Disney interactive studios, avec l’aide d’Avalanche Software, propose de prolonger l’univers de Toy Story 3 avec un jeu vidéo qui reprend la trame du film dans un mode "Histoire" traditionnel mais propose également un univers de jeu ouvert appelé "Coffre à jouets" ; un terrain de jeu qui permet aux joueurs de laisser libre court à leur imagination en créant leur propre histoire. Nous vous proposons le test de la version PS3.
Ceux qui ne sont plus à l’école depuis un moment se souviendront certainement de l’apparition en 1995 de Toy Story, certainement le premier film long métrage en images de synthèse qui à marquer le grand public et donner ses premières lettres de noblesse au studio Pixar, indépendant à cette époque. Suivra quelques courtes année après un deuxième volet que j’ai personnellement moins apprécié puis, après une (trop) longue période arrive Toy Story 3 qui perpétue l’esprit des jouets mais en renouvelant totalement le point de vue. Une vraie réussite (voir la critique du film sur DVDcritiques.com en suivant ce lien), la transposition en jeu vidéo est donc attendue avec crainte. Heureusement, les bonnes surprises vont se multiplier.
Le jeu reprend globalement la trame du film avec toutefois quelques digressions qui ne posent aucun problème ; les premiers enjeux du mode histoire (une dizaine de niveaux au total) sont par exemple relatifs à la longue séquences du « far west » et notamment par l’attaque du train. Dans cette première partie on comprend déjà que l’on affaire à principalement à un jeu de plateforme qui associe toutefois du tir et, bien évidemment, quelques gentils combats au corps au corps.
Il est possible de choisir d'incarner Buzz, Woody ou Jessie. Un choix laissé au départ à l’humeur du jour ou des préférences mais pour se sortir de certaines situations (et cela dès le début du jeu dans la chambre de Woody) il est impératif de basculer d’un personnage à l’autre, chacun ayant des compétences propres. Une possibilité qui prend tout son sens en jouant à deux, l’écran étant alors partagé en deux, les deux personnages pouvant évoluer en totale liberté. Evidemment cela peut engendrer quelques tiraillements entre les deux petits joueurs mais c’est aussi ce mode de jeu qu’ils préfèrent au final.
La difficulté est bien évidemment progressive et un tutoriel dynamique permet de savoir à chaque instant quelles sont les commandes nécessaires pour atteindre son objectif immédiat. Il n’est pas difficile ainsi de comprendre comment associer Buzz et Woody afin que ce dernier soit lancé sur une étagère et s’emparer du téléphone d’Andy (comme dans le film).
Point toujours discutable, il n’est pas permis de mourir ici ; lorsque la barre de vie arrive à zéro, le jeu recommence au dernier point de contrôle qui n’est jamais très éloigné. Certains apprécieront cette facilité qui permet d’aborder le jeu comme un simple moment de loisir, en laissant toutefois de coté la notion d’enjeu et de challenge. Autre confort, il est tout à fait possible de revenir en arrière comme on le souhaite pour tenter de trouver par exemple les cartes manquantes ; un exercice facilité par le fait que dans le coffre à jouets, qui regroupe tous les trophées, les pièces manquantes sont indiquées avec une mention de la partie du jeu ou elles doivent se dénicher.
Coffre à jouets
Le coffre à jouets s’avère indiscutablement l’endroit (il s’agit en fait d’une ville dont le cochon Bayonne est le maire) ou iront jouer les plus jeunes car les minis défis (qui sont en fait des mini jeux mais cantonnés dans un seul univers) permettent aux enfants de renouveler l’intérêt d’être aux manettes. Certaines options s’avèrent vite un grand classique comme la décoration des maisons ou des personnages. Cela permet d’offrir une constante transformation du décor et de ses habitants au grès des humeurs du jour. Bien sur, toutes les options de personnalisation ne sont pas débloquées au départ et cela incite les plus feignants à débloquer les nombreux défis proposés.
En fait le grand intérêt de cet univers est qu’il incite le joueur à créer son propre scénario, à charge pour lui de développer sa propre créativité pour alimenter son histoire. Les défis proposés (et qui sont obligatoires pour que le monde se développe) sont autant d’éléments qui s’ajoutent aux intrigues que l’on peut imaginer. L’argent nécessaire pour acheter telle maison, tel personnage ou tel objet se trouve facilement, les tonneaux qui recèlent des pièces se régénérant après destruction au bout d’un petit moment. Là aussi, on pourra regretter la facilité offerte au joueur qui comprend vite qu’il suffit de tourner dans la ville pour dénicher les points d’argent et trouve ainsi la capacité sans aucun effort de pouvoir acheter tous les éléments nécessaires pour développer la ville ou faire apparaître certains personnages clefs (amis ou ennemis).
Attention toutefois de ne pas négliger le mode histoire car bien évidemment, après avoir terminé chacune des missions, vous gagnez des récompenses et notamment la possibilité de récupérer de nouvelles personnalisations à acheter dans le catalogue à jouets. Autant d’objets que le joueur peu alors utiliser dans le coffre à jouer.
Move
A noter que l’éditeur nous a alerté sur le fait que cette version fait partie des premiers titres spécialement conçus pour être joués avec la future manette de détection de mouvements PlayStation Move, dont la sortie est prévue cet automne.
En conclusion
La volonté du studio est de proposer un mode de jeu suffisamment créatif pour que l’enfant joueur (disons entre 7 et 12 ans) semble donner vie aux jouets de l’univers TOY STORY et ainsi répliquer l’univers des films d’animations et surtout celui de TOY STORY 3. Mission accomplit, avec le style et un bon intérêt de jeu même si l’on regrette que l’éditeur ait effacé de nombreuses contraintes pour le joueur. Un bon point également le coffre à jouet qui, via les nombreuses aventures et missions permet de jouer seulement quelques minutes.
Le jeu est parsemé de séquences cinématiques, qui ne sont pas celles du film. Il est proposé dans les options de les jouer de nouveau. Comme le coté mercantile n’est jamais oublié, sachez que du contenu additionnel sera accessible depuis le PlayStation Store.
Et puisque c’est la mode, Disney propose également une application Toy Story 3 pour iPhone et iPod touch, grâce à laquelle il est possible de jouer, de personnaliser et de rester connecté avec l'univers de Toy Story (La fourchette de prix pour le téléchargement de jeux et activités supplémentaires varie de 0,79€ à 3,99€.). Au programme également des bandes-annonces, un compte à rebours, des informations sur le film mais aussi des liens pour acheter du contenu et des jeux exclusifs, comme par exemple une nouvelle mise à jour de l’application Toy Story Mania (voir à ce sujet notre critique en suivant ce lien). Un jeu Toy Story 3 pour téléphone portable est également prévu.