9:00 Laurent reçoit un SMS / 9:01 Il se fait voler son portable9:30 Son fils disparaît / 10:00 Sa maison brûle / 10:15 Sa femme le quitte 10:30 Son entreprise est liquidée / 11:00 Il est en garde à vue. Et ce n’est que le début des emmerdes…
Le réalisateur de « Neuilly sa mère » est tombé sur les déboires réels de Laurent Benguigui qu’il racontait dans son roman. Tout de suite inspiré le réalisateur écrivit un scénario dans lequel le personnage voit sa vie dévastée au fil de ses décisions. Rien ne va plus et cela ne s’arrange jamais ! On l’aura bien compris, l’idée étant de faire une comédie dynamique et sans temps morts qui nous entraîne dans une spirale infernale, où un personnage assez banal se retrouve dans des situations exceptionnelles.
Sur le papier s’est réjouissant, à l’écran un peu moins. Et même si le réalisateur dit s’inspirer de films tels que « La folle Journée de Ferris Bueller », « After Hours » ou encore « L’homme de Rio », il faut bien le reconnaître le compte n’y est pas. D’abord, il y a cette voix off du narrateur qui pouvait être une bonne idée, mais qui, au final se retrouve un handicap. Car elle casse le rythme, par une tonalité un peu monocorde qui se rapproche évidemment de l’écriture d’une lettre. En fait c’est la que la folie aurait donné un rythme soutenu à l’ensemble et aurait pu compenser les failles d’une mise en scène un peu léthargique par rapport au résultat annoncé.
Eh oui, car lorsqu’on annonce un film dont la mise en scène est inspirée de « L’homme de Rio » ou « La journée de Ferris Bueller », on s’attend à une véritable folie décalée chez certains personnages, du pep’s dans certaines actions et une envie furieuse de rire aux éclats avec des répliques remarquables. Et bien dans « SMS » c’est tout ce qu’il manque. Guillaume de Tonquédec a beau bénéficier d’un capital sympathie évident, il n’e demeure pas moins assez enfermé dans son personnage de la série, la folie en moins, Frank Dubosc en boulet de service fait ce qu’il a toujours fait jusque-là, ni plus ni moins. Les scènes catastrophique, comme l’effondrement petit à petit de la maison dans la scène d’ouverture est parasitée par des inters scènes sans intérêt, comme lorsque le héros emmène son fils à l’école.
Et c’est dommage, car le film se suit avec beaucoup complaisance, l’idée de départ étant réjouissante, et le comédien principal plutôt dynamique. Mais à trop vouloir en faire ou pas assez, on se retrouve avec un film décevant, qui ne tient pas ses promesses et ne parvient pas à nous faire rire comme il le promettait.