieds sur terre, et ainsi de ne pas perdre ses amis. Et autant le dire si le résumé vous semble familier, le reste du film le sera tout autant. Le schéma est inlassablement calqué d’un film à l’autre, avec les mêmes clés : L’ami qui est involontairement blessé par l’héroïne, la famille qui commence à se rendre compte de l’errements de la jeune fille, le beau garçon solitaire qui l’attend quelque part, le Texas et ses chevaux comme seule source de retour à l’essentiel, le petit frère tête à claques, etc…Même les gags se repassent de film en film.
« Hannah Montana le film » est une abrutissante succession de clichés, tous plus délavés les uns que les autres. Le message est poussif, poussiéreux et franchement tellement martelé par la firme que l’on a même pas envie de l‘entendre. La mise en scène n’aide d’ailleurs pas à trouver ce film plus original que les autres « High School Musical » ou « Camp Rock », mais au contraire totalement identique et donc forcément sans intérêt. Un peu comme un musicien qui jouerait le même morceaux sans en changer la texture pour être sur d’être apprécié. Et le problème de Disney est évidemment là, on nous ressert constamment le même morceau, sans en changer les ficelles pour toujours donner quelque chose à grignoter à une bande de petite filles fans, mais qui ne sont pour les producteurs qu’une source de revenus supplémentaire. Une source de revenus, à qui on ne laisse pas le choix de la diversité. « On calibre à fond pour vendre à max !»
Un calibrage, qui ne peut donc empêcher Miley Cyrus de jouer de la même manière que dans la série, autrement dit : Mal, et le constat est le même pour les autres acteurs, à commencer par le père Billy Ray Cyrus à qui l’on a envie de mettre des claques pour un trop plein d’allure moralisatrice à la Chuck Norris, ou encore le petit frère Jason Earles qui effectivement en mériterait pas mal... de claques, pour surjouer avec si peu de talent.
Mais le pire dans tout cela, c’est que ça marche, les petites adhèrent totalement, elle rient aux pitreries des uns et des autres, elles dansent sur les musiques de la jeune chanteuse, et l’on sent l’émotion s’emparer d’elles lorsque la jeune fille se prend les pieds dans ses sentiments. Une réussite qui nécessite que l’on pose un regard peut-être un peu moins inquisiteur, sans pour autant en oublier ses principes, car effectivement le jeune public répond à l’ultra calibrage de la firme, mais ce serait injuste, de ne pas reconnaitre qu’à côté de désastres tels que : « Les Cheetahs girls », « Hannah Montana, le film » a au moins le mérite de ne pas prendre nos chères têtes blondes pour des bulots, et en cela le film peut se targuer de ne pas être le pire produit Disney, mais tout au moins l’un des moins mauvais.