Intrigué par les communiqués de l’éditeur annonçant un succès mondial impressionnant de la série Farming Simulator (sur PC les ventes ont été supérieurs aux licences Assassin's Creed ou The Witcher !?) nous avons jeté notre meilleur rédacteur agricole sur cette simulation qui promet d’avoir la sensation d’être le pilote émérite des meilleurs tracteurs du moment mais également de se frotter aux difficultés de gestion d’une exploitation agricole.
L’amour est dans le pré ?
Farming Simulator est une réelle simulation agricole, ne croyez pas que vous êtes devant un jeu d’arcade ou pour des courses effrénées les bolides habituels seraient remplacés par des tracteurs. Si de nombreux tracteurs sont en effet disponibles au fil du jeu, il s’agit ici d’en apprendre le maniement sérieux afin d’enfiler les saisons de récoltes, votre savoir faire de conduite étant alors indispensable pour parfaire votre gestion.
Ne connaissant pas les éditions précédentes, nous avons découvert la série Farming Simulator avec cette édition 2013. La découverte d’un monde agricole via ce jeu s’avère toutefois éloigné de certaines réalités que nous avons la chance de connaître.
La première difficulté est d’offrir un monde réaliste, ce qui est beaucoup plus délicat que de créer des tours de piste de Formule 1. Le rendu des textures d’un champ et de tout ce qui peut y germer n’est pas simple et force est de constater que de nombreux progrès restent à faire de ce coté. Si j’insiste un peu sur ce point c’est que Farming Simulator se veut un jeu / simulation sérieux et s’adresse véritablement à ceux qui souhaitent tenter de gérer une exploitation agricole, le design et la qualité des décors et des textures est donc primordiale.
La seconde difficulté est de proposer une conduite réaliste d’un tracteur. Honnêtement je n’ai aucune expérience sur le sujet mais je peux quand même vous assurer que ce qui est proposé dans ce jeu est parfois étonnant. Certes, l’exercice ne se limite pas à prendre le volant et réaliser quelques manœuvres, il faut également dans le cadre de la simulation faire attention à la consommation de carburant et, évidemment, apporter un soin particulier au travail de la terre. Coté tracteurs saluons de belles modélisations et un large panel de rutilantes machines... près d’une centaine d’après l’éditeur, bien entendu à piocher dans des marques réelles (mais il en manque certaines de premier plan ?) et couvrant tous les besoins possibles de cette simulation.
Nouveautés 2013
Pour ceux qui connaissent la série, il est important de noter quelques nouveautés comme la possibilité dorénavant d’entreprendre la culture de patates et de betteraves. Ce qui est véritablement nouveau en fait sur cet aspect c’est qu’il s’agit de cultures spécifiques par rapport aux céréales qui requièrent d’acheter des semoirs spécifiques et des récolteuses… dont le prix sera un véritable challenge pour équilibrer votre budget.
Coté élevage, le panel s’élargit du coté ovin et des poules ! Mais au delà de cet aspect élevage, cela souligne également la possibilité de commercialiser la laine des moutons ou les œufs des poules ! Attention toutefois, c’est bête mais si le poulailler est situé dans la ferme c’est évidemment différent pour les moutons (et les vaches) puisqu’il faut rejoindre tous les jours les pâturages. Une « perte » de temps qu’il va falloir gérer en termes de rentabilité.
Il semble bien que ce soit tout coté nouveautés… pour le reste vous ressentirez certainement ce que j’ai ressenti au fil du temps et des saisons… une certaine lassitude devant un ensemble de tâches et de missions répétitives. Remarquez, c’est certainement le quotidien de ceux qui ont font ce métier et il est donc normal que cette simulation propose un ressenti en adéquation avec la réalité. Mais pourquoi donc ne pas insérer quelques surprises en dehors des quelques missions qui permettent de gagner un peu plus d’argent, par exemple en rendant services aux voisins ?
Notons au niveau du jeu que si la conduite des véhicules peut se faire en temps réel on a toutefois la possibilité de se téléporter d’un champ à l’autre ou l’on peut également ajuster le défilement du temps, en précisant qu’évidemment pour une simulation de ce type, la météo et les cycles jour/nuit quotidien sont pris en compte.
L’un des points forts de cette version 2013 est l’élargissement des cartes, permettant d’évoluer dans d’immenses espaces et tenter par conséquent de se forger une exploitation aux relents industriels.
En conclusion
Nous avouons notre déception sur cette simulation qui n’offre au final que peu de fun et une simulation sans réelle surprise et challenges. A réserver à ceux qui souhaitent découvrir ce que pourrait être le quotidien de gestion d’une exploitation agricole et à ceux qui n’ont que faire des champs de batailles habituels. Vraiment dommage que le livret ne propose pas de véritable tutoriel pour s’immerger rapidement et efficacement dans cette simulation ? Un autre indice que Farming simulator s’adresse de fait à un public ciblé, passionné ou déjà habitué au monde agricole qui se délectera dans de la grande variété d’outils et leur pertinence face aux enjeux de cette gestion.