Films et droits de l'homme Vol.1

Genre
Pays
Canada, Etats-Unis, Allemagne (2012)
Date de sortie
mercredi 7 mars 2012
Durée
509 Min
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Chanh Hong
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
509 min
Nb Dvd
3
J'ai serré la main du diable (91 mn)
L'histoire
En avril 2004, à l'occasion du 10ème anniversaire du génocide rwandais, le général Roméo Dallaire revient au Rwanda et se remémore les évènements qui ont conduit au génocide de 1994. Dallaire était alors mandaté par l'ONU pour assurer une mission de paix.

Critique
Le documentaire est raconté du point de vue du général Dallaire, qui revient sur les différents lieux où se sont passés les évènements atroces de 1994: le génocide rwandais.
Le film est accès sur les ressentis de Dallaire, qui se sent coupable de n'avoir rien pu faire à l'époque pour empêcher le massacre.
Le film met également en lumière la responsabilité de l'ONU qui avait laissé la situation au Rwanda se détériorer sans réagir. La France est aussi montré du doigt pour avoir fourni des armes aux Hutus, ainsi que la Belgique qui avait rapatrié ses soldats au moment où le général Dallaire en avait besoin pour mener à bien sa mission de protection des civils.

Les techniques de narration suivent un schéma classique, avec l'aide d'images d'archives composées de photos et sources vidéos diverses. Certaines sont dures, mais elles permettent de se rendre compte de la barbarie de cet évènement. Des témoignages de personnes qui étaient témoins directs des évènements et proches du général Dallaire viennent compléter ce documentaire à charge contre les pays occidentaux principalement.

La force de ce film documentaire repose sur la personne de Dallaire, qui est un homme et un soldat traumatisé à vie par ce qu'il a vécu, et qui portera jusqu'à la fin de sa vie le fardeau de la culpabilité.

Des monstres qui dorment (94 mn)
L'histoire

On suit un représentant de l'ONU dont la mission consiste à convaincre les Hutus qui avaient fuit le Rwanda après le génocide des Tutsis en 1994, pour se réfugier dans la jungle zaïroise, de revenir au pays.

Critique

Des monstres qui dorment reste dans la thématique du documentaire J'ai serré la main du diable, qui est le génocide rwandais. Cette fois la narration est plus impersonnelle, plus neutre. Une voix off en début du documentaire rappelle les évènements qui se sont passés en 1994.

Le film se compose également d'images d'archives (certaines sont les mêmes que dans J'ai serré la main du diable), de témoignages de rescapés des deux côtés (Tutsis et Hutus).

L'aspect plus neutre et informatif de ce film le rend moins "attrayant" à suivre, surtout dans les premières dix minutes du film.

Conclusion
J'ai serré la main du diable et Des monstres qui dorment sont deux documentaires complémentaires permettant d'apprendre et de mieux comprendre les évènements qui avaient conduit au génocide rwandais, et des conséquences qui perdurent.


Business en Absurdistan
(90 mn)
L'histoire
Une visite "guidée" au Turkménistan, une dictature dont le sol est riche en gaz et pétrole, ce qui lui permet de violer les droits de l'homme en toute impunité...

Critique
Le titre du film résume assez bien le régime dictatorial du Turkménistan, où le culte de la personnalité de son président dictateur est poussé à un niveau qui frise le ridicule. On se croirait dans Borat. Mais malheureusement, ce pays est tout à fait réel.
Les grandes démocraties occidentales ferment les yeux sur les pratiques de son dictateur et de son petit livre vert appelé : le Ruhmana (l'équivalent du petit livre Rouge de Mao) dont chaque citoyens doit connaitre par coeur, pour la simple raison que ce petit pays possède des réserves de gaz et de pétrole en grande quantité.

Des témoignages de dissidents torturés qui ont pu fuir le pays, des images d'archives, photos, vidéos viennent illustrer ce documentaire sur un régime totalement absurde et surréaliste.

Conclusion
Bienvenue dans la 4ème dimension: le Turkménistan...


L'affaire Coca-cola (86 mn)
L'histoire
Le cabinet d'avocats, Steelworkers, se bat avec quelques syndicalistes colombiens pour traduire la firme Coca-cola devant la justice américaine, pour complicité de meutre, kidnapping et torture de 470 leaders syndicaux par des paramilitaires en Colombie.

