V Saison 1

Des extraterrestres débarquent sur terre avec des intentions pacifistes. Une « Invasion » qui n’est pas du goût de tout le monde ! Erica Evans, agent à la sécurité intérieure, n’apprécie pas de voir son fils rejoindre les rangs des visiteurs. Ces étrangers ne cacheraient ils pas de sombres motivations ?

Remake de la série des années 80, célèbre pour ses extraterrestres mangeurs de souris, avec un physique d’humain qui cachait en fait un corps de lézard un peu gluant, les producteurs se sont lancé un défi, celui de créer une nouvelle série tout en gardant l’esprit de la première. Et pour dépoussiérer le mythe, les concepteurs ont cherché des compromis importants tant en matières de mise en scène que d’utilisation d’effets spéciaux. Car à l’origine « V » était une série innovante par sa conception, par le sujet traité, puisqu’il s’intéressait à la réaction des hommes face à l’endoctrinement des visiteurs. Une sorte de métaphore permanente sur l’identité culturelle, sociale et humaine des protagonistes.

Ainsi un remake de la série pouvait s’avérer assez difficile et parfois même risqué tant dans l’impact sur le public que dans l’imagination des scénaristes qui se devaient d’être à la hauteur de l’attente des fans nostalgiques.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que le début est plus que prometteur, car d’emblée le pilote de la saison, met l’accent sur l’aspect novateur de la série et une inspiration très proche de l’univers de Spielberg, avec notamment la présentation des personnages qui tourne autour de l’arrivée du vaisseau. Puis dans le déroulé de la série, les scénaristes prennent des distances avec l’originale en épargnant certains détails tout en appuyant de manière intuitive sur d’autres, comme le lézard qui se cache sous le masque de l’humain, ou le goût certain des visiteurs pour les rongeurs. La mise en scène se veut plus rigoureuse que ce que l’on redoutait, avec notamment un montage sobre qui évite les succéssions hystériques, et des plans larges qui n’hésitent pas à jouer la carte de l’ambiance. Et cela marche, le spectateur est littéralement happé par l’univers de la série et l’on évite de justesse l’effet carton pate, même si parfois le fond vert utilisé à outrance pour raison de budget vient montrer quelques signes de faiblesses.
 
Et c’est d’ailleurs ce fond vert qui fait toute la différence, puisqu’il offre des possibilités infini aux concepteurs de la série, qui ont voulu donner un aspect très linéaire, un peu dans l’esprit de « Star Wars », à l’intérieur du vaisseau. Un très bonne idée qui permet ainsi au spectateur d’immédiatement identifier, les lieux et d’ainsi ne pas perdre le fil d’un scénario parfois un peu décousu, notamment lors de la mise en place de la résistance, dont les raison ne sont pas très clairs au départ, surtout lors de l’implication du prêtre.
 
Côté distribution, l’hesthétisme est au service de la série autant que la qualité, car l’actrice Morena Baccarin (Stolen Lives) interpette le commandant en chef des Visiteurs avec une telle froideur et son maquillage parvient à mettre en avant un visage un peu reptilien qui colle à merveille au personnage, côté valeurs sures, les comédiens Joel Gretsch (Les 4400) et Elizabeth Mitchell (New York Unité Spéciale) assure le spectatcle, même si l’on peut regretter un manque de nuance chez le comédien.

En conclusion cette nouvelle adaptation de « V » est une véritable réussite tant sur le plan esthéthique que scénaristiuqe. La série parvient a s’écarter de l’originale sans en réfuter les fondements. A ne pas manquer, donc, en espérant que la saison 2 soit diffusée rapidement par TF1, mais surtout à une heure moins tardive.

Une image impeccable qui met parfaitement en valeur le travail de stylisation des décors, Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble et les couleurs sont agréablement retranscrites. Les blancs sont d’ailleurs de très bonnes compositions et ne provoquent aucun effet d’échos.

Une piste stéréo en VF qui ne parvient pas masquer ses faiblesses, particulièrement lors des scènes d’explosion, ou de vaisseaux. On préfèrera visionner la VO en piste 5.1 et bénéficier ainsi d’un vrai spectacle de choix

Une belle édition qui joue la carte de l’information avec un documentaire sur les effets spéciaux, puis des scènes coupées et puis différents documentaire autour de la série, à découvrir !