A la fin de la saison 3, Nikita est accusée d’avoir assassiné le président des Etats-Unis et devient la femme la plus recherchée du monde…Seule en cavale, elle retrouve par hasard son ancienne équipe, son ex-fiancé et mentor Michael, son ancien protégé Alex, son technicien de génie Seymour Birkhoff et l’ancien agent de la CIA Ryan Fletcher. Ils vont se battre pour rétablir la vérité et combattre leur ennemi commun : Amanda. Mais ils vont aussi découvrir une vaste conspiration qui pourrait créer une catastrophe planétaire.
La première série inspirée du film de Luc Besson ne laissa pas de souvenir marquant dans l’esprit des amateurs. Celle-ci démarre plutôt mieux avec une trame réellement proche du film de notre réalisateur français préféré. On y retrouve donc le mentor, dont les sentiments jamais avoués deviennent chaque fois plus troubles, dans le film il était interprété par Tcheky Kario (L’ours) dans la série par Shane West(Urgences), l’amoureux interprété dans le film par Jean-Hugues Anglade devient la raison de la révolte de « Nikita », il y a Amanda (Mélinda Clarke (Vampire Diaries) une copie conforme d'Angelina Jolie), Jeanne Moreau (Jules et Jim) dans le film, qui maquille, qui apprend les clés de l’attaque psychologique, et bien sûr l’organisation, dont on ne sait pas si elle est gouvernementale ou pas, qui semble vouloir faire le bien, en utilisant le mal, quitte parfois à y laisser son âme. Tout y est donc, même le Nettoyeur, personnage qui avait donné corps au film Léon.
Sur la trame donc, nous y sommes, la série fait dans le lourd avec des combats impressionnants des mouvements de caméras soignés et des intrigues, parfois un peu répétitives mais suffisamment appliquées pour être passionnantes. Surtout on nous évite les personnages troubles récurrents dans ce type de programme, dont les origines sont souvent impliquées dans le moyen Orient.
Tout cela participe à un programme de qualité qui ne laisse pas le spectateur sur le bord de la route et qui parvient à rivaliser avec les grosses cavaleries que sont les séries « Strike Back » par exemple. La mise en scène est soignée et parvient même à se démarquer par une narration simple mais résolument efficace pour pouvoir captiver à chaque épisode. Les sentiments ne sont pas en reste et « Nikita » a su trouver une voie pour enfin retrouver la trace du bien et combattre l’ennemi qui s’avère être son propre employeur. Pour cela elle s’appuie sur une jeune recrue qui doit se battre pour garder son anonymat, mais aussi pour ne pas laisser l’amour prendre le pas sur sa mission.
Pour sa quatrième saison, Nikita doit retrouver sa place, mais sortie de la clandestinité, elle doit surtout faire valoir son honneur. L’occasion pour les scénaristes de donner de nouvelles direction aux personnages, de jouer sur les nuances sans pour autant risquer de perdre en rythme. Les agents ne se limitent pas à un territoire et parcourent le monde pour aller au bout de leurs missions. Dans cette quatrième saison, l’équipe doit se battre pour laver son honneur autant que celui de l’héroïne, et la mise en scène s’évertue à donner le plus de crédibilité possible. Si la série est enfin une réussite par rapport au désastre de la précédente, cette quatrième saison n’évite pas les incohérences affichées dans les séries d’espionnage, avec des solutions qui arrivent par enchantement simplement par quelques doigts passés sur un clavier, ou encore des dénouement à l’emporte pièce.
En conclusion, pour sa quatrième saison « Nikita » garde le cap de la série d’espionnage ultra rodée, mais ne parvient pas à se démarquer réellement des autres séries d’espionnage, à commencer par « NCIS ». La quatrième saison se perd dans la facilité des dialogues et du dénouement des intrigues.