Margaret

Genre
Pays
USA (2012)
Date de sortie
mercredi 16 janvier 2013
Durée
149 Min
Réalisateur
Producteurs
Sydney Pollack, Scott Rudin, Gary Gilbert et Anthony Minghella
Scénaristes
Kenneth Lonergan
Compositeur
Nico Muhly
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
149 min
Nb Dvd
1

Lisa, une lycéenne New Yorkaise de 17 ans est persuadée être responsable d’un accident de la circulation qui a coûté la vie à une femme. Devant l’impossibilité de se racheter ou de réparer, rongée par la culpabilité, elle s’en prend peu à peu à sa famille, ses amis et ses professeurs et surtout à elle-même. Lisa découvre que ses idéaux de jeunesse se heurtent aux réalités et aux compromis du monde des adultes.

Tourné en 2005, « Margaret » est, ce que l’on pourrait communément appeller : « Un film Maudit ». Car un différend judiciaire opposa pendant 8 années, le réalisateur et le studio Fox Searchlight. L’un ayant monté un film de 3h30 et le dernier ayant imposé dans son contrat une durée maximale de 2h30. Le combat s’éternisant devant les tribunaux, la sortie en salle n’en fut que plus affectée, puisque le film se retrouva dans un réseau très restreint d’écran et sortit donc dans l’indifférence quasi la plus totale. Et c’est bien dommage, car sous un titre un peu énigmatique : « Margaret », qui est en fait le prénom de la victime d’un accident de la route, qui fera se ronger de remord et de colère la jeune héroïne de l’histoire, se cache un film précis, méticuleux, où tout se mêle sans jamais faire de l’ombre au reste.

 

A commencer par un scénario ciselé avec beaucoup de talent, qui prend le temps de faire monter les sentiments vers ce qui doit être au final une révélation terrifiante et implacable pour  la jeune fille, que la culpabilité va la faire mûrir, bien plus vite qu’elle ne le pense. Un scénario qui a l’intelligence de ne pas sombrer dans la caricature, en surjouant la carte du mélo, mais qui au contraire, dessine les contours de ses personnages, cette ronde des sentiments qui font naitre les existences, qu’elles soient brillantes ou non. Le scénariste montre ou démontre avec beaucoup d’intelligence toute les nuances des êtres dans une société où rien n’est tout à fait blanc ni tout à fait noire, où l’intransigeance des adolescents se heurtent souvent aux réflexions plus mesurées, jusqu’à atteindre parfois un certain cynisme chez les adultes.

 

Et le réalisateur, a l’intelligence de ne pas nous entrainer dans une œuvre trop contemplative, bien au contraire, il entraine le spectateur dans les rouages de l’esprit de la jeune fille, il force à la réflexion, crée la mal être pour mieux imprégner le spectateur. Notamment lors de la scène de l’accident, visuellement sombre, mais affreusement efficace. Le spectateur subit en plein cœur et en plein visage l’horreur de la scène qui vient de se passer et s’identifie d’un coup à la jeune héroïne, s’interroge sur son implication, et ses réactions qui en découlent.

 

Anna Paquin (la jeune héroïne de X-Men) est d’ailleurs incroyablement juste, passant de l’innocence adolescence à la colère quasi hystérique. La jeune comédienne a su trouver la tonalité juste pour émouvoir autant qu’effrayer, de la même manière que le fit Natalie Portman dans le « Black Swann » de Darren Aronofsky. L’actrice est habitée par le rôle et prouve que le cinéma américain, aura du mal à se passer de son talent.

 

En conclusion, « Margaret » est un film fort, intense, sur la culpabilité et le remord d’une jeune fille persuadée d’être à l’origine d’un accident qui a coûté la vie à une femme. Intelligemment écrit, minutieusement mis en scène, le film est remarquable dans sa construction, autant que dans son interprétation.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Le film bénéficie d'un beau rendu, sans pour cela être éclatant. Les couleurs sont habilement dosées et les contrastes sont suffisamment présents pour donner un certain éclat à la profondeur de champ. L'ensemble est honnête sans être surdimensionné par rapport à l'œuvre et le travail de lumière de l'équipe est parfaitement mis en valeur.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1

Une piste 5.1 qui manque un peu de volume et de profondeur. Les dialogues sont en retrait par rapport à la bande son qui peut s'avérer un peu envahissante parfois. Dans l'ensemble la dynamique reste toutefois de bonne facture et l'on ne souffre pas trop. On aurait juste apprécié un peu plus de relief dans une bande sonore qui pouvait se faire plus enveloppante


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Pas de bonus, une honte !!!!
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage