Spec Ops : The Line

Genre
Pays
USA (2012)
Date de sortie
mardi 26 juin 2012
Durée
450 Min
Plateforme
Xbox360
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Jeu
Critique de Frédéric Beaufrere
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
450 min
Nb Dvd
1

2K Games propose depuis fin juin "Spec Ops : The Line" sur Xbox 360. Un titre développé par Yager Development  qui plonge le joueur dans l'enfer d'un Dubaï méconnaissable, plongé dans une atmosphère particulière qui faisait défaut aux jeux de guerre de ces derniers temps.

Alors que des tempêtes de sable cataclysmiques ont détruit Dubaiï depuis plusieurs mois et que les civils tentaient de fuir la ville des milliardaires, le colonel John Konrad et le 33 ème régiment d'infanterie installaient une force de paix pour protéger ceux qui n'avait pas la possibilité de s'enfuir puis plus de nouvelles de l'unité... jusqu'à récemment. Une balise de détresse activée depuis peu a été localisée. Le capitaine Walker et ses hommes des forces spéciales sont envoyés sur les lieux. La mission d'infiltration s'avère dangereuse, mais l'objectif est noble : exfiltrer d'éventuels survivants.

Cette mission de sauvetage bénéficie d'un vrai scénario qui tranche avec le basique "moi voie moi tue" de la plupart des autres productions. Ici, la descente aux enfers est progressive et votre escouade est confrontée petit à petit à toutes les horreurs de la guerre, la violence omniprésente et les cas de conscience qu'elle implique, le cheminement psychologique dans la digestion de l'horreur, les chocs visuels. L'ambiance est particulièrement soignée et l'on ne sort pas indemne de cette expérience à la beauté macabre. Interdit aux moins de 18 ans, le titre impose des choix moraux au joueur et même s'ils n'ont pas d'autre impact de faire réfléchir le gamer, ils permettent de construire une ligne de conduite personnelle et de prendre conscience de la dureté de la réalité.

Un peu plus d'une poignée d'heures suffisent à venir à bout des missions solo mais trois fin distinctes sont possibles, ce qui permet de renouveler le plaisir quelques temps, d'autant que les différents modes de difficulté peuvent s'ajouter au challenge. Les deux acolytes qui vous accompagnent dans l'aventure bénéficient d'une IA discutable et l'on a le plus souvent recours au dicton "on n'est jamais mieux servi que par soi même". En face, les insurgés plutôt scryptés ne donnent pas trop de fil à retordre pour qui prend le temps d'analyser la situation. Le système de commande de vos équipiers est simple, mais leur réactivité fait parfois perdre patience. Combat au corps à corps, combats à l'arme lourde, exécutions sommaires, la boucherie ensablée est au rendez-vous de façon toujours rythmée

Malgré son scénario et son atmosphère particuliers, le titre se résume souvent à avancer, se camoufler, tirer, recommencer. Sans technologie avancée, il faut toutefois gérer les tempêtes de sable qui viennent atténuer grandement la visibilité ainsi que les munitions qui viennent parfois à manquer. On explore donc chaque victime à la recherche de ravitaillement et on exploite avec plaisir les possibilités offertes par le décor, lorsqu'il peut être mis à contribution pour un enfouissement multiple de l'adversaire sans tirer plus d'une balle. Il est aussi utile d'avoir recours aux grenades pour créer une gerbe de sable handicapant la visibilité de l'ennemi. Un titre où l'analyse du terrain, des forces en présences, des possibilité d'abri et de repli est essentielle. Car deux ou trois impacts suffisent à vous renvoyer au Check Point précédent.

Conclusion
Ténébreux, court et dérangeant, Spec Ops : The Line est un TPS fouillé au mécanisme efficace, qui rompt avec les codes habituels. Le joueur est malmené, en proie au doute et à la méfiance de ses ailiers. Un chemin de croix initiatique et cru, à réserver aux joueurs les plus matures.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1

La modélisation propre n'est pas exempte d'aliasing mais le décor est suffisamment fouillé pour faire oublier ce détail d'autant que le bon point est accordé à l'originalité du décor (Dubaï). Le trajet linéaire est compensé par des environnements variés. Un réel effort a été apporté aux éclairages, sans doute pour contre-balancer les faiblesses techniques constatées, notamment au niveau de la qualité des textures, des temps de chargement et du level design des plus linéaires. La palette de couleurs exploitées est vaste et malgré les tempêtes de sable la mise en scène est originale. Graphiquement agréable bien qu'en retrait par rapport à la définition d'image proposée par la concurrence, le jeu reste sanglant, parfois sanguinolent, toujours très rude visuellement.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1

Les cinématiques apportent le rythme nécessaire et les dialogues durant le jeu, agrémentés d'un humour bien militaire, sont tout aussi essentiels à l'ambiance. Le contact radio permanent permet d'entretenir l'atmosphère pensante d'un huis clos. Le mixage des voix souffre parfois d'un écho exagéré, mais la prestation des acteurs français de doublage est d'un bon niveau, sans toutefois atteindre le sommet de ce que l'on trouve dans les blockbusters du genre. La bande son est globalement bien travaillée avec un paysage sonore en 5.1 riche et une narration subtile tandis que la partition musicale fait la part belle aux titres raffraichissants des seventies.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray

On peut regretter la durée de vie de la campagne solo, un peu courte ainsi que le choix d'un gameplay exotique qui ne reprend pas les commandes au pad habituellement utilisées dans les même titres du genre et qui ont fait leurs preuves. Si le mode campagne est bien mené, le mode multi est pour sa part très classique (modes match à mort, enfouissement, domination, ...) dans ses options de jeu mais permet une personnalisation des règles que d'aucun apprécieront... ou pas : arsenal, classes de combattant, progression du niveau, on retrouve du déjà vu mais dans l'ensemble, on perd beaucoup de temps à préparer une session ne serait-ce qu'à cause des temps de chargement. Mieux vaut être averti qu'il n'est possible de jouer qu'à 8 simultanément (4 contre 4) et que l'offre de cartes multi n'en compte que 6. enfin, le contenu téléchargeable est toujours à venir. A noter possibilité de jouer également en System-Link, ce qui est assez rare pour être salué.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage