Meurs un autre jour

Avertissement:

La critique que vous allez lire, a été effectuée à partir d'un DVD test édité par un distributeur qui, sous la crainte du piratage ne vous offre, en avant première, qu'une version provisoire du film, où le DVD n°1 ne comporte que le film dans un format dolby digital 5.1, donc sans la piste DTS ES tant attendue, ni commentaire, et ornée d'un magnifique time code en haut de l'écran ainsi qu'une mention "ne peut être vendu ni loué" apposée en bas de l'image, ridicule et paranoïaque parade contre des pirates mal intentionnés, qui a pour conséquence des captures d'écran réalisées à partir de la bande annonce. Sur ce DVD, aucun menu n'est présent, mais on peut se référer à ceux du DVD bonus pour imaginer l'allure des futurs écrans d'accueil.

 

 

L'histoire

En mission avec deux de ses hommes en Corée du nord, James Bond occupé à échanger des diamants contre des armes, est trahi par un inconnu. Au terme d'une course poursuite en hovercraft, Bond est capturé et jeté en prison. De longs mois plus tard, l’agent secret est enfin libéré par M. à l’occasion d’un échange de prisonniers. James Bond, soupçonné d'avoir parlé sous la torture lors de son séjour dans les geôles coréennes, perd sa qualité de double zéro, et est déclaré non opérationnel par ses supérieurs…

 

 

Critique subjective

 

Le vingtième

"Meurs un autre jour" est le vingtième film de la saga James Bond si l'on excepte "Jamais, plus jamais", qui n'est pas officiellement reconnu, puisque non produit par la famille Broccoli. La sortie dans les salles en 2002, de "Meurs un autre jour" marquait également un anniversaire, puisque 40 ans s'étaient écoulés depuis James Bond 007 contre Dr. No (Dr. No) de Terence Young avec Sean Connery et Ursula Andress en 1962. Le dernier volet en date regorge à cette occasion de clins d'œils aux épisodes passés, à commencer par l'introduction de la nouvelle James Bond girl Halle Berry qui apparaît pour la première fois à l'image en sortant de l'eau, vêtue d'un bikini, comme Ursula Andress dans "Dr No". Laissons la surprise d'une stupéfiante scène de baiser entre un agent secret et une secrétaire amoureuse… Citons encore la traditionnelle visite de Bond dans les locaux de Q. où sont entassés les gadgets des épisodes passés, hommage au comédien Desmond Lewellyn, aujourd'hui décédé, et dont le rôle a été repris par John Cleese, l'ex Monthy Python qui en remettant à James Bond une montre gadgetisée, lui fait remarquer qu'il s'agit de la vingtième…



 

 

Une formule classique

Tout film de la série James Bond qui se respecte doit se plier à des impératifs immuables, marques de fabrique de cette longue liste, codes auxquels on doit pouvoir immédiatement se référer, et qui ont fait le succès de tous les précédents. Une longue scène d'ouverture mémorable, un générique psychédélique sur une chanson interprétée par une vedette internationale, ici c'est Madonna qui s'y colle, un méchant, de jolies filles, en l'occurrence la superbe Halle Berry et la glaciale Rosamund Pike, des gadgets ultra sophistiqués, des personnages récurrents, une histoire pleine de rebondissements, de l'exotisme, de la vodka martini. Tous les ingrédients de ce cocktail, dont la liste est loin d'être exhaustive, se trouvent une fois de plus réunis, promesses d'un film remarquablement réussi.



 

 

Pierce, my name is Pierce

C'est Pierce Brosnan qui, pour la quatrième fois, endosse le costume du célèbre agent, après "Golden eye", "demain ne meurt jamais" et "le monde ne suffit pas", dans une interprétation consensuelle, où le James Bond nouveau cru, réussit à unifier les qualités de ses prédécesseurs, Sean Connery, Roger Moore, Timothy Dalton et (Georges Lazenby…????), en alliant l'humour, la classe et l'élégance. "J’ai fait mon entrée sur le plateau de Goldeneye dans une ambiance quelque peu incertaine. J’avais vu, durant mon adolescence, les films de James Bond, et rêvais, comme tout acteur, de ravir sa couronne à Sean Connery… ou du moins d’essayer de faire aussi bien que lui. Le personnage de James Bond ne se compare à aucun autre car il fait, à l’évidence, partie de notre imaginaire collectif. Aucun acteur ne peut se permettre d’oublier cela " avoue le comédien. Les scénaristes Neal Purvis et Robert Wade estiment quant à eux que "Pierce Brosnan  est l’acteur idéal pour incarner ce mélange d’émotion et de sang-froid qui confère à cette scène toute sa puissance. Il donne une impression de vulnérabilité sans se montrer faible.  Pierce Brosnan  a insufflé au personnage une part d’humanité."



 

 

Une opération du tonnerre

Résolument axé vers la modernité, "Meurs un autre jour" rivalise sans complexe avec les productions actuelles, Vin Diesel n'a qu'à bien se tenir. La réalisation du néo-zélandais Lee Tamahori (L'Ame des guerriers) donne un sérieux coup de fouet au rythme du film grâce à des prises de vues audacieuses, un montage très réussi, une incursion dans une réalité alternative, des utilisations de ralentis et d'accélérés, une débauche d'effets spéciaux rien que pour les yeux! Le résultat est un film survitaminé, dopé à l'adrénaline, servi par une avalanche de scènes à grand spectacle: poursuites en hovercraft au milieu des champs de mines coréens, un duel à l'épée, poursuite en voiture sur un lac gelé, tout cela au service une intrigue sophistiquée qui nous entraîne en Corée, à Cuba, sur les glaces islandaises, sur un scénario de Neal Purvis, Robert Wade. On y voit un James Bond trahi, se la jouant façon Monte Cristo dans les geôles coréennes, puis renié, privé de son permis de tuer, ou encore aux commandes d'une Aston Martin invisible, un agent 007 entouré comme à son habitude de superbes créatures.



 

 

Un dernier mot

"Meurs un autre jour" s'inscrit comme l'une des meilleures réussites de la série. Film incontournable, qui allie l'action et la classe. A ne manquer sous aucun prétexte.

Le DVD testé comporte une image polluée par un time code en haut de l'écran, et comme cela ne suffisait pas, l'éditeur a cru bon, en guise de sous-titres, d'ajouter en bas de l'image une mention sensée décourager d'éventuels rippeurs qui auraient pour malhonnête projet de se lancer dans la fabrication d'un copie illégale du film. Si l'on fait abstraction de ces avertissements, c'est une image exemplaire qui défile sur l'écran, sans défaut, obtenue à partir d'un master irréprochable, sans aucun problème de compression, au grain parfait, d'une excellente précision, aux couleurs exemplaires, bref une image qui mérite sans conteste la note maximale.

La version testée n'étant que provisoire et dépourvue de la piste DTS ES annoncée, il faut se rendre compte qu'à l'écoute de la seule piste disponible, en Dolby Digital Ex, excusez du peu, cette bande son est réellement monumentale, aux effet sonores ravageurs, d'une précision exemplaire, qui promet de grands moments. Un mixage particulièrement soigné, des effets arrières bien calculés, un caisson de basses savamment dosé, tout est réuni pour nous offrir une bande sonore de référence, en attendant la version définitive.

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Avertissement

En raison du caractère non définitif du DVD n°1, les commentaires audio n'apparaissent pas dans cette critique.

 

 

 

Les éditeurs ont vu grand, et le DVD bonus est la conséquence de cette vision. La quantité de suppléments proposés est époustouflante, rivalisant de qualité. Les menus d'accueil sont particulièrement soignés, animés, sur le thème de la glace, aux tons bleutés. La longue liste des suppléments commence avec la partie making of:

 

 

Dans les coulisses de Meurs Un Autre Jour

 

Briefing sur la mission : (1h15mn54s)

Making of du film découpé en 5 sections visualisables d'un trait à l'aide de l'option: Lecture intégrale

 

-Intro 6 surf (11mn32s)

Making of de la scène au cours de la quelle James Bond surfe sur une vague géante. Tournage de la séquence avec des spécialistes de ce sport de glisse.

 

-La poursuite en hovercraft (09mn09s)

Séquence présentée par Lee Tamahori le réalisateur, on assiste au tournage de l'une des grosses scènes du film. On y parle de l'acteur Pierce Brosnan qui joue un rôle difficile à tenir, très exigeant du point de vue physique. Pierce Brosnan fut victime d'une blessure au genou durant une prise, incident qui faillit compromettre le tournage

 

-Cuba (8mn50s)

Reportage sur les tournages en Espagne, l'action devant se passer à Cuba. Là aussi, la météo ne fut pas toujours clémente. On assiste au tournage de la scène d'introduction d'Halle Berry, hommage à celle d'Ursula Andress dans "Dr No".

