L’histoire :
Repérée par les nazis, la famille Frank est expédiée en camp de concentration.
Critique subjective :
Avant de découvrir Mon amie Anne Frank, essayons de situer le métrage. Il s’agit d’un titre dont personne n’a entendu parler. Un téléfilm écrit et réalisé par un certain Alberto Negrin dont Saint IMDb nous apprend qu’il est un vétéran du petit écran italien. La chose nous parvient sous forme de direct-to-video avec trois ans de retard. Que déduire de tout cela ? Que nous sommes en présence d’un fond de tiroir honteux. Une théorie qui va se vérifier.
Basé sur un livre d’Alison-Leslie Gold, Mi recordo Anna Frank s’intéresse à Anne Frank et à sa meilleure amie, Hannah « Hanneli » Goslar. Précisons que tout ce qui figure dans Le journal d’Anne Frank est ici expédié à la vitesse de l’éclair, l’objectif du film étant de nous montrer les évènements qui se déroulent après que les occupants du 267 Prinsengracht aient été débusqués par les nazis. Nous assisterons donc à la déportation des familles Frank et Goslar, puis à leur calvaire dans les camps de concentration (respectivement Auschwitz et Bergen-Belsen).
Au bout d’une minute (il en reste encore quatre-vingt-quatorze), on pressent déjà que ce sera long et pénible. Bingo. Abordant son sujet avec la balourdise d’un hippopotame éméché, enfilant les clichés comme des perles et s’éparpillant dans tous les sens, le film est un échec de chaque instant. Mièvre au possible, Mon amie Anne Frank cherche à forcer l’émotion (voir la scène des « retrouvailles » entre les deux jeunes filles) mais ne parvient jamais à la susciter. Attention, ici les nazis sont vraiment méchants et les dialogues lourds de sens : « Crois-tu au soleil, là-haut dans le ciel, même s’il ne brille pas ? Et à l’amour même sans le ressentir ? Je crois en Dieu même quand Il se tait. » C’est beau, on en pleurerait. Mentionnons, pour finir, une bande originale qui en fait des tonnes (Morricone n’a pas du se fouler lorsqu’il a vu les images), une direction artistique à la ramasse (les camps ont un embarrassant côté Eurodisney) et des acteurs qui jouent comme des robots (à côté Jar-Jar Binks est un champion de l’Actor’s Studio).
Verdict :
Lamentable soupe télévisuelle à peine digne d’un dimanche après-midi sur M6, Mon amie Anne Frank est un film indigne de son sujet. A fuir.
Un rendu correct mais sans éclat particulier. La définition est convenable, la colorimétrie conforme à la (vilaine) photographie du métrage, le master plutôt propre et l’encodage satisfaisant. On découvre le film tel qu’il est : un ratage visuel complet. Impossible de transformer du plomb en or.
Des pistes Dolby Digital 5.1 qui font correctement leur travail. La restitution est claire, dynamique et relativement bien répartie sur les différents canaux. Il est recommandé d’opter pour la version originale, les doublages français tirant le film vers le bas, ce dont il n’a pas franchement besoin.
- Bandes annonces (8 minutes) : Mon amie Anne Frank, Points de rupture, La locataire, Escrocs en herbe.
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