L’histoire :
Quatre touristes en voyage en Thaïlande vont se fourrer dans un sacré pétrin, organisant un kidnapping pour éponger une grosse dette de jeu.
Critique subjective :
2007. Sympathisant sur le tournage de L’île aux trésors d’Alain Berbérian, des cascadeurs d’horizons différents nourrissent l’idée de faire leur propre film. Le projet se concrétise deux années plus tard avec la sortie de Bangkok adrénaline, un tout petit budget tourné en Thaïlande et dirigé par Raimund Huber, cascadeur qui effectue son baptême du feu derrière la caméra.
Si la genèse de Bangkok adrénaline est des plus sympathiques, le résultat, lui, va s’avérer franchement pas terrible. Nous voici invités à suivre les mésaventures de quatre amis qui, lors d’un séjour en Thaïlande, vont contracter une forte dette de jeu qu’ils auront une semaine pour honorer, faute de quoi un malfrat local leur règlera leur compte. S’improvisant kidnappeurs (ils ravissent une riche héritière), nos pieds nickelés vont devoir faire face à bien des imprévus. Un pitch simple pour un script mince comme du fil à couper le beurre et très répétitif (donc lassant) dans sa construction. Mêlant humour et action, le scénario fait dans le basique. Un constat particulièrement vrai pour la caractérisation des protagonistes principaux (1 personnage = 1 trait de caractère … le rasta est roublard, le mastard pas malin, etc.) mais qui vaut aussi pour la mise en image (rendu caméscope et montage clipesque) et les combats (trop brefs et dépourvus d’intensité).
Surnagent tout de même trois éléments à sauver : une envie palpable de faire du cinéma (Bangkok adrénaline transpire la motivation et n’a pas d’autre prétention que de distraire son audience), de l’énergie à revendre (on ne peut pas reprocher au film de manquer de dynamisme) et le charisme naturel de certains interprètes (mentions spéciales au félin Daniel O’Neill et au bien nommé Conan Stevens). Une maigre consolation dans un océan de médiocrité, mais il faudra savoir s’en contenter.
Verdict :
S’il conserve un côté attachant malgré ses (gros) défauts, Bangkok adrénaline ne laissera cependant pas un souvenir impérissable, loin de là.
Une restitution conforme aux visuels du film. On retrouve l’aspect très « vidéo basique » du métrage avec un rendu pas toujours très net, fortement granuleux et aux couleurs un peu baveuses. Si les visuels ne sont pas des plus esthétiques, toujours est-il que cette édition DVD ne leur fait aucun tort.
Deux pistes 5.1 qui débourrent. Un peu trop même car les deux versions (originale et française) manquent de subtilité, se contentant d’envoyer du gros son (musique tonitruante, bruitages parfois exagérés, …) en insistant bien sur les basses. Puissant mais peu nuancé.
- Bandes annonces (5 minutes) : Bangkok adrénaline, Merantau, The rebel.
- Making of (20 minutes) : Supplément basique (des images de tournages brutes) sur la préparation des combats. Dispensable.