 

-Le Q.G. (06mn31)

Hommage à Desmond Lewellyn, au travers d'interviews, dont le rôle de Q, a été repris par John Cleese.

 

-Le palais de glace (8mn03s)

Reportage sur le travail des équipes occupées en studio à la construction du palais de glace.

 

-La course poursuite (13mn21s)

L'Aston Martin de Bond affronte la jaguar de Zao sur le lac gelé. Tournage en Islande, en décors naturels au milieu d'un lac gelé. On y trouve une bonne partie des séquences vues dans "Du remue-ménage sur la glace"

 

-Postproduction et séquence finale (24mn30s)

Effets spéciaux, montage et musique. Mara Bryan (superviseur des effets spéciaux) parle des effets visuels crées grâce au numérique que des scènes comme la vague de glace, le satellite, le faisceau laser. Une seconde section est consacrée au montage, qui a contribué à apporter un style nouveau à ce nouvel épisode de la série. L'informatique encore une fois apporte toutes ses ressources et sa puissance pour un résultat de qualité estime le monteur du film. La dernière partie se consacre à la musique, commentée par le compositeur David Arnold, qui parle longuement de son travail: "en tant que musicien, on recherche toujours l'émotion d'une séquence. "j'ai tendance à garder le thème de Monty Norman pour les moments où Bond fait vraiment du Bond. S'il est en danger, je joue dans un style plus sombre. (…) Parfois, dans la poursuite en hovercraft et sur la glace, des phrases orchestrales sont passées à l'envers à l'arrière de la salle, puis elles viennent doucement vers l'avant, où elles se clarifient"

 

 

Du remue-ménage sur la glace (23mn34s)

Cette section est un reportage sur la partie du tournage effectué en Islande, dans des conditions climatiques difficiles. On y parle des problèmes liés à la sécurité, le tournage s'effectuant sur un lac gelé, des difficultés mécaniques rencontrées en raison du froid "Quand le temps se gâte, ça devient terrible. Ici, dans l'atelier chauffé, il fait rarement plus de 0°C. Il y a des stalactites sur les voitures. Dehors, il fait entre -22° et -25° quand le vent souffle. Les batteries gèlent. Ces températures ne leur conviennent pas. On doit essayer de las garder chaudes. D'abord, les boîtes de vitesse. Après une nuit à -15°,  elle sont lentes à chauffer. Les freins gèlent, les pneus collent au sol."

Le reportage s'attarde également sur les costumes, les décors, leur fabrication, les travaux ayant commencé 6 mois avant le tournage.



 

 

 

Mission déconstruction



 

Evolution des scènes

Cette section permet de visualiser les story-boards de deux scènes du film et grâce à la touche angle télécommande, d'obtenir sur le même écran la scène finale et le défilement du story-board.

- la poursuite en hovercraft (4mn24s)

- la course poursuite (3mn20s)

 

Séquences interactives

Toujours en multiangle, cette passionnante section permet sur quatre scènes, de naviguer entre les diverses prises de vues disponibles. Pour chaque choix de caméra, on dispose des informations suivantes: fréquence image, choix des objectifs, réglages d'ouverture. Un angle supplémentaire permet de visualiser toutes les prises sur un même écran. Certains plans ne sont pas sonorisés.

- la poursuite en hovercraft (2mn02s) 4 caméras utilisées

- les fines lames (3mn26) 2 caméras utilisées

- la course poursuite (1mn53s) Scène 457, filmée sur un lac gelé en Islande, en février et mars 2000, 4 caméras disponibles

- bagarre dans l'Antonov (03mn44s) Scène 454-455, 2 caméras disponibles.

 

Design du générique (09mn59)

Superbe documentaire sur la conception du générique. Non commenté mais monté sur la musique de Madonna, avec toutes les informations nécessaires qui défilent en sous-titre. Ce sont 4 séquences du génériques qui sont autopsiées: séquence 5 (les scorpions), 9 (la femme en feu) 13 (la femme de glace) et 12 (scorpions et pieds de glace). Tout y est détaillé, les éléments de synthèse, les éléments d'action réelle, pour arriver chaque fois au plan final.

 

Etalonnage numérique (3mn28s) vostf

Michael Sollinger (post production supervisor) explique comment le numérique permet de corriger des plans et des scènes, afin de  reétalonner les lumières, corriger des contrastes retoucher des éléments. Les pellicules sont scannées et transformées en données informatiques qui sont ensuite modifiées par ordinateur pour enfin être repassées sur pellicule. Quelques exemples sont montrés, sur un écran scindé en deux parties, où l'on se rend immédiatement compte du résultat.

