Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
448 min
Nb Dvd
3
Depuis des années, Tom Kane est le maire de Chicago, ville qu’il dirige d’une main de fer. Corruption, scandale et trahison gravitent autour de cet homme omnipotent. Mais Kane cache un secret : il est atteint d’une maladie dégénérative et il ne peut plus se fier ni à sa mémoire, ni a ses alliés, ni à lui-même…
Le cercle politique est un univers où les coups sont portés avec une rare violence, où les excès en tout genre poussent chaque fois les hommes à se dépasser, à échafauder des plans toujours plus acides, toujours plus ambitieux. Des stratégies où chacun doit être en avance sur son adversaire, pour mieux avancer ses pions et s’approcher au plus prêt d’une victoire qui n’est jamais totalement acquise.
De nombreuses séries ont déjà traité le sujet, avec plus ou moins de réussite, mais avec « Boss », le spectateur est invité à pénétrer cet univers avec beaucoup des cynisme, de maturité aussi. Le scénario ne se limite pas à une intrigue basique, filmée avec une multitude d’effets de caméra ou des montages hystériques; Le scénario invite, au contraire le spectateur à pénétrer l’esprit d’un homme politique ambitieux et omnipotent, qui par l’arrivée d’une maladie qui le condamne à la faiblesse, voit d’un seul ses coups ses valeurs prendre un virage à 180°, pour au final chercher une sorte de rédemption nécessaire.
Par la force d’une réalisation particulièrement bien inspirée, « Boss » oscille entre l’humour et parfois la légèreté d’une série telle que « A la Maison blanche » et le cynisme soutenu de « Sur écoute ». Ici nous nous éloignons radicalement des pièges traités dans « The good wife » pour s’intéresser plutôt aux rouages qui font les hommes de pouvoir, les associations parfois maladroites et instables qui permettent aux uns de profiter de leurs positions pour pouvoir faire avancer leur carrière.
Produit par Gus Van Sant (Elephant), qui réalisa d’ailleurs le premier épisode, et écrit par Farhad Safinia (le Co-scénariste d’Apocalypto), « Boss » se repose aussi sur l’interprétation particulièrement inspirée de Kelsey Grammer qui s’impose dès les premières images, en caméra portée du réalisateur de « Harvey Milk ». L’acteur s’approprie l’espace épuré des premiers plans, se pose en maitre absolu de la série et va donner à son personnage toute les nuances nécessaires à la mise en volume du héros de la série. Le maire Thomas Kane monte en pression, passe de la hargne du combattant à la terreur de l’impotent. Des nuances physiques et psychologiques que l’acteur parvient avec beaucoup de justesse à mettre en lumière.
En conclusion, « Boss » est une série produite par Gus Van Sant, qui plonge le spectateur dans les méandres de la politique avec toutes les nuances parfois sourdes qui font de ce cercle un univers sombre où le combat est permanent, les intrigues inéluctables.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
L’univers de la série s’approche en bien des points de celui des grandes œuvres de Van Sant, comme « Gerry » ou encore « Elephant », avec des couleurs très effacées suivant les environnement ou plus marquées suivant l’ambiance souhaitée. Les contrastes permettent de mieux renforcer le trait des profondeurs de champs et certaines pigmentations ressortent avec beaucoup de précision.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
La piste 5.1 se remarque par le mise en ambiance assez précise. Si la répartition est très en avant elle ne manque toutefois pas de précision, et entraine ainsi beaucoup mieux le spectateur dans les méandres de ces intrigues de salons. La spatialisation est brillante et les dialogues sont particulièrement bien mis en valeur.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Coffret
Des commentaires audio particulièrement bien fournis qui permettent au spectateur de mieux connaitre les dessous de la série et les choix opérés par les producteurs et les créateurs de la série. Les commentaires ne manquent pas d’exemples pour mieux nous faire comprendre le cheminement de créativité de l’ensemble.
On peut également accéder à un entretien entre Kelsey Grammer, l’acteur principal que l’on a pu voir dans des productions aussi différentes que « X-men, l’affrontement final » ou encore « Toy Story 2 » et le scénariste et créateur de la série Farhad Safinia qui se fit connaitre en étant Co-scénariste du film « Apocalypto » de Mel Gibson. Un entretien intéressant sur l’approche de l’un et de l’autre de la série et du personnage principal.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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