Tron Evolution

Genre
Pays
USA (2011)
Date de sortie
jeudi 3 février 2011
Durée
480 Min
Plateforme
Xbox360
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Jeu
Critique de Frédéric Beaufrere
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
480 min
Nb Dvd
1

La sortie de Tron Evolution sur Xbox 360, en parallèle de la sortie du long métrage de Stephen Lisberger, est le prolongement de l'univers unique créé en 1982 et qui refait surface en ce début 2011. Un jeu haute définition, proposé par Disney Interactive, aux graphismes et à l'environnement sonore soignés mais qui pêche par une jouabilité discutable.

Reprenant l'univers de Tron tel qu'il est dépeint dans la suite récente Tron l'héritage, le jeu Xbox 360 Tron Evolution propose au joueur d'incarner Anon, un prototype de moniteur système programmé par Kevin Flynn et plongé dans la grille avec pour objectif de tenter d'interrompre un programme corrompu qui influe sur le destin du damier. Un scénario vite jeté mais introduit puis prolongé par les courtes séquences cinématiques, plutôt agréables, du mode histoire. Au cours de son aventure, Anon (pour Anonyme, ouah quelle originalité) parcours des décors sur lesquels il doit grimper, sauter, ouvrir des portes, déclencher des passerelles, combattre, piloter lumicycles et lumitanks, sauver sa peau et tout ceci en maitrisant des commandes réduites à quelques touches. 

Le tutoriel d'un ennui certain est une démonstration dans les règles des difficultés qui attendent le joueur. Ayant pour objectif de vous apprendre tous les aspects de contrôle du héros, le tutoriel aborde les déplacements, les combats, mais trahit les manques du gameplay notamment les caméras qui s'affolent et ne savent où se placer pendant les sauts. La jouabilité en souffre et rend l'expérience pénible.

L’absence d’interaction intelligente avec d’autres personnages défend de qualifier ce titre d’aventure. A la place, on passe le plus clair de son temps à courir sur les murs, puis se battre, bondir encore puis se battre encore, etc. Quelques cinématiques interviennent mais un peu de narration supplémentaire n'aurait pas été de trop. Au cours de l'épopée, Anon récolte des améliorations et des aptitudes permettant d'améliorer ses parades, ses attaques et accéder à un panel plus important de coups ou parades. Des bonus de santé et d'énergie sont disséminés ça et là en plus ou moins grande quantité selon le degré de difficulté choisi.

Comme expliqué plus haut, l'ensemble pourrait être jouable si la caméra de la vue à la troisième personne n'avait de cesse de sursauter, bouger et changer d'angle au moindre de vos sauts. La maniabilité s'en trouve totalement altérée, masquant parfois la partie du décor qui vous intéresse le plus pour anticiper le prochain saut et éviter d'être précipité dans le vide numérique. Se repérer dans les trois dimensions est déjà un effort, le faire alors que le point de référence varie en permanence devient presque une corvée.

Les courses de lumicycle ne sont pas exemptes de soucis et ne reflètent pas la sensation de vitesse requise pour une telle phase d'action mais constituent un véritable moment de repos. Leur maniabilité guimauvesque nuit un peu à la précision nécessaire pour se sortir des pièges tendus mais on prend davantage de plaisir pendant ces phases tout comme en lumitank qui tire son épingle du jeu.

Le sentiment profond qui se dégage pourtant est que les concepteurs ont créé quatre jeux d'arcades de type "Plateforme", "Lumicycles" "Bataille de tanks" et "Discs of Tron" puis ont mélangé le tout avec une trame de fond qui manque de rythme et de surprises. Les combats restent basiques, malgré les combos, contre des hordes d'adversaires peu variés. On s'affronte au corps à corps ou par disque interposé la plupart du temps, sans grande diversité dans les possibilités en appuyant frénétiquement sur le joypad. Les décors répétitifs finissent par se ressembler et le scénario s'essoufle.

S'il part d'un bon sentiment, marketing malgré tout, Tron Evolution pêche finalement par manque de créativité. L'énorme potentiel que représente la franchise est gâché par sa linéarité et sa jouabilité. Le jeu de Propaganda Games, en se reposant uniquement sur les graphismes et la bande son de la franchise, ne parvient pas à convaincre. Superficiel et répétitif, le titre est un agrégat de mini jeux qui auraient pu sortir directement sur le Live Arcade.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1

L'interface utilisateur est des plus sobre mais très lisible et Le tout est servi en haute définition 1080p. Les vastes décors sont tout à fait fidèles à l'univers numérique reproduit par Stephen Lisberger pour Tron l'héritage. Le joueur est immergé dans une architecture tourmentée à l'aliasing très présent, vertigineuse et éblouissante. L'animation des personnages principaux comme secondaire ainsi que des véhicules ou éléments de décor mobiles est de bonne facture. La modélisation du tout est soignée et donne un sentiment de cohérence. Le personnage principal se meut avec fluidité et la luminescence omniprésente met dans l'ambiance. On regrette l'absence d'un mode de jeu en 3D pour les téléviseurs compatibles, qui aurait ajouté à l'immersion générale tout en s'accordant à la projection du film actuellement en salles.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1

La bande son à la spacialisation réussie  fait la part belle aux créations de Daft Punk ce qui est bienvenu. Le doublage entièrement proposé en français est lui aussi réussi. Servi en 5.1, l'habillage sonore plonge dans l'univers futuriste et extra-dimensionnel de Tron mais eut mérité davantage de narration. Très électronique, luminescente et vaporeuse, la partition de Daft Punk séduit et les effets sonores bien dosés ne distraient pas le joueur inutilement.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray

Côté bonus, le joueur peut avoir accès à la galerie de modèles et d'illustrations conceptuelles del'univers électronique. C'est aussi l'endroit où il est possible de régler le niveau de difficulté, la luminosité, l'affichage tête haute, les réglages audio ou encore l'accès aux statistiques de jeu et listes des enchainements et combos. Le mode multijoueur propose de se connecter au Xbox Live pour affronter jusqu'à 10 joueurs seulement. En partie rapide ou personnalisée. Les modes de jeu proposés sont de type "Désintégration" (tueurie pure à pieds ou lors de poursuites en Lumicycles laissant derrière eux la fameuse fluotrace), "Soif de puissance" (capturer des noeuds à pied ou en véhicule et relier le plus de lignes d'énergie possibles) ou "Course à l'octet" (capturer l'octet dans une arène pour marquer des points, tout en préservant sa santé et son énergie). Des cartes de base sont proposées et d'autres sont/seront disponibles en téléchargement. Malheureusement, ces modes, pas plus que l'aspect principal du titre, ne rattrapent les difficultés citées plus haut. L'accès à des bonus de type invincibilité, récupération d'énergie ou autre pouvoir est un plus, mais l'on s'ennuie. C'est beau, ça sonne bien, mais c'est tout.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Illustrations conceptuelles