 

Info gadgets vostf

James Bond sans gadget, ce serait un peu comme une pizza sans anchois. On passe ici en revue toute la panoplie de l'agent 007, analysée sous toutes ses coutures. Le meilleur moment: la célèbre Aston Martin sortie tout droit de la division Q, de laquelle on a droit à une description complète.

-Le surf (customisé) (22s)

-Montre réglementaire (43s)

-Planeur individuel de parachutage éclair (37s)

-Bague équipée d'un agitateur à très haute fréquence (45s)

-Aston martin V- 12 vanquish (nom de code : la fugitive) (2'53)

 

Banque d'images

-Portraits d'acteurs (40 photos)

-Séance photos (48 photos)

-Studios et extérieurs (76 photos)

-Cascades et effets spéciaux (43 photos)

-Véhicules et gadgets (22 photos)



 

 

Le ministère de la propagande

 

Bandes annonces et spots télé

-Pré bande annonce 1 (54s) vo

-Pré bande annonce 2 (1mn07) vo

-Bande annonce originale (2mn09) vo

-Spots télé (4'12) vo Une succession de huit trailers destinés aux télévisions.

 

Vidéo-clip de Madonna "Die another day" (4mn31)

Tournage du clip de Madonna "Die another day" (4mn05s)

Making of du clip de la chanteuse qui apparaît dans le film en tant que prof d'escrime de James Bond. Documentaire entrecoupé de quelques interventions de Madonna.

 

 

007 : bande annonce de night fire (1mn23)

Bande annonce promotionnelle du jeu vidéo.

 

Le tournage de 007 : night fire (3mn29) vostf

Reportage sur la conception du jeu vidéo, les diverses étapes de sa réalisation, commenté par les concepteurs et les membres des équipes de travail. L'ambiance générale est très promotionnelle.

 

Edition spéciale james bond : les bandes annonces (3mn13) français

Bande annonce de James Bond collection, réédition des anciens films de la série en DVD.

 

 

 

Exclusif à la zone 2 (51mn39s)

Long document qui retrace étape par étape la naissance du film "Meurs un autre jour", indexé dans un ordre chronologique. On entre ainsi dans le quotidien des concepteurs du film. On assiste à des séances de travail entre les scénaristes, des discussions d'une équipe sur l'élaboration du scénario. Alors que le tournage ne débute que quatre mois plus tard, l'équipe des effets spéciaux est déjà au travail. Bon nombre d'interviews viennent illustrer ce reportage. On y entend les producteurs, les scénaristes, les techniciens, les principaux acteurs.

Des rumeurs naissent avant le début du tournage. Anne Bennet, la directrice de la publicité et du marketing explique: "On ignore souvent d'où viennent ces rumeurs. On a lu par exemple, que le titre du film serait "au-delà des glaces". On est remonté jusqu'à un article de journal de mai 2000. Ce titre a été beaucoup repris par les médias anglais. Ensuite internet lui a fait faire le tour du monde".

En octobre 2001 commencent les repérages. Vient alors le moment de recruter des équipes de cascadeurs,  les acteurs. Le tournage peut alors débuter, sous la direction de Lee Tamahori.

On assiste aux moyens colossaux qui furent déployés pour mener ce projet à bien. Pour les séquences tournées sur la glace, il a fallu construire des talus pour empêcher la mer de venir submerger le lac, afin d'obtenir ainsi une couche de glace d'épaisseur suffisante. Le titre du film fut un casse tête pour les producteurs indécis jusqu'au dernier moment. La productrice Barbara Broccoli explique "on voulait un titre qui serait dans l'esprit de ceux de Fleming. Surtout parce que c'était le 20^e film, le 40^e anniversaire. On a eu du mal à trouver un titre qui rappellerait ceux de Fleming" le producteur Michael G Wilson ajoute: "ça vient d'une vieille expression. Fleming aussi trouvait ses titres comme ça. C'est une de ses méthodes."

On suit cette heure de reportages sans ennui, grâce aux multiples interviews, à la quantité impressionnantes de renseignements, anecdotes fournis, à la variété des sujets traités. On retrouve dans cette section, une bonne parties d'interviews et extraits employés dans la partie des making off: "Dans les coulisses de Meurt Un Autre Jour".

 

 

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