Après un bouleversement inattendu, la Division est désormais dirigée par Nikita, Michael et un ancien analyste de la Cia, Ryan Fletcher, qui a été chargé de la remettre en ordre par le président des Etats-Unis lui-même. Avec le hacker punk Seymour Birkhoff, Alex, la protégée de Nikita, l’ancien Navy Seal Sean Pierce et enfin Owen tout juste échappé d’une prison Russe, l’équipe est au complet et a tout le matériel, l’intelligence, et la puissance pour capturer 30 anciens agents de la Division qui sont en liberté.
La première série inspirée du film de Luc Besson ne laissa pas de souvenir marquant dans l’esprit des amateurs. Celle-ci démarre plutôt mieux avec une trame réellement proche du film de notre réalisateur français préféré. On y retrouve donc le mentor, dont les sentiments jamais avoués deviennent chaque fois plus troubles, dans le film il était interprété par Tcheky Kario (L’ours) dans la série par Shane West(Urgences), l’amoureux interprété dans le film par Jean-Hugues Anglade devient la raison de la révolte de « Nikita », il y a Amanda (Mélinda Clarke (Vampire Diaries) une copie conforme d'Angelina Jolie), Jeanne Moreau (Jules et Jim) dans le film, qui maquille, qui apprend les clés de l’attaque psychologique, et bien sûr l’organisation, dont on ne sait pas si elle est gouvernementale ou pas, qui semble vouloir faire le bien, en utilisant le mal, quitte parfois à y laisser son âme. Tout y est donc, même le Nettoyeur, personnage qui avait donné corps au film Léon.
Sur la trame donc, nous y sommes, la série fait dans le lourd avec des combats impressionnants des mouvements de caméras soignés et des intrigues, parfois un peu répétitives mais suffisamment appliquées pour être passionnantes. Surtout on nous évite les personnages troubles récurrents dans ce type de programme, dont les origines sont souvent impliquées dans le moyen Orient.
Tout cela participe à un programme de qualité qui ne laisse pas le spectateur sur le bord de la route et qui parvient à rivaliser avec les grosses cavaleries que sont les séries « Strike Back » par exemple. La mise en scène est soignée et parvient même à se démarquer par une narration simple mais résolument efficace pour pouvoir captiver à chaque épisode. Les sentiments ne sont pas en reste et « Nikita » a su trouver une voie pour enfin retrouver la trace du bien et combattre l’ennemi qui s’avère être son propre employeur. Pour cela elle s’appuie sur une jeune recrue qui doit se battre pour garder son anonymat, mais aussi pour ne pas laisser l’amour prendre le pas sur sa mission.
Pour sa troisième saison, la série redistribue les cartes et donne donc le pouvoir à Nikita. L’occasion pour les scénaristes de donner de nouvelles direction aux personnages, de jouer sur les nuances sans pour autant risquer de perdre en rythme. Les agents ne se limitent pas à un territoire et parcourent le monde pour aller au bout de leurs missions. Dans cette troisième saison, l’équipe est réunie, et la mise en scène s’évertue à donner le plus de crédibilité possible. Si la série est enfin une réussite par rapport au désastre de la précédente, cette troisième saison s’englue un peu trop dans les facilités d’une énième série d’espionnage, avec les mêmes ficelles, les mêmes méchants, quasiment les mêmes personnages.
En conclusion, pour sa troisième saison « Nikita » garde le cap de la série d’espionnage ultra rodée, mais ne parvient pas à se démarquer réellement des autres séries d’espionnage, à commencer par « NCIS ». La troisième saison rentre dans les rangs mais ne parvient pas à trouver l’originalité que l’on peut en attendre.