Rêvant de gloire, de jeunes artistes apprennent leur métier et la vie au sein de la prestigieuse New York High School of Performing Arts. Ces adolescents, venant de milieux différents, vont apprendre à s’apprécier, se respecter et, dans la douleur, à atteindre leurs rêves.
Directement inspirée du film éponyme d’Alan Parker, la série, reprend pratiquement les mêmes comédiens, ainsi qu’une trame particulièrement efficace. La série a le bon goût tout d’abord de s’inspirer du film et, ce qui est rare, d’en garder l’essence même en développant un peu plus chaque fois, les différentes étapes survolées dans le film. Chaque épisode donne son lot de rêves, de dépassement de soi, chacun des personnages doit vivre son expérience comme autant de façon de faire chanceler ses propres idées reçues. C’est le cas, bien évidement, de Leroy (personnage emblématique de l’histoire) qui doit faire face aux idées reçues de siens et aux préjugés des autres. Mais c’est aussi le problème de Bruno, compositeur génial, qui doit apprendre l’humilité pour mieux comprendre son génie. Déjà acteurs dans le film, et qui reviennent pour mieux donner de l’ampleur aux personnages. Si certains d’ailleurs ont disparus, comme Montgomery (Paul Mc Crane) ou Raul (Barry Miller), d’autres prennent un peu plus de hauteur et d’importance, à l’image de Lydia la professeur de danse interprétée par Debbie Allen (Amistad).
La série « FAME » a cela de remarquable, qu’elle se cloisonne, autant qu’elle se libère, dans l’art de fabriquer du rêve. Depuis sa création en 1982, la série n’a eu de cess au grès de ses rediffusions, de faire danser et chanter, de donner envie aux spectateurs de laisser éclater leur talent. Tout en n’oubliant pas de donner cette leçon importante et tellement réelle : Pour devenir une star, il faut toujours se donner au-delà de ses limites.
Cette première saison permet ainsi aux scénaristes de mieux développer chacun des artistes qui se croisent perpétuellement dans le long métrage, en développant chaque thème du film : les conflits de générations, l’identité, la découverte de ses capacités etc… Mais au-delà d’une trame déjà construite, la série offre une belle réflexion sur le talent, et le travail indissociable. On ne réalise pas son rêve, sans y mettre le fruit de son labeur acharné.
Bénéficiant d’une distribution impeccable, chaque épisode est une véritable réussite qui traverse le temps et ses époques. Le tout, porté par une bande son particulièrement inspirée qui offre chaque fois une vague de rythme et d’émotions rarement aussi bien maîtrisée dans une série. Car la grande réussite de « Fame » réside dans cette capacité à créer chaque fois des chansons plus accrochantes les unes que les autres, on passe du funk, à la pop, avec un petit détour par la musique classique, sans jamais y perdre la moindre énergie. La saison 1 est une réussite qui laisse de grands espoirs naitre en nous pour la saison suivante. A voir absolument !