Avant-propos :
Précisons tout d’abord que cette première saison de Burn notice comporte 13 épisodes de 42 minutes chacun dont voici les titres :
- 01 Hors circuit 1/2 (Pilot 1/2)
- 02 Hors circuit 2/2 (Pilot 2/2)
- 03 Espion ou escroc (Identity)
- 04 Cibles émouvantes (Fight or flight)
- 05 Tout ce qui brille (Old friends)
- 06 Family business (Family business)
- 07 Pour une poignée de dollars (Unpaid debts)
- 08 La loi de la rue (Broken rules)
- 09 Guerre psychologique (Wanted man)
- 10 Le négociateur (Hard bargain)
- 11 Agent trouble (False flag)
- 12 Les meilleurs ennemis 1/2 (Dead drop 1/2)
- 13 Les meilleurs ennemis 2/2 (Dead drop 2/2)
L’histoire :
Lâché par ses employeurs, un espion tente d’éclaircir les raisons de son brusque « licenciement ».
Critique subjective :
Créée par Matt Nix en 2007, la série Burn notice a immédiatement rencontré un important succès public aux Etats-Unis. C’est ainsi qu’une saison 4 est déjà en cours et que deux nouvelles saisons ont été commandées par la chaîne USA Network.
Burn notice nous fait rencontrer Michael Westen (Jeffrey Donovan, vu dans L’échange de Clint Eastwood), un espion subitement lâché par sa hiérarchie lors d’une mission au Nigeria. Replié sur Miami et désormais privé de tout (identité, compte en banque, etc.), il va essayer de découvrir pourquoi il a été « grillé ». Un pitch au potentiel certain mais qui, hélas, va être immédiatement relégué en arrière-plan (le personnage principal ne semble d’ailleurs pas s’inquiéter outre mesure de son destin …). Et nous voilà partis pour une succession de loners (épisodes indépendants) répétitifs dans lesquels notre espion exécute de petites missions, dévoilant certaines ficelles du métier au spectateur par le biais de la voix off. Un traitement pantouflard, routinier, qui met de côté tous les enjeux narratifs posés au début de l’épisode pilote. Manque d’ambition.
Pas attachant (son côté archi sûr de lui agace), Westen est flanqué de deux acolytes : Fiona Glenanne, une ex-membre de l’IRA (Gabrielle Anwar dans un rôle de potiche athlétique) et Sam Axe, ancien soldat mal rasé et porté sur l’alcool, interprété par un Bruce « Ash » Campbell qui cachetonne au soleil. La série, qui fonctionne déjà sur un ton très léger, se teinte carrément de sitcom à travers deux autres personnages récurrents : la mère (horripilante) et le frère de Michael. C’est seulement au détour des trois derniers épisodes, beaucoup plus nerveux que la moyenne, que l’on entrevoit ce qu’aurait pu être la série avec une approche plus âpre. Frustrant.
Autre défaut majeur de Burn notice, un côté sensiblement « à la mode », et parfois même quelque peu racoleur. D’emblée, la série surfe clairement sur l’engouement renouvelé pour les histoires d’espions, sortant pile poil entre les deux nouveaux James Bond (Casino royale et Quantum of solace) et la même année que les troisièmes aventures de Jason Bourne (La vengeance dans la peau). Comme de par hasard, le show prend aussi ses quartiers à Miami, ville télévisuelle en vogue en raison d’un certain Dexter Morgan. Dexter … une série à laquelle Burn notice emprunte même (brièvement) deux acteurs : David Zayas et Mark Pellegrino. Toujours dans le même ordre d’idées, mais sur un plan purement formel, on regrettera des effets de montage poseurs et des plans à répétition (inserts absolument injustifiés) sur les parties les plus charnues de demoiselles en bikini. La série met donc le paquet pour conquérir la plus large audience possible …
Verdict :
A l’arrivée, si Burn notice divertit, c’est un divertissement qui laisse un goût chimique, artificiel. Mainstream et fade.
- Les coulisses des tournages commentées par les acteurs (88 minutes) : Précisons que les principaux comédiens (Jeffrey Donovan, Gabrielle Anwar, Bruce Campbell, Sharon Gless) sont accompagnés du créateur de la série (Matt Nix). Enjoué, tout ce beau monde commente rien moins que 51 scènes (soit l’intégralité des « moments forts » de cette saison 1) dans un bonus parfois intéressant, mais souvent peu passionnant.
- Featurettes sur Les personnages (1 minute), Les femmes dans Burn notice (2 minutes) et L’action (3 minutes) : Du matériel promotionnel sans intérêt.
- Bêtisier (3 minutes) : A réserver aux amateurs.
- Les auditions (10 minutes) : Supplément intéressant qui nous montre Jeffrey Donovan et Gabrielle Anwar sur le banc d’essai.
- Clip vidéo (3 minutes) : Clip musical.
- Bande annonce (1 minute).