Critique
Meutre, kidnapping, torture, des mots qui font penser aux pratiques d'un régime totalitaire, et pourtant ces mots accusateurs sont énoncés vis-à-vis de la firme capitaliste Coca-cola.
Ce documentaire passionnant et édifiant qui nous fait voyager entre les Etats-Unis et la Colombie pour suivre des syndicalistes colombiens et des avocats américains dans leur combat inégal contre le géant de la boisson gazeuse.
Un film à charge contre une grande firme capitaliste qui exploite la misère humaine... Ce n'est pas la première ni la dernière compagnie à se livrer à ces pratiques dont le but est le profit. Rien de nouveau donc, mais toujours aussi intéressant de découvrir que le non respect des droits de l'homme n'est pas toujours le monopole des dictatures.

Une enquête composée de témoignages, d'images d'archives, et de moments chocs à la Bowling for Columbine de Michael Moore...

Conclusion
Une version moderne de David contre Goliath.


No comment (53 mn)
L'histoire
Un documentaire sur les migrants venant d'horizons divers, et leur survie quotidienne à Calais depuis la fermeture du centre d'accueil de Sangatte.

Critique
Des images montées les unes à la suite des autres, de migrants abandonnés à leur sort à Calais, accompagnées de temps en temps par une musique, avec quelques panneaux titres. Voilà le choix narratif de la réalisatrice de ce film documentaire.
Un choix volontairement détaché, neutre, laissant les spectateurs juger et ressentir par eux-même, à la manière des documentaires de l'émission "Strip tease". Mais ce qui fonctionne à merveille pour "Strip-tease" ne marche pas pour "No comment". Le ton trop "détaché" ne permet pas d'impliquer les spectateurs, par conséquent de faire passer le message.
L'autre faiblesse du film vient du choix des images, de la musique, qui sont trop belles, trop "poétiques"(ex: des enfants jouant sur la plage avec la mer bleu et un soleil couchant) allant ainsi à l'encontre du résultat voulu. Quant aux images montrant les conditions de vie difficiles des migrants, elles n'ont rien de nouveau et ne nous apprennent rien de plus que ce que l'on sait déjà à travers les différents reportages et émissions qui passent dans les journaux télévisés.

Conclusion
Un film qui aurait mérité quelques commentaires...


Toute ma vie (en prison) (94 mn)
L'histoire
William Francome, un jeune anglais de 25 ans, entreprend un voyage pour aller à la rencontre de Mumia Abu Jamal, un journaliste et militant des Black Panthers emprisonné aux Etats-Unis depuis 1981(l'année de naissance de William Francome) pour le meurtre d'un policier américain, pour lequel il a toujours clamé son innocence.

Critique
Un documentaire de plus à charge contre la justice et le système carcéral américains, avec des comparaisons faciles avec ce qui se passe dans les prisons irakiens dirigées par les soldats américains.

Le choix de mettre en parallèle la vie personnelle du narrateur William Francome et la vie (plus grave) du condamné Abu Jamal est maladroit. D'un côté, les passages consacrés à Jamal sont passionnants, racontés dans le même style que les émissions consacrées aux enquêtes criminelles.
De l'autre côté les parties consacrées à la vie du narrateur sont complètement inintéressantes et fades, racontées à la manière des films de Michael Moore : montage de dessins, photos, animations plus ou moins drôles et réussis. L'ensemble apparait comme déséquilibré, inégal.

Conclusion
N'est pas Michael Moore qui veut.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Les images des six films varient en qualité et en format, selon les sources : VHS, HI8, films, Bétacam...
La compression est globalement de qualité, avec des traces de compressions visibles, du banding, de l'aliasing. Mais ces problèmes restent occasionnels et discrets, et ne gâchent en rien l'intérêt des documentaires proposés, qui sont passionnants et instructifs.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Français
2.0
Sur les 6 films proposés, seul L'affaire Coca-cola est proposé en Dolby Digitale 5.1. Le reste des films sont proposés avec un mixage stéréo.
Les bandes sons de ces films sont de qualité proposant une écoute claire et agréable. Aucun problème ne vient perturber le visionnage.
L'affaire Coca-cola permet d'exploiter l'équipement 5.1 du Homecinéma, sans atteindre (logiquement) la qualité d'écoute des films de cinéma. Mais l'intérêt des ces documentaires ne résident pas dans la démonstration technique que ce soit au niveau visuel ou sonore. Ce n'est pas leur but. Et c'est très bien ainsi.



Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Coffret
Un livret exclusif.